Ne tournons pas autour du pot, qu’on approuve ou désapprouve, nous avons tous pu constater un entrisme de gauchistes dans la scène
Metal (ailleurs que dans le Grindcore et des gauchistes punk à chiens qui ont toujours fait partie du décor, j’entends), auparavant c’était des gens extérieurs et les autorités qui s’inquiétaient du
Metal extrême, qui vilipendaient, qui se scandalisaient, qui censuraient, qui interdisaient. Désormais ça se passe de l’intérieur, les petits bobos universitaires qui ressemblent à Yann Bartès sont aux aguets, et tout ce qui est soupçonné d’être plus à droite qu’Olivier Faure doit être reporté, dénoncé, empêché, invisibilisé, boycotté, éliminé, exterminé, déporté, et à ce titre le Black
Metal est particulièrement scruté par les petits commissaires politiques du politburo.
Le Black
Metal, censé combattre la pensée dominante (à ne pas confondre avec la pensée majoritaire) et l’establishment, s’est à ce titre quelque peu compromis depuis longtemps, sans même s’en apercevoir d’ailleurs. En effet, à l’heure où l’influence du christianisme dans le monde occidental est de plus en plus restreinte, qu’y a-t-il de sulfureux à critiquer les églises dont la moitié tombent en ruine ? Où est la gloire à critiquer Jésus ou le ridiculiser alors que le seul risque est que Jean-Eudes vienne mollement protester avec son pull Jacquard et ses mocassins ? Déjà lorsque
Marduk le faisait en 2001 sur le morceau Jesus Christ...
Sodomized, cela commençait à être redondant et convenu, mais en 2025 c’est complètement obsolète.
Fort heureusement il existe encore des combos qui prennent le risque d’aller à contre courant et résister aux injonctions, car ironiquement ces dernières sont désormais dispensées en masse par les progressistes, les autoproclamés tolérants qui appellent à la liberté d’expression (comprenez : uniquement la leur) et non les conservateurs comme dans les années 80.
Ad Hominem avait dans tous les cas défrayé la chronique dès son premier album de 2002 Planet ZOG (cherchez la signification de l’acronyme et vous serez vite fixés), et a entretenu soigneusement cette réputation sulfureuse jusqu’à aujourd’hui. Musicalement les derniers albums étaient de bonne facture, ça ronronnait un peu, il manquait un petit quelque chose pour s’imposer, mais laissez-moi vous dire que
Totalitarian Black Metal (2025) est l’étincelle qui va rallumer le feu, ou plutôt le four.
L’instrumental de départ Snort the
Ashes of
God propose un Black
Metal quelque part entre la scène norvégienne et la première vague, un peu façon
Urgehal, et le féroce premier véritable morceau Gas
Mask Devastation embraye dans le même style, assez proche du monstrueux Goatcraft
Torment.
Totalitarian Black Metal fait monter la violence d’un cran tel un
Marduk /
Tsjuder martial et impitoyable, un morceau qui porte très bien son nom, on se croirait sous un bombardement aérien, le
Kaiser a considérablement musclé son jeu sur ce septième album.
Choke the Woke ! Musicalement un bon morceau mid-tempo lourd avec des rythmiques entêtantes presque Black‘n’Roll, mais l’essentiel est ailleurs : envoyer symboliquement paitre cette nuée de fragiles, d’homme-soja, de donneurs de leçons, leur adresser un doigt au travers d’un morceau, quoi de plus Black
Metal en 2025 ? Rien. Il n’est pas prêt de jouer en live en France en tous cas.
The
Nuclear Solution est quant à lui l’un des morceaux les plus brutaux et rapides de l’album, et je suis toujours ému par la brutalité, tabasser avec conviction, rien de mieux.
Production plus costaude, compositions plus inspirées, intensité supérieure, le
Kaiser a monté ici tous les curseurs, on sent l’envie d’en découdre et ça fait plaisir.
Il n’y a pas de livret avec paroles dans le CD, et c’est dommage, je parie que celles de Black
Stone Circle Pit sont amusantes et ont de quoi provoquer un AVC à certains religieux si ça parle bien de ce que je pense, en plus d’être un super mid-tempo rouleau compresseur.
Totalitarian Black Metal est irréprochable musicalement et dans l’état d’esprit, parfait pour éloigner les hispters et les néo blackeux de pacotille qui se sentent offensés à chaque instant. Et comme c’est l’album des jeux de mots, il se termine en beauté avec un
Stairway to Oven dévastateur, merci beaucoup pour ce moment tonton
Kaiser, vivement le passage au Hellfest ! Ah non pardon, au temps pour moi.
BG
Un pet de travers suffit à les mobiliser ces enfoirés là, mais la chasse au K lol, leur folie va au-delà de ce que j'imaginais, et pourtant j'ai de l'imagination ! Sadistik Exekution sont donc des nazis....
Beh c'est con à dire, mais ce sont aussi des questions que je me suis posées. Où est la subversion en 2025 de faire de l'antichristianisme pantouflé et sans risques ? L'Islam en prendait-il autant pour son grade que le catholicisme dans les 90's ? Cap' ou pas cap' en gros ?
Destroyer 666 (à vrai dire que je connais à peine, je suis bien loin d'être leur avocat) annulés au dernier Samain, presque annulés fièrement j'ai envie de dire, bah dans ce cas pourquoi les programmer ? Avec en prime d'autres groupes qui se désolidarisent fièrement là aussi, mais c'est un festoche ou un meeting politique le truc ?
Et là tout récemment, rien de moins que Mediapart qui vient se mêler des affaires du Hellfesse (à cause de Faust si j'ai bien compris), on en regretterait presque Christine Boutin.
En attendant, vas-y donc caguer sur l'Islam (rappelez-vous Dimmu Borgir qui jetait une Bible dans un chiotte, ils feraient pareils avec un Coran ?), maintenant c'est Tonton-Moustache qui surveille, putaiiiiiin... Vais p'têt' me mettre à Ad Hominem moi... Rien que pour Choke the Woke et le jeu de mots du dernier morceau j'ai envie d'écouter.
Les chrétiens ayant une moindre inclination pour l'attentat suicide, le plantage à l'aveugle et le rafalage de salles de concerts, on comprend qu'il reste à ce jour plus tentant de se donner des airs de rebelles en leur chiant dessus que sur d'autres sectes un peu plus… disons… réactives. Mais il est tellement plus confortable de camoufler la lâcheté derrière le discours de la fausse bienveillance et de l'inclusivité de circonstance, que de s'ériger contre un totalitarisme qui, lui, tire à balles réelles.
Quand on n'a plus la main sur le chaos, il ne reste plus qu'à faire semblant de l'avoir souhaité.
Merci pour la kro (merde, encore un K !) ! :)
Contre Imane Khelif, nous avons Kaiser W. Merci pour l'article inspiré.
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