Dictator - a Monument of Glory

Liste des groupes Black Industriel Ad Hominem Dictator - a Monument of Glory
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16/20
Nom du groupe Ad Hominem
Nom de l'album Dictator - a Monument of Glory
Type Album
Date de parution 06 Mars 2009
Style MusicalBlack Industriel
Membres possèdant cet album125

Tracklist

Digipack limited to 500 copies.
1.
 In Power
 02:10
2.
 Dictator
 05:21
3.
 Slaves of God
 04:40
4.
 The Encomium of Terror
 06:30
5.
 Chambers of Hate
 05:31
6.
 Solitary Supremacy
 05:50
7.
 Zogisdead
 05:13
8.
 Total Völkermord
 04:14
9.
 Schlachthaus der Gedanken
 07:18

Durée totale : 46:47

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Ad Hominem


Chronique @ Razort

30 Mars 2009
TROIS semaines avant de recevoir ce bijou ! Je n'y croyais plus... (Et puis je me suis rendu compte que je m'étais planté dans l'adresse...) Quoi de mieux pour se sauver d'une journée de merde avec cette nouveauté ?

"I am not a slave of God"
Une phrase très rependue dans le monde Metal, réutilisée à tout bout de champs dans le True Black ou Brutal Death et ici méchamment mise en avant comme "slogan officiel" pour cet impitoyable et très attendu "Dictator - a Monument of Glory" de la part de notre cher dictat... heu, Kaiser Wodhanaz.

Puissance, agressivité, rapidité. On n'avait pas vu ça depuis "Theory 0", malheureusement un peu décevant pour certains fans. Ici il s'agit plutôt d'une vraie évolution musicale. La voix de l'époque "Climax of Hatred" n'a pas changé, à peine étouffée par le son des instruments. Ce son Black industriel conférant un style militariste propre à Ad Hominem - et que nous avons pu découvrir à travers l'étonnant EP précédent - est ici un peu plus poussé dans le titre éponyme qui précède une introduction ténébreuse et presque inquiétante.

Ça nous met dans l'ambiance, ça nous prépare à la tuerie... Ça troue le cul et... ça redescend...
Des chants... une musique... un opéra... étrange, t'es sûr que c'est bien l'excellente "Slaves of God" qui nous avait mis l'eau à la bouche sur le MySpace ? T'es sûr qu'ils se sont pas plantés là ?? Putain encore une erreur d'enregistrement hein ! C'est peut-être une connerie de passage que... Oh putain non, c'est bien elle !

Bon, ça peut paraître exagéré, mais au moment où j'écris cette chronique j'en ai les mains qui tremblent. Non, je ne suis pas une groupie du Kaiser, mais l'effet que nous procure ce nouvel opus est vraiment... indescriptible. C'est sûr, ça ne vaut pas les anciens albums. Ad Hominem est vraiment sorti de la catégorie Black Metal underground (NS ou pas, peu importe), mais la puissance est là !
Et ça continue, même pas le temps de se remettre de ses émotions (ou alors un petit peu sur "The Encomium of Terror") ; les titres s'enchainent rapidement. Nous sommes plongés complètement dans un nouvel empire totalitaire où règne haine et terreur.

Chaque silence sur cet album soulage peut-être les oreilles, mais certainement pas le cœur. On angoisserait presque si tout ceci était vrai.
"Chambers of Hate" reste cependant un peu torché à mon goût. Quant à la suite, elle n'emporte pas plus que ça non plus... on se croirait face à un discours (un peu) énervé de 1937, sauf que le moustachu est remplacé par un chevelu, et puis on se demande où ça veut en finir...

Oh ! Tiens, une autre track bien connue. "ZOG is Dead", qui, comme la troisième et excellente piste du début, nous résume le nouveau style de Kaiser dans un contexte plus politique (cf. "ZOG" pour ceux qui en ignorent encore la signification). Encore des slogans criés en fond qui procurent cette ambiance très propre au nouveau Ad Hominem. La batterie martelle, la basse est surpuissante, bref : un régal.
Mais alors pour ce qui va suivre, les avis diviserons.

