Après avoir sorti une démo «
Omnes ad Unum » en 2000 et un split «
Mankind's Suicide », le groupe jouait déjà une musique dédiée au génocide total. Malgré un mixage assez foireux et une maitrise de la boite à rythme pas assez convaincante sur la démo ,
Ad Hominem se démarque déjà par une personnalité musicale différente et propre à elle même . C'est alors, qu’en 2002
Ad Hominem nous sort grâce au label Musique et tradition (Label RAC créé en 1998 puis dissous en 2001), un Planet Zog à la
Prod non pas cradingue mais puissante et très froide. Ce one man band français géré par
Kaiser Wodhanaz, utilise tous les codes musicaux à la foi du true Black
Metal et du NSBM dans ses textes pour mettre en avant le fort côté tyrannique et cruel de sa musique. Sans être pour autant un pur groupe de NSBM car ceux ci, de par leurs textes , visent à détruire toutes les races inférieures afin de rebâtir le monde à partir d'une race supérieure.
Ad Hominem, lui, rêve tout simplement de l'anéantissement de tous Êtres. Le sujet le plus frappant dans ce groupe est la haine envers l'être humain et plus particulièrement envers les religions Abrahamiques.
Pas de pitié, tout le monde y passe, Juifs, Musulmans, Chrétiens. Pour
Ad Hominem, l'éradication de tous Êtres est la priorité.
Ad Hominem ne va pas nous envoyer une musique jouée dans des catacombes sombres ou dans une forêt Norvégienne. L'endroit qui nous viens directement à l'esprit dans Planet Zog est un camp de concentration. La photo au dos du disque, une image en noire et blanc d'un camp de concentration, nous en confirme l'impression. Et sur la version EP, c’est une autre photo, celle du couloir servant à séparer les deux grillages-barbelés se trouvant autour d'un camp. L'imagerie NS qui joue aussi sur l'aspect camp de concentration et facilement identifiable, à la première vue de la cover du compact disque, grâce à cette croix appelée
Toten Rune. Celle-ci étant utilisée durant la seconde guerre mondiale par l'armée allemande sur les tombes des soldat morts, signifiant suivant le sens des branches, la date de naissance et la mort du soldat. Ici les branches vers le bas indiquent que nous avons donc affaire à la mort, mais pas à celle d'un soldat. C’est tout simplement celle de la race humaine. Reste à savoir si ce qui est à l'intérieur est digne de ces images données. Des titres comme « Auschwitz Rules », «
Delirium Tremens », l'éponyme « Planet Zog » (et son riff d'introduction digne d'une marche au pas cadencé) nous confirment cette impression.
Planet Zog nous sert un Black
Metal très martial aux ambiances des plus totalitaires, cause d'une musique très crue aux riffs très secs, froids et tranchants. La boîte à rythme est plus qu'importante, elle joue un rôle majeur dans cette ambiance malsaine. Elle est tout d'abord programmée et maitrisée parfaitement comparée à ce que l'on pouvait entendre sur «
Omnes ad Unum ». C'est carré et ça martelle, ce qui nous révèle une des influences majeure d'Ad hominem :
Mysticum. L'absence de tout roulement de tom ou de caisse claire joue un rôle prépondérant dans l'ambiance de ce disque. Au menu donc, grosse caisse, caisse claire et cymbales, peut-être quelques coups de tom basse sur le titre «
Wolf Power » mais rien de plus.
Le chant hurlé de KW est quant à lui est très haineux et extrêmement distordu. Il s'impose comme le commandant dictant la marche à suivre à ses soldats. C’est très flagrant sur « Auschwitz rules » et « The Psalmody of Sub-human ». Il n'hésite pas à ajouter à l'intérieur de ses titres, une sorte de monologue accompagné soit d'une guitare acoustique ou d'une touche très légère et sombre de claviers suivi de chœurs morbides, «
Wolf Power » et « Soldiers Of Wottan » étant de bons exemples . A l'écoute de « Planete Zog
The End », on a le choix : soit être un soldat ou un prisonnier condamné aux travaux forcés. Car quoi qu'il en soit, c'est KW qui commande.
Cherchant à attirer un public assez averti, possédant des connaissances dans le style Black
Metal, cet album va toucher un public majoritairement jeune, se cherchant encore politiquement parlant et mal renseigné sur l'idéologie exacte du groupe. Ce public le jugeant parfois comme un groupe purement national socialiste ou le voyant comme une simple provocation, ce qui est tout l'inverse de la manœuvre voulue par KW . Avec cet album AH s'impose en maitre parmi les piliers de la scène true Black Française.
Je ne connais AH que de nom, il faudra que je me penche d'avantage sur ce groupe.
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