Deux ans plus tôt,
Dark Passion Play avait fait couler de grandes quantités d’encre numérique de la part des fans, bien qu’il n’y ait eu aucun changement d’orientation
Musicale entre celui-ci et
Once. La raison du tapage, comme vous le savez presque tous je pense, était
Anette Olzon et son timbre si différent de celui de la tant aimée
Tarja. C’est à la fin de la tournée qui suivit, et juste avant d’en débuter une deuxième d’affilée, que
Nightwish nous proposait cet EP live agrémenté d’un DVD. Le dernier live en date,
End of an Era, ne remontait qu’à la tournée précédente. Cependant, le contexte que nous venons de reprendre justifie en grande partie un nouveau témoignage des performances du groupe. Pourtant, si, comme le dit le proverbe: "qui aime bien châtie bien", c’est avec tout le respect presque autant présent que passé dû au talent de
Nightwish que je vais me permettre d’être moins unanime que je ne l’aurais été pour bon nombre d’autres disques du groupe. Comme pour montrer qu’une page de l’histoire est définitivement tournée, les Finlandais ne nous offrent ici que du contenu en rapport avec
Dark Passion Play, soit huit titres live tous issus du-dit album, une version démo d’un titre et 2 B-sides. Quant au DVD, il contient un documentaire sur la tournée et les trois clips de l’album. Le menu étant totalement annoncé, dégustons ensemble.
Un premier gros problème saute à la figure à l’écoute des titres live: Le son en lui-même est très décevant. Le public est quasi inaudible à partir du moment ou une chanson est lancée et la production est bien trop lisse. La batterie sonne très bien mais la guitare, même si elle est présente, est brouillonne et ne produit qu’un grincement continu lorsqu’elle ne fait que de la rythmique (j’exagère à peine). Quant au chant,
Nightwish semble tendre le bâton pour se faire battre. En effet, pour les avoir vus en c
Oncert, je peux vous dire que tous les passages qui pouvaient laisser à désirer sont présents sur ce CD, sauf peut-être
Nemo. Le manque de souffle de Marco sur le refrain de "
Bye Bye Beautiful", les petites adaptations d’Anette à la fin de "The Poet and the
Pendulum" pour ne pas avoir à monter trop haut etc. C’est vraiment dommage, d’autant plus que la belle s’est bien réappropriée des chansons comme "
Ever Dream", "Slaying the
Dreamer" ou "
Dark Chest of Wonders". Les chansons en elles-mêmes valent toujours ce qu’elles valent et je vous renvoie aux chroniques de
Dark Passion Play pour revenir là-dessus. Cependant, vu qu’elles sont jouées presque à l’identique de l’album, le seul résultat est qu’on a trop souvent juste envie de se replonger dans les versions studio qui ont beaucoup plus d’ampleur.
Rendons tout de même à César ce qui est à César. "
Ever Bring the
Night" ne perd pas complètement de son énergie bien qu’on en maudisse d’autant plus la production. "
The Islander" et "Last of the
Wild" profitent de la présence de Troy Donockley et de ses instruments celtiques, pour en faire les 2 meilleures pistes, avec enfin de la guitare qui se fait remarquer, qu’elle soit folk ou électrique. Il ne manque que le public pour chanter et taper des mains sur "
The Islander", mais il suffit d’être imaginatif… "
7 Days to the Wolves" permet de terminer la partie live sur une note assez acceptable, les deux vocalistes montrant enfin toute leur puissance et les
Musiciens récitant leur leçon sans problème.
Impossible de juger objectivement le reste du CD et le DVD sans se poser la question du public visé par ce Made in Hong
Kong. En effet, mis à part le documentaire qui n’apporte qu’anecdotes et interviews façon rock star, le reste n’est pas inédit, donc les fans hardcore l’ont déjà. Et pourtant, à part des fans hardcore, qui voudrait des trois clips disponibles partout sur le net si on ne les a pas déjà sur telle ou telle édition du dernier album, au côté sûrement d’une ou l’autre des B-Side qui, sans être mauvaises, ne justifieront jamais l’achat de Made in Hong
Kong? Pour conclure, les titres live sont globalement décEvants et l’entassement de bonus en tous genres déjà présent sur de nombreuses éditions d’albums, singles ou compilations risque de ne contenter ni les fans ni les autres. C’est bien à regret que je m’attarde si longuement à adresser ce premier véritable blâme à
Nightwish, dont je ne perds pas espoir qu’il soit le dernier.
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