Si vous êtes de ces puristes des anciennes compositions peu connues et que vous aurez remarqué la présence de "Total Völkermord" (oui, troisième édition), vous serez peut-être très déçus par cette nouvelle version. Non pas qu'elle est nulle, mais qu'elle tout à fait différente, presque massacrée par ce nouveau son. L'orgue qui donnait ce côté malsain et inquiétant n'est plus présent. Le chant ne dégage plus du tout la même impression. Et les paroles ne seront jamais mises au jour, absentes sur le livret, dommage. Un changement intéressant néanmoins, qui nous montre qu'un artiste peu jouer avec n'importe quel style. Les riffs rythmeraient presque une marche militaire, la terreur se diffuse efficacement, la puissance du son est presque jouissive sur la fin. A quand une version acoustique ?

Le dernier titre en allemand - mais malheureusement, seulement le titre (oui, je suis assez friand de langues germaniques) - nous clôture cette nouvelle tuerie comme elle nous l'a ouverte. Mais sans dernier grand coup de puissance, sans dernier slogan totalitaire à scander sous les pavillons tricolores... Oui, au passage vous aurez remarqué de la couleur. Nous fûmes très surpris devant le lumineux et glaciale "Theory 0", nous le sommes toujours devant ce nouveau "Dictator". Fini le noir et blanc. Fini le chant sur-saturé. Fini la violence violemment violente et typiquement Black Metal.
Une nouvelle ère de terreur s'est ouverte, un nouvel empire s'est créé avec ce nouveau son hérité des cendres de "Climax of Hatred" et du petit EP de passage. Ad Hominem a changé de peau !


++
Chronique publiée depuis
http://www.myspace.com/_razort_

14 Commentaires

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cerd - 29 Avril 2009: Kaiser...ça me fait plus penser à une bière (belge) qu'autre chose (hihi) ben il est douteux mais il n'a plus l'air d'utiliser sa musique pour balancer des trucs nazis... c'est plus jouer après avec une image bien provoc, (certains membres de groupes NS se moquent de lui en l'appelant "l'anarcho-evil" c'est y pas mignon...)

Pour revenir à l'article, il est pas mal et me rappelle pas mal le peu de l'album que j'ai écouté et que j'ai bien aimé ;)
knipper - 09 Mai 2010: la musique et c'est tout!que dire de ce crétin de lars ulrich,si ce n'est qu'il fait de la bonne zic!En tout cas dictator est un "must have"
666rastafari666 - 05 Août 2010: Un des meilleurs album
Fyrnael - 07 Mars 2017: Je suis en train de me refader les Ad Hominem et il n'y a pas à dire, ça envoi le bouzin bien comme il faut! Et ma préférence va à celui-ci, dont l'ambiance plus que martiale est particulièrement envoutante.

Petite remarque pour l'orientation idéologique du groupe, ça m'a toujours fait marrer mais dépité aussi, de voir des métaleux (fans ou groupes) cracher à l'extrême leur haine du christianisme (bien leur en fasse), et s'offusquer dès l'instant que ça concerne les juifs (ou les musulmans mais il y a encore moins de courageux). A se demander jusqu'où va la liberté de penser et la "rébellion" du "métaleux"...
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Chronique @ enthwane

11 Juin 2010
AH (Non, pas Adolf Hitler) est sans conteste l'un des meilleurs groupes de Black Metal français. Depuis sa création, le groupe s'est mué de one man band en véritable projet incluant d'autres musiciens. Évolution intéressante qu'elle est d'autant plus critiquée par les puristes extrémistes d'un côté, et par les fans de l'autre.

Kaiser Wodhanaz est décidément un homme étonnant. Non content de pousser au bout l'idéologie anti-humaniste et misanthrope du BM, la transcendant en national-socialisme, la musique qu'il compose est totalement surpuissante. Je ne vous ferai pas l'affront de polémiquer une énième fois au sujet des soit-disantes appartenances politiques du groupe : je me contenterai simplement de dire qu'on peut écouter Ad Hominem en mettant de côté les idéaux (c'est ainsi que j'arrive à apprécier certains groupes de NSBM, sans cautionner cependant leurs idées), et que les soit-disant "blackist" hurlant à l'infamie quant au nazisme n'ont absolument rien d'extrême, et feraient mieux de retourner à Slipknot et autres produits de grande consommation pour ados en manque de rebellion.

