J’ai hésité toute une journée pour faire la chronique de cet album pour deux raisons : la première, c’est que Kuroi a tout dit sur la musique d’
Arckanum dans celle qu’il a faite pour «
Fran Marder » (le style est très proche pour ces deux albums) ; la seconde, c’est qu’il l’a fait d’une façon tellement supérieure à tout ce que je serais capable de faire que j’hésite encore à oser pointer mon nez…
Allez, là où il n’y a point d’enjeu règne l’ennui, et de toute façon, comme cette page n’égalera pas celle de Kuroi, je peux y aller !
Je dois commencer par me confesser : cet album, je l’ai eu deux fois. Une fois, j’étais trop jeune pour l’apprécier à sa juste valeur, et je l’ai revendu au bout de quelques mois sans doute à cause d’un cruel manque de finances.
Et puis à l’écoute du split avec
Svartsyn, autre excellent groupe suédois, l’envie m’est revenue de remettre la main sur cet album. Le "troll" de la pochette semblait me faire signe de venir rejoindre la danse.
Heureusement pour moi, il a des relations et il a pu me faire ravoir les opus que je recherchais.
Le style sur cet album est exactement comme défini par Kuroi (oui autant vous habituer, je vais souvent faire référence à sa chronique) : piou-piouesque, violent, associable et intelligent.
Seule différence notable avec son prédécesseur, c’est la production. Elle n’est pas à proprement parler "mauvaise", mais plutôt très basse… il faut monter vraiment le son pour que l’enregistrement passe à un niveau normal, mais là c’est un résultat honorable qui apparaît.
Le chant black, rempli de haine, est fardé d’un écho, effet canon (comme sur «
Fran Marder ») qui donne un effet très particulier au total, vraiment profond. Des fragments de chant clair parsèment le disque, comme des réminiscences du "double" humain de Shamaatae face à cet être qu’il devient (cf. biographie). Les compositions invitent tantôt à la danse, tantôt au repli (violon sur « Gamall uvermark » - au passage, compliments à celui qui a réussi à déchiffrer les titres !), les rythmiques sont plutôt rapides mais restent cependant basiques…
Il est évident qu’une "autre" atmosphère se dégage de ce disque. Quelque chose qu’on entend rarement dans des albums de black, comme si par des images musicales, Shamaatae avait réussi à recréer son monde à lui, rempli de figures païennes, d’étrangetés et de créatures sylvestres.
C’est cette atmosphère étrange qui m’avait dérangé jadis lors de la première écoute, et qui maintenant m’ensorcelle comme nombre de fans de ce groupe dingue.
Que dire de plus qui n’a été prononcé avant ? Je ne vois pas. Juste une chose tout de même : pour les vrais amateurs de black vraiment païen, si vous avez la chance comme moi je l’ai eue, de tomber sur ces pièces, n’hésitez pas une seconde !
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