Après avoir sorti en 2000 un premier album éponyme puis enchainé en 2002 avec
Informis Infinitas Inhumanitas qui avait permis au groupe de s’ancrer avec sûreté et connivence dans le milieu du death brutal rapide et extrême,
Origin est revenu en 2005 avec cet
Echoes of Decimation sorti d’un autre monde.
Toujours plus vite, toujours plus brutal, toujours plus puissant, précis et mélodique, ce troisième album est de loin mon préféré. Pour faire simple, tout est parfait : les morceaux sont à l’apogée de la vélocité tout en restant indéniablement beaux, aux mélodies distinctes sortant de cette brutalité énergique et démesurée.
Il faut dire qu’avec des titres comme "The
Burner", "Staring From the
Abyss" et "
Echoes of Decimation", impossible de renier une telle hardiesse musicale cohérente et magnifiquement structurée. Car si tout va très vite, on n’est nullement perdu à travers cette logique de composition pourtant ardue ; on est seulement abasourdi par une telle précision et un magnétisme immédiat quant à la bestialité sonore que dégagent ces morceaux inhumains.
James Lee va encore plus loin dans sa pratique du chant coordonné, ici littéralement calé sur les riffs ultra-rapides et variés de Paul Ryan et du nouveau venu Clinton Appelhanz à la guitare (anciennement bassiste du groupe de 1997 à 1999) qui n'enregistrera, comme James
King, que cet album-ci, partant tous deux ensuite vers
Unmerciful. Les gratteux surpassent eux-mêmes leur habilité à ne jamais se poser ou retenir leur furie à travers des allers-retours et des sweepings envolés. Ainsi, Lee, au souffle et à l’élocution ahurissante, vocifère sans temps mort des phrases longues, rapides, s’interposant sur les mélodies, créant un tout sonore des plus majestueux. Et comment oublier James
King derrière cette batterie infatigable, remplaçant haut la main John Longstreth. Ici le jeu est plus varié, proposant du blast fracassant, une double-pédale omniprésente et une variation de cymbales absolument exaltante. En témoigne son blast final sur "
Amoeba", tout simplement inhumain.
L’unique défaut avec cet album, et ce qui est une marque de fabrique chez le groupe, c’est sa durée. En effet, 26 minutes pour un full-lenght, c’est beaucoup trop court, surtout avec des titres avoisinant dans les 2mn20 à 3mn en moyenne. On en redemande donc encore et encore, assoiffé de barbarie solennelle décapante.
Dire qu’
Echoes of Decimation est le meilleur album d’
Origin serait réducteur, ainsi je continue à dire que c’est mon album favori. L’album suivant,
Antithesis, est tout aussi bon mais j’ai une nette préférence pour les morceaux de celui-ci. En somme, fans de death brutal technique et ultra-rapide, si vous ne connaissez toujours pas
Origin, foncez écouter cette tuerie sonore et en particulier cet album.
Reciprocal, The Burner et Staring From the Abyss sont des tueries, le reste oscille entre le bon et le moyen.
Rider of the Death culture.
Fabien.
@ Fabien Il est effectivement possible que cela vienne du line up même si pour moi Paul Ryan est vraiment le pilier de la compositions au sein d'Origin et à mon avis bien que ce ne soit que supposition les riffs de ce Echoes of decimation sont essentiellement de son cru. La preuve sur Antithesis(seul album ou l'on sait qui a composé quoi), les meilleurs morceaux (The aftermath, Finite, Anthitesis)sont de lui. Après peut être que Clint Appelhanz apporte moins au groupe que Jeremy Turner même si pour moi ce sont deux guitaristes véritablement surhumain. Pour James King sinon il n'a vraiment pas à rougir de la comparaison avec Longstreth, deux batteurs d'exceptions là aussi.
C'est surement une question d'alchimie plus que de qualité des interprètes, le couple Ryan/Turner ayant accouché des meilleurs albums du groupes on peut le considérer comme le duo parfait d'Origin.
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