Mais baste. Nous n'avons rien à faire des tendances politiques, nous sommes ici pour parler de musique. Et celle d'Ad Hominem est un pur concentré de violence et de haine, virulent à souhait et délicieusement provocant. Tout d'abord, la production est excellente, encore un cran au dessus de "Climax of Hatred", qui était déjà franchement puissante.

Ecoutant Ad Hominem depuis un sacré moment, je ne suis absolument pas déçu de l'évolution que le groupe a subi : au contraire, il s'est transformé pour mieux détruire. Des premiers pas de l'entité au son d'une BAR aseptisé (ne donnant que plus de froideur à l'art de Kaiser) jusqu'aux relents totalitaires des choeurs militaires de "Planet Z.O.G", "ANRFANW" et "Climax of Hatred", le groupe gravite ici avec "Dictator" au sommet de son art.

N'allez pas croire qu'Ad Hominem, en ayant signé chez un plus gros label (et en ayant ainsi ses disques à la FNAC -et oui, je confirme, ça fait drôle-) ait vendu ses fesses. Certes, la musique du groupe est plus accessible (on a perdu en cours de route la production cradingue -mais parfaite pour les amateurs comme moi-), mais grâce à ce son très propre, elle ne fait que gagner en puissance et en précision, tel un génocide savamment calculé par je-ne-sais-quels moustachus/barbus/chevelus.

"Total Völkermord", présente sur le split "Purification", a été réenregistrée pour l'occasion (remarquons que les "Heil" se sont mués en "Hey", étrange), et ne fait que gagner en lourdeur.

Les "interludes" au début et à la fin de chaque titre remplacent sans problème les orgues parfois un peu chiantes (avouons-le) des débuts. "Dictator", "Solitary Supremacy", "The Encomium of Terror" sont des titres terrifiants. Réellement terrifiants.

En résumé, Ad Hominem signe ici sa plus belle oeuvre, un manfifeste de haine, de fureur et de douleur, ancré dans l'extrêmisme jusqu'au bout des ongles. "Follow, serve, obey, worship." Vous savez ce qu'il vous reste à faire.

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enthwane - 04 Janvier 2011: Planet ZOG possède ce côté froid et extrêmiste qui se perd un peu sur Dictator, en effet... J'apprécie tout autant les deux ;)
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Chronique @ PiedLeger

14 Avril 2009
Sorti de l'esprit de Kaiser Wodhanaz il y a dix ans, Ad Hominem est une formation que l'on ne présente plus. Pilier du black metal français, AH a su innover en créant un monde à part, à la fois cru, haineux et typiquement black. L'album "Planet Zog - The End" est celui qui a envoyé AH au faîte du monde underground, certes à grand renfort de provocations politiques, mais le tout formait une masse musicale si accrocheuse et si juste qu'on ne pouvait pas ne pas y prêter attention. Il y eut après "...for a new world", que j'ai trouvé très décevant, Kaiser faisant dans la surenchère côté paroles sans y attacher des riffs très catchy ou très variés. Ensuite vinrent quelques splits, pas mauvais du tout quoi qu'un peu inégaux. "Climax of Hatred" releva le niveau, avec un côté lourd sans l'être trop et le retour de l'ambiance totalitaire propre à Ad Hominem. Certains en ont voulu à Kaiser parce qu'il avait, dit-on, vendu son cul à l'industrie pour sortir cet album. Et après ? Tant que la musique n'en pâtit pas, je ne vois pas l'inconvénient. Les groupes comme Nightwish ou Die Apokalyptischen Reiter (dans un autre genre, on l'avouera) sont devenus mous et inintéressants parce qu'ils se sont mis à viser un public trop large. Ad Hominem a peut-être glissé ses albums dans les forges de la grande distribution, l'important est qu'il n'y perde pas son âme, et à mon sens il a plutôt bien réussi à la garder.
Le mini-CD "Theory 0", sorti fin 2007, était musicalement très bon. On y retrouvait l'atmosphère tant appréciée (ou décriée) de Planet ZOG, avec un côté plus développé. Son contenu était néanmoins décevant : sur quatre chansons, il y avait deux reprises et un remix, ainsi qu'un clip... disponible sur Youtube. Bref, pas de quoi pavoiser malgré cette fois le retour de la coloration militariste des débuts. Heureusement, AH est de retour. Après trois ans de silence (si l'on excepte la sortie de Theory 0), voici l'album qui renoue avec l'ambiance totalitaire et puissante de Planet ZOG, tout en y ajoutant une production au poil : Dictator ! Sorti avec deux mois de retard, livré au bout de trois semaines minimum, on peut dire qu'il a fait rêver pas mal de fans. Les samples mis sur Myspace étaient déjà alléchants. Ca tombe bien, Dictator est très bon, au point d'en être probablement le meilleur album d'AH fait jusqu'ici.

