Liste des groupes Heavy Mélodique Axel Rudi Pell One Night Live

On a toujours rêvé voir des musiciens complets à l’œuvre. Le support disque n’est parfois pas suffisant pour jauger de la véritable valeur des artistes. Autant s’en rendre compte sur scène ou voir un de leurs concerts filmés. Cette magie, ce heavy mélodique si ténébreux qu’offre « Axel Rudi Pell » à ses auditeurs, sont-ils identiques sur scène que révélés sur un album studio ? Pour ceux qui n’auront pas la chance de le découvrir personnellement en concert, le label SPV/Steamhammer propose un dvd petit budget du combo germanique. Le live en question a été filmé et enregistré en 2009, lors du festival « Rock of Ages », à Rottenburg, en Allemagne. Celui-ci fait suite à la sortie, une année auparavant, de l’album « Tales of the Crown », et plus récemment de celle d’une compilation fêtant les 20 années d’existence de la formation. « One Night Live » se singularise des autres vidéos officielles d’« Axel Rudi Pell » par une jaquette assez simple, où figuereront les deux piliers du groupe : naturellement le guitariste Axel Rudi Pell, mais aussi cet incroyable boute-en-train qu’est Johnny Gioeli.

Pas de bonus sur ce dvd, ici ne figure que le concert, rien que le concert. C’est aussi ce que l’on peut attendre généralement d’une vidéo live à petit prix. Le concert débute donc en plein air et à la tombée du jour sur le morceau « Tear Down the Walls ». Un choix qui laisserait à désirer vu le manque d’enthousiasme du public. On sent le groupe très à froid, jusqu’à Axel lui-même, qui peaufine encore les derniers réglages avec l’ingénieur son. Heureusement, ils peuvent se reposer sur la motivation de Johnny Gioeli. Ce chanteur est tout simplement hors norme. Sa voix puissante magnifie les divers morceaux présentés. Il excelle également sur le plan scénique. Très présent sur scène au début, il motive le public et son équipe, comme on peut le voir notamment sur « Strong as a Rock ». Ferdy Doernberg et Volker Krawezak tentent d’en faire de même. Mais ça fait tout de suite moins naturel, et parfois même tous deux en surajoutent. On n’est pas loin de penser que Ferdy est ridicule en penchant de temps à autre son clavier. Il se rattrapera bien plus tard lorsqu’il sera en duel face au maître Axel Rudi Pell sur « Eternal Prisoner ».

Le véritable réveil du groupe et là où débute véritablement la captation du public, se fait sur « The Masquerade Ball », titre le plus connu du répertoire. C’est à partir de cet instant que tout s’enchaîne pour le mieux, faisant le bonheur des spectateurs venus pour le coup en famille ; des quinquas en veste à patchs aux jeunes enfants en short. Ils salueront vivement un Mike Terrana explosif sur sa partie solo. L’ancien batteur de « Rage » aura beaucoup dépensé d’énergie durant ce concert et n’aura droit qu’à une courte pause sur la première partie de la reprise de « Rainbow », « The Temple of the King ». Les deux américains du groupe auront été les deux membres les plus attractifs lors de cette soirée, même si la légende Axel n’était pas en reste pour autant avec quelques magnifiques envolées guitaristiques dont il a le secret.

Malgré un début plutôt contrasté, on retrouve l’éclat d’« Axel Rudi Pell » sur ses œuvres studios. A la musique, correctement interprétée, s’ajoute la prestance et toute la professionnalité de la paire américaine de la formation. « One Night Live » n’est pas une vidéo essentielle, mais conforte l’idée que le combo allemano-américain excelle autant sur scène qu’en studio. Au moins, on est sûr qu’avec Axel et ses compères on peut passer une excellente soirée.

14/20