Fleshgod Apocalypse avait défrayé la chronique en 2009 avec un premier album redoutable, proposant quelques plans et interludes classiques au milieu d’un Death
Metal rapide et impitoyable. En compagnie de
Hour Of Penance,
Natron et dans une moindre mesure Septical Gorge et
Blasphemer, ils représentent désormais la tête de proue du Death
Metal italien. Pour faire patienter les hordes métalliques avides de blast-beat et de violence jusqu’au deuxième full lenght,
Fleshgod Apocalypse propose (toujours chez Willowtip) ce 5 titres nerveux intitulé
Mafia (2010).
Au niveau du visuel d’abord, la pochette de Marco Hasman est une « fuc
King tuerie », avec une immense pieuvre symbolisant Cosa Nostra, aux mensurations impressionnantes et n’ayant rien à envier à son cousin le
Kraken… Musicalement ensuite, Cristiano Trionfera et ses sbires n’ont pas raclé les fonds de tiroirs comme on le voit parfois sur des EP attrape nigauds, au contraire
Fleshgod Apocalypse balance des morceaux d’une intensité impressionnante, enterrant littéralement les chansons pourtant d’un haut niveau de
Oracles.
Thru Our Scars lâche d’entrée une série de riffs dévastateurs et d’accélérations à décorner un bœuf. Les parties de violon et les chants claires de Paolo Rossi (quelle reconversion pour le ballon d’or France Football 1982 !… Déjà fait ? Ok je sors) s’entrecroisent ici au milieu des riffs de guitares acérés et des blast-beat destructeurs de Francesco Paoli : simultanément très violent et très original.
Abyssal lui, fait d’abord la part belle au double pédalage permanent, (non que je sois suspicieux mais ça demande confirmation en live un truc aussi énorme) avec des leads mélodiques de grande qualité et également quelques accélérations de derrière les fagots.
Intense c’est le mot, et le 3ème titre
Conspiracy of
Silence l’est tout autant, avec de nouveaux ces étonnants chants clairs donnant une dimension étrange à leur Death brutal.
Stephano Morabito a encore affiné sa production, proposant une version encore plus puissante et précise que celle proposée sur
Oracles. En plus de ces excellentes nouvelles compositions, on trouve l’époustouflante Blinded by Fear, reprise turbocompressée de
At The Gates dont l’intro reconnaissable a été judicieusement maintenue ici. Peut-être certains jugeront le titre finale éponyme au piano anecdotique, mais c’est un peu la marque de fabrique du groupe, comme les crocos Lacoste sur les polos…
Les italiens ne se sont pas foutu de votre gueule sur ce coup là,
Mafia est un EP intense de haut niveau comme on aimerait en voir plus souvent, alors si le premier album de
Fleshgod Apocalypse Oracles était déjà votre came, n’hésitez pas une seconde,
Mafia tue ! (sans mauvais jeu de mots…)
Un jour, ce glorieux Death
Metal sera à toi mon fils...
BG
Il est de notoriété publique (enfin, pas pour tout le monde apparemment...) que la pieuvre symbolise la mafia sicilienne, par contre le groupe ne parle pas des grands anciens dans ses textes à ma connaissance.
Il est divin, noir et frissonnant, j'en tremble. Mmmh, que c'est bon le piano...
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