Ad Hominem n'est pas politique, mais la politique se glisse dedans. L'ambiance, la coloration noir-blanc-rouge de l'album, tout dedans donne l'impression d'une liberté par le totalitarisme. Non que le totalitarisme soit un régime très libre ; seulement, AH nous met aux commandes d'une monstrueuse exaltation, où haine et amour se dissolvent dans une volonté exaltée jusqu'à la lie. Que le défilé commence, avec autant de tambours que de fusils !
Les riffs sont rapides, catchy, avec un bon équilibre entre le lourd et l'acéré. Les paroles collent bien à la musique. Toujours sans concession, soulevant la haine pour en faire un catalyseur de l'énergie musicale. Il faut avouer que question claque dans la gueule, Kaiser Wodhanaz en connaît un rayon. Le chant est très bon aussi, quelquefois modulé, ce qui est extrêmement rare dans le BM. B.A.R. impeccable, musique tantôt furieuse tantôt propice au headbang, il y a de quoi se faire plaisir de nombreuses écoutes durant. Le meilleur réside dans les passages scandés. L'alliance des voix fait toujours frissonner, et quand elle est portée par l'énergie, elle emmène l'auditeur assez loin. On se plaît à imaginer les esclaves de Dieu conduits à l'échafaud dans la chanson "Slaves of God", ou une foule tenue comme un seul corps dans "Dictator"...
AH fait partie des quelques groupes qui ont compris que ce genre de choses, politiquement ou moralement incorrectes, ne sont pas un matériau radioactif à craindre comme la peste. Au contraire ! Comme catalyseur du plaisir musical, il n'y a pas mieux ! La haine, l'envie, la construction et la destruction ne font qu'un dans Dictator. A l'écoute de l'album, la liberté chute comme un vase et elle se répand sur ceux qui sont en dessous, les ceignant de ses énergies destructrices, pour le plus grand plaisir de l'art qui tire son énergie du négatif. Il n'y a pas de limite à cela, et surtout pas politique. D'ailleurs, la chanson "ZOG Is Dead" est totalement jouissive à l'écoute, sans qu'on ait besoin d'être NS ou non pour le ressentir : choeurs scandés, riffs rapides et puissants, batterie qui donne une furieuse envie de balancer sa tête d'avant en arrière... Quant à la reprise de "Total Völkermord", elle a un petit côté dansant qui est assez original. Certes, on y perd le côté malsain des débuts, mais on ne perd pas au change puisque Kaiser parvient à renouveler l'atmosphère d'une même chanson.
A part ça, les transitions entre les titres, les passages calmes dans les chansons, les rythmiques de batterie... tout est bien arrangé. Comme Planet ZOG, en mieux.

Un seul regret : le dernier titre, "Schlachthaus der Gedanken", est un peu long à mon goût. On y entend des rythmiques abrasives qui fatiguent un peu l'auditeur après la joie destructrice du reste de l'album. Mais bon, le reste efface largement ce petit inconvénient. On regrettera également que notre Kaiser national ait déménagé en Italie. Non que j'aie quoi que ce soit contre les italiens, mais AH ne fait plus de concerts que dans le sud de l'Europe ! Espérons qu'ils penseront aux européens du nord pour leurs prochaines sessions. En attendant, cet album se laisse volontiers écouter plusieurs fois, surtout si on n'est pas fatigué.

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