Une ode au sacré et aux chemins tortueux de la spiritualité, et le calme avant la tempête d’un album
Avec ses « Lumières d’Or », Swallow the Sun donne un avant-goût de son album « When a
Shadow is forced into a Light ». Ce faisant, il déroule le tapis rouge de son propre deuil, porté par une lumière émanant des ténèbres.
Les voix se mêlent et se démêlent dans l’ombre. Le sacré s’entretient avec le blasphème. Une voix pieuse est la gardienne de terrifiants cris, à la manière d’un certain Tottengott de
Celtic Frost. Le titre de l’album « When a
Shadow is forced into a Light » prend alors peut-être tout son sens.
Fortement touché par la disparition de sa proche amie et éminente collaboratrice Aleah Stardbrige en 2016, Juha Raivio (guitariste et fondateur du groupe) explique avoir eu beaucoup de mal à composer
Lumina Aurea : « [C’]est un morceau que je n’aurais jamais voulu écrire de ma vie. C’est la blessure sanglante, béante des deux dernières années de ma vie. Mais je me devais de l’écrire. Il n’y avait pas de retour en arrière. La façon dont j’ai écrit et enregistré
Lumina Aurea était si intense émotionnellement et physiquement que je pense ne jamais pouvoir en parler en public. » En effet, tant sur le fond que sur la forme, cet EP porte les stigmates de son auteur, pour en extraire la sève d’une beauté incroyable, et d’une grandeur mystique foudroyante. Il repose sur les cordes sensibles d’un sacré profané, d’une foi qui se cherche, bafouée par les affres de la mort et du deuil.
Accompagnés de sonorités de vent, de mer, d’ombres de la vie ; ce morceau de 13 minutes est une ode au sacré et aux chemins tortueux de la spiritualité, et le calme avant la tempête d’un album très prometteur.
Vive le
Doom.
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