Inside Extremities, Mixes, Rehearsals and Live

Liste des groupes Electro Industriel Killing Joke Inside Extremities, Mixes, Rehearsals and Live
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12/20
Nom du groupe Killing Joke
Nom de l'album Inside Extremities, Mixes, Rehearsals and Live
Type Compilation
Date de parution 2007
Style MusicalElectro Industriel
Membres possèdant cet album7

Tracklist

DISC 1
Rehearsals Mixes
1. Money Is Not Our God (Instrumental)
2. Money Is Not Our God (Hideous Remix)
3. Intravenous (1)
4. Money
5. Slipstream (Intro)
6. Slipstream
7. Struggle (Instrumental)
8. Struggle (Vocal 1)
9. Struggle (Vocal 2)
10. Struggle (vocal 3)
11. Intravenous (2)
12. The Fanatic (Live)
Disc 2
Live in France 07/06/1991
1. Inside the Termite Mound
2. Money Is Not Our God
3. Extremities
4. Complications
5. The Beautiful Dead
6. Change
7. Frenzy
8. Age of Greed
9. Requiem
10. The Wait
11. Intravenous
12. Wardance
13. Pssyche
14. Love Like Blood

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Killing Joke


Chronique @ Thekilling666

15 Juin 2009
Avant que vous entamiez la lecture de cette chronique je ne vous cacherai pas que je suis un fan de Killing Joke, mais un fan mesuré et non aveugle. C'est donc avec un peu de regrets que j'ai décidé de chroniquer ce double CD comprenant un live enregistré lors de la tournée de 1991 (disque n°2) en France (à Le Pied), ainsi que divers "mixes et rehearsals" (disque n°1) de l'album sorti l'année précédente (en 1990 donc) et dénommé "Extremities Dirt and Various Repressed Emotions". Si j'évoque l'album de 1990 c'est bien évidemment parce que la majorité des titres de la set-list provient notamment de cet album, tout comme les chutes et travaux divers du premier disque. Pour rappel, l'année 1990 avait vu le groupe revenir à sa musique Punk des débuts après quatre années d'absence, depuis "Brighter Than a Thousand Suns". Le constraste est saisissant. Exit la New Wave froide et clinique à la production claire et très commerciale : en 1990 c'est le retour de la contestation. Le son de l'album était alors relativement sourd, crasseux, avec une sensation de légère approximation (voulue) comme s'il avait été enregistré dans un garage, en prise live. Un disque qui faisait revenir le groupe vers ses premières amours Punk. Et cet album est véritablement un retour à la rage originelle du groupe, un des plus engagés aussi, même si cette contestation n'a plus rien de bien révolutionnaire ou d'original, et que le groupe montre qu'il a quand même du mal à se départir complètement de sa période New Wave.

Ainsi, sur "Age of Greed" ou "Money is not Our God", Jaz brocarde le monde de l'argent et son dieu Pognon, sur "Intravenous" il dénonce l'état de notre planète qui se transforme en désert de sable, et sur "Inside the Termite Mound" nos cités labyrinthiques sans âmes et en perpétuelles mutations dans lesquelles l'humain n'est plus qu'un numéro, sans personnalité ... En 1991 le groupe qui tourne est alors composé de Jaz Coleman (cHant et claviers), Geordie (guitares), Raven (basse) et Atkins (batterie, un occasionnel de chez Ministry notamment).

Bon, dès qu'on insère la galette de ce live une certaine appréhension se fait jour. Nous nous trouvons à proximité du public, et cela ne présage pas la présence d'une production très puissante et claire. Il va falloir monter le volume pour en profiter correctement, et ce n'est pas dit que les voisins apprécient. La production se trouve être sourde, elle donne dans les basses, et la voix de Jaz aurait dû être un peu plus proche. C'est un vrai live pour sûr ! Pas de ceux qui possèdent un son aussi propre que les albums studio avec un public presque inexistant. Le genre tellement retouché qu'on ne parvient plus distinguer le live de l'album studio. Là les moyens sont clairement plus faibles. Cette sonorité sourde entraîne évidemment un problème : la basse, instrument majeur chez le groupe et généralement très audible, est enveloppée par ce fond sonore caverneux et il faudra parfois faire quelques efforts pour la repérer. Mais d'une manière générale c'est bien la voix de Jaz qui fait les frais des faiblesses de la prise de son, et surtout sur les deux derniers titres.
D'un autre côté ces inconvénients peuvent dans une moindre mesure présenter quelques aspects positifs. Tout d'abord ce live est un vrai live, un live sincère, pas un des ces trucs tellement retouchés qu'ils n'ont plus rien de vivant (justement). Ensuite si vous l'écoutez par exemple le soir, toutes lumières éteintes, la sensation d'être là dans le public est palpable. Et puis bon, c'est un live enregistré en France et même que Jaz s'excuse de ne pas parler français ...
Le concert débute sur des nappes de synthé inquiétantes, qu'on dirait sorties directement du film "The Thing" de John Carpenter. "Inside the Termite Mound" ouvre donc le concert et nous berce avec ses rythmes industriels et réguliers, mais il s'agit d'un titre relativement calme, d'inspiration New Wave avec un côté mélancolique. Il s'agit là d'un croisement d'un titre période "Nightime" et "WHat's This For !" (tout comme "Complications"). De la New Wave sur une rythmique d'inspiration tribale. Une ouverture en douceur en quelque sorte. Mais après cette berceuse de dix minutes Killing Joke se fait clairement Punk avec son "Money is Not Our God", un titre simple mais un hymne efficace dans son refrain. D'ailleurs Jaz après avoir prononcé le mot "money" ne peut s'empêcher de tousser et cracher. Il interpellera ironiquement plus tard le public sur l'intro de "Age of Greed" : "Have you much money ?" (Avez-vous beaucoup d'argent ?) . Quand on sait que ce titre est dans la veine de "Money is Not Our God" (l'argent n'est pas notre dieu) et que Jaz y hurle "I feel Hate" (je ressens de la Haine) ...
"Extremities" continue sur la lancée mais rajoute une touche electro, et la batterie avec sa rythmique tribale en impose - comme sur le titre "Intravenous" où elle est monstrueuse. A côté d'une majorité de titres issus du dernier album on retrouve également des classiques comme "Pssyche", "Wardance", "Requiem", "The Wait" et "Love Like Blood", ce dernier morceau est sans doute celui qui souffre le plus de la prise de son. Un titre en partie massacré, triste ...
Bon, s'agissant de l'autre disque qui comprend des instrumentaux, des parties vocales etc ... eh bien pour être franc je trouve que ces divers morceaux ou extraits ne présentent que bien peu d'intérêt, ce n'est pas le genre de disque que l'on mettra souvent dans le lecteur, voire une fois pour se faire une idée. Ce disque est plutôt à destination du fan ultime qui voudra tout collectionner. Pour ma part, ils ne présentent pas franchement d'intérêt, sauf le dernier titre live "The Fanatic".

Considérez donc ce double disque comme un simple live de la tournée qui suit la sortie de l'album de 1990, agrémenté de quelques bonus dispensables, et vous en aurez ainsi une perception plus claire je pense. Un live plaisant, mais pas complètement représentatif du groupe en 1991 et qui nous laisse un sentiment de frustation sur les deux derniers titres, auxquels la prise de son ne rend pas honneur. Mis de côté ces défauts, en étant prévenus, certains pourront se laisser tenter car après tout il n'est pas indigeste non plus.
Note : 12/20.

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