Difficile de chroniquer pareil chef d'œuvre, surtout quand on prend en compte l'impact qu'il a eu sur le monde du Rock, du
Hard, du
Metal et de la musique tout court. Et l'impact qu'il a eu sur moi.
Je fais pas les présentations,
Deep Purple, tout le monde connaît, "
Smoke on the Water", son riff légendaire, son guitariste génial etc... soyons concis : tout fan de
Hard Rock se doit d'avoir écouté cet album au moins une fois dans sa vie, et de le posséder, sous peine de passer pour un ignare complet.
Il est assez dur 35 ans après, dans cette époque où tout a été fait et où on est un peu blasé de tout, de comprendre la révolution que fut
Deep Purple dans la musique Rock. Bien plus que
Led Zeppelin et consorts,
Deep Purple poussa tout le délire à fond. Guitares plus agressives, tempi plus rapides, débauches de technique tout en gardant un feeling inimitable, voix haut perchée... C'est à partir de "
In Rock" et des joyaux qui vont suivre qu'on peut réellement parler de
Hard Rock, voire de Heavy.
Le menu est parfait. "
Highway Star", sûrement un des plus grands morceaux qui aient été crées dans notre style adoré, son tempo relevé, les cris de Gillan, le solo "Heavy
Metal" de Ritchie. Rien qu'avec ce titre d'introduction, on sent qu'un palier a été franchi. On continue avec "Maybe I'm A
Leo", son riff groovy et "saccadé" à souhait, ses intonations pleines de feeling spécifiques aux années 70. Ca n'a malgré tout pas pris une ride. "Pictures Of
Home", ma préférée de l'album, où chaque musicien a le droit à sa petite seconde de gloire, démontre sans aucun doute que ces gars sont inatteignables. On calme le jeu avec le plus commercial "
Never Before". Là-dessus, le Pourpre démontre qu'il est tout aussi impérial dans les refrains qui restent scotchés dans la tête pour toute une vie.
Enfin arrive le titre culte, "
Smoke on the Water", ce riff connu de tous, ce solo, preuve éclatante du génie inépuisable de l'homme en noir, ainsi que ces paroles célèbres traitant d'un incident au festival de Montreux pendant le concert de Frank Zappa. On continue avec "
Lazy" et sa superbe intro psychédélique à l'orgue Hammond du grand Jon
Lord, suivi d'un pur rock n' roll musclé.
Assurément l'un des actes de bravoure de l'œuvre. Enfin, "Space Truckin'" achève le disque comme il a commencé, par une furie dévastatrice pour l'époque. Tempo de dératé, Gillan scandant son "Come On !" avec une sacrée hargne. Une belle conclusion.
Après ce track by track un peu rébarbatif, on peut ajouter que la production est puissante pour l'époque, très claire, le tout ayant été enregistré grâce au célèbre "Rolling Stones Mobile" près d'un hôtel désaffecté en Suisse. Chaque musicien semble être touché par une sorte de grâce créative, parfois aidé par certaines substances. Paice et son jeu unique pour l'époque a influencé tant de batteurs, Glover et ses lignes de basse Rickenbacker,
Lord et ses délires Hammondesques, Gillan et ses cris parfois haut perchés, ce feeling inimitable, et enfin le dieu Blackmore, tous se démarquent, s'aménagent des espaces de jeu qui prouvent leur suprématie respective. Et pourtant rien ne semble décousu, le groupe fait preuve d'une cohésion remarquable. C'est à mon sens là que réside la magie des groupes de cette époque. C'est pourtant à cette époque que les dissensions prendront de l'ampleur entre Gillan et Blackmore, débouchant 1 an après par le split du mythique Mark II.
En conclusion, tout contribue à faire de ce "
Machine Head" un culte, un incontournable pour tout fan de Rock, quel que soit son âge ou son sous genre de prédilection. Un "must have" !
Je conseille tout particulièrement la version remixée de 1997, avec la superbe "When A
Blind Man Cries". On peut y entendre des choses qu'il était difficile de déceler sur le vinyle ou le cd classique, ainsi que quelques parties un peu remaniées. Un bonheur pour tout musicien.
Ritchie, lâches les collants Robin Des Bois, et reviens au Rock !
20/20 (comment peut-il en être autrement ?)
Merci pour ta belle chronique.
Je ne pense pas prendre beaucoup de risques en affirmant que ce "Machine Head" est le plus grand album de la longue discographie de Deep Purple.
C'est un pur chef d'oeuvre de Hard Rock, 8 titres et 7 méga tubes, qui dit mieux ?
Si vous comptez un jour vous faire une collection des 50 plus grands disques de l'histoire du Hard Rock, celui ci doit, sans aucunes hésitations, y figurer.
19/20
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