Alors que le deathmetal connaît un renouveau à la fin des nineties, sous l’impulsion de
Nile,
Hate Eternal,
Krisiun et
Angelcorpse, c’est au tour d’
Origin de mettre le feu aux poudres à cette période. Le groupe se forme au
Kansas en 1997, autour des guitaristes Paul Ryan &
Jeremy Turner et, suite à son EP
A Coming into Existence, décroche un précieux contrat avec l’écurie Relapse Records. Tout ce beau monde se retrouve alors au Studio One sous la houlette de Chris Djuricic (
Disgorge US), pour les sessions du premier album éponyme, commercialisé en juillet 2000.
D’emblée,
Origin assomme l’auditeur avec les rythmiques sans concession de John Longstreth (
Angelcorpse), à coups de blast beats omniprésents, ne relâchant la pression qu’au profit de contretemps ou de doubles pédalages tout aussi meurtriers. Les riffs syncopés & techniques du couple Ryan / Turner, ajoutés aux aboiements misanthropiques de Mark Manning, achèvent alors les tympans du deathster avec une brutalité manifeste, épurant toute forme de mélodie, à l’image des fracassants
Mental Torment et
Manimal Instincts.
Mais malgré sa petite demi heure,
Origin instaure rapidement une certaine linéarité au fil de ses morceaux, certes complexes et écrasants, mais construits autour de schémas trop souvent identiques, et manquant en parallèle cruellement de soli, qui auraient permis l’apport d'un relief appréciable.
Certes moins percutant que les redoutables Black Seeds of
Vengeance, Conquering The Throne, Conquerors of
Armageddon & The Inexorable sortis dans les mêmes temps,
Origin contribue en revanche à l’instauration d’une nouvelle forme de deathmetal, à l’instar des albums précités, repoussant encore les limites techniques et la brutalité du death de quelques crans. Ayant encore des efforts à accomplir pour canaliser sa débauche d'énergie pure et rendre son death plus attrayant, le quintette nord américain possède en effet cette vision novatrice et ce potentiel impressionnant, permettant véritablement de croire en son ascension.
Fabien.
J'ai moi aussi ressenti cette impression de linéarité à la longue.
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