Intéressant disque que ce «
Metamorphosis » d’
Ulver.On le sait depuis le magnifique « Marriage Of
Heaven And Hell », le groupe a quitté la sphère du black metal et même celle du metal en lui-même pour s’orienter vers une recherche plus allégorique et conceptuelle. Ce mini-CD fait partie de leurs enregistrements les plus électro.
Faut avouer que le premier morceau est surprenant.
Pas étonnant… Il est dansant !!!! cependant que l’on se rassure,
Ulver ne s’est pas changé en groupe de disco-technoïde-youpi et Garm ne sera jamais le croisement hybride de Claude François et de Lorie. Il suffit d’écouter les samples assez sombres ainsi les chœurs se répandant telle une nappe sur la durée pour se rendre compte que l’on se trouve à un millénaire de ceci. Les autres titres sont très sombres et inquiétants. Des introductions interminables et étranges, la voix de Garm faisant qu’une brève apparition sur «
Gnosis » on peut même entendre un DJ faire des scratches sur ses platines. AAAAAHHHHHH !!! Quelle infamie ! Quelle horreur ! On se calme, les scratches se fondent à merveille avec l’ambiance générale. Ne nous attardons pas sur « Limbo Central » qui se trouve être un thème de «
Perdition City », titre fort bon, mais bon, rien de neuf.
Le dernier titre a de quoi laisser perplexe. Cela commence par presque quatre minutes de silence ponctué de vagues touches sonores à peine audibles. Titre foutage de gueule ? pas vraiment car ce titre est pour moi le meilleur du disque. Minimal, conceptuel et déconcertant, ce morceau n’est plus de la musique a proprement parlé mais un véritable déballage de sonorités abstraites qui a plus à voir avec notre inconscient qu’avec notre libido.
Ulver, pilier de l’Art sonore ? Pourquoi pas, car le titre reste construit et structuré tout en venant de l’intérieur de nos êtres. Et puis on peut faire un rapprochement entre ce titre « Of Wolves &
Withdrawal » et le premier (le dansant), « Of Wolves & Vibrancy » reprenant le thème si cher au groupe : la lycanthropie (musicale et psychologique ?) que l’on retrouvera par ensuite encore.
Ainsi, ce mini est disque surprenant, décontenançant, troublant voir même inquiétant. Comme tout disque d’
Ulver à partir de « Marriage Of
Heaven And Hell », il nécessite plusieurs écoutes sérieuses pour en apprécier pleinement la contenance.
Outre la courte apparition de Garm (sublime en soi) on regrettera l’ajout d’un thème musical emprunté à «
Perdition City » ne servant à rien. Et puis bon, seulement un EP !?!. C’est trop court messieurs. Du nerf que diable !! Cela dit, l’expérience émotionnelle est telle que l’on ne peut faire le compliquer. Ce mini est une inquiétante expérience musicale qui ne peut laisser indifférent.
Allo, Freud ? c’est pour une urgence !
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