Nova Vita

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
14/20
Nom du groupe Aevum (ITA-1)
Nom de l'album Nova Vita
Type EP
Date de parution 05 Fevrier 2012
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Inno alla Bellezza
 01:15
2.
 My Poison
 05:43
3.
 Dreaming
 09:23
4.
 From Dust To...
 01:41
5.
 Nova Vita
 12:02
6.
 Canon in F Minor
 01:26

Durée totale : 31:30

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Aevum (ITA-1)


Chronique @ ericb4

06 Fevrier 2017

Le combo transalpin poursuit sereinement son petit bonhomme de chemin...

Si nombre de jeunes formations metal symphonique à chant féminin peinent à trouver les clés de leur survie, leurs initiaux arpèges n'étant repérés que par quelques oreilles éparses, d'autres plus loquaces semblent receler une recette secrète qui les ferait perdurer au-delà même de leurs propres espérances. Et, ce jeune septet italien issu de Turin est de la seconde catégorie. Mais, face à une concurrence se faisant de plus en plus vive et au sursaut des cadors du genre (Xandria avec la sortie de « Neverworld's End », Epica à l'aune de « Requiem for the Indifferent », Delain à l'instar de « We Are the Others », ou encore Amberian Dawn, à l'image de « Circus Black ») ayant chacun lancé une lourde offensive, il leur fallait coûte que coûte frapper plus fort pour mieux faire entendre leur voix.

Aussi, nous ayant laissés sur une note favorable à l'instar de son premier, laconique mais prégnant EP « Celestial Angels », le groupe piémontais revient, s'étant laissé le temps de mûrir son projet pour nous octroyer, 4 ans plus tard, le second du genre, à l'image de « Nova Vita », nouvelle auto-production de 6 titres inédits se succédant sur les 32 minutes de la dynamique rondelle. Le temps de peaufiner sa production d'ensemble, à commencer par un mixage plus équilibré et un enregistrement d'aussi bon aloi que précédemment, et d'opérer quelques changements dans son line-up : Les cofondateurs Evelyn Moon (frontwoman) et Richard (claviers, growls et choeurs) ont conservé les talents de Ian (claviers) et Lord of Destruction (guitare rythmique) mais se sont séparés de Fabio Vincelli, remplacé par Flavius ; Irene Assenzi (basse et choeurs), au profit de Violet ; Angelo (guitare), permuté par Hydra (chant et growls).

De cette nouvelle distribution émanent six compositions metal symphonique classique, aux touches opéra et gothique, bien inspirées et reposant sur des arrangements de bon aloi. Aussi, le large spectre de leurs sources d'influence n'a pas fondamentalement varié, allant de Nightwish à Therion, en passant par Amberian Dawn (première mouture), Tristania et Rhapsody Of Fire. Tout comme par le passé, le schéma vocal sollicité reste celui de la Belle et la Bête, avec davantage de choeurs en filigrane. Mais les changements les plus significatifs touchent à l'économie-même de la production, celle-ci incluant désormais 3 brèves plages semi-instrumentales intercalées entre 3 autres bien plus plantureuses, ce que ne prévoyait pas l'initiale rondelle, reposant sur 3 généreuses pistes oralisées.

Tout d'abord, de façon originale, la combinaison des deux premières pistes nous place immédiatement au cœur d'un vaste champ de turbulences, large espace d'expression que l'on suit sans encombres, même si l'appétit d'immédiateté peut être contrarié à la lecture de quelques complexes harmoniques. Ainsi, un frêle xylophone introduit l'entame semi-instrumentale « Inno alla Bellezza » qui, relayée par un bref récitatif en voix masculine profonde et claire, laisse entrevoir de fines gammes dispensées par un habile délié au piano. Par le truchement d'un subtil fondu enchaîné, par effets de contrastes, on entre dans la tourmente du puissant mid tempo « My Poison », titre symphonique gothique à mi-chemin entre Nightwish et Tristania. Ce faisant, tel que sur leur précédent effort, on retrouve les claires et délicates patines de la sirène au coude à coude avec son acolyte de growler, plus ténébreux que jamais. En filigrane, le sombre récitant s'infiltre dans une trame invitatoire à la captation de nos sens, notamment sur un couplet bien sculpté. Tout comme le piano, véritable et sémillant fil conducteur de la galette.

Par ailleurs, une pièce en deux actes semble se jouer, opportunément interrompue par un entracte, histoire de calmer le jeu. Parmi les deux fresques de l'opus, l'opératique, orientalisant et polyrythmique « Dreaming », au fil de ses 9 minutes d'un spectacle épique, dispense ses riffs corrosifs et une fougue rarement prise en défaut. Notre parcours démarre sur des complaintes parfaitement harmonisées par le duo mixte, prestement relayées par leurs franches attaques sur un couplet dans la veine d'Amberian Dawn, la belle prenant par moments des airs d'Heidi Parviainen. Toutefois, le refrain ne jouit pas d'une aura aussi évidente, nécessitant quelques écoutes circonstanciées avant qu'une éventuelle imprégnation ne s'opère. Cependant, on appréciera la clôture de l'acte, celui-ci finissant crescendo, nos deux tourtereaux en tête.
Faisant à la fois office de trait d'union et de parenthèse entre les deux poids-lourds de l'offrande, le menu « From Dust To... » paraît être un frondeur morceau où la tempête éclate. Soudain, à mi-parcours, l'ambiance se fait plus apaisée, le récitatif en voix masculine et les sensibles arpèges au piano lui succédant contribuant à entretenir ce sentiment.
Puis, reprise des hostilités sur le dantesque et dévastateur « Nova Vita », plantureux titre éponyme de 12 minutes laissant exulter nos deux acolytes, nous attirant alors pour mieux nous prendre dans leurs filets. Non sans rappeler Rhapsody Of Fire, avec un zeste de Therion eu égard aux harmoniques disséminées, le brûlot alterne accélérations et ralentissements rythmiques, en toute sérénité, nous offrant un spectacle haut en couleurs, à la manière d'une roborative mais légère pièce d'opéra. Mélodieux, techniquement au taquet, disposant de séries d'accords bien harmonisées et judicieusement distribuées, avec un saisissant solo de guitare en prime, on comprend dès lors que l'on détient la pépite de l'album.

La découverte de ce nouvel effort du collectif rital s'avère être une bonne surprise, avec peu de moments de déception à la clé, si ce n'est le classique et linéaire, et donc dispensable, instrumental de fin « Canon in F Minor ». Pour le reste, à la lumière de l'architecture de la tracklist, des convaincantes prestations d'ensemble, des subtiles variations et de la solide cohésion instrumentale, le message musical octroyé témoigne d'une évolution logistique, artistique et technique certaine du projet. En dépit de quelques (rares) poncifs, quelques traits d'originalité au regard de certaines séries de notes et d'avenantes lignes mélodiques sont cependant susceptibles de nous retenir plus que de raison. De plus, la variété requise dans ce registre se trouve précisément inscrite dans les deux fresques de l'opus, même si l'on aurait espéré quelques exercices de style alternatifs (ballades, up tempi, instrumentaux...). On attend dès lors confirmation du potentiel de l'inspiré groupe transalpin à la lueur d'un album full length...

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Aevum (ITA-1)