Un album à part pour un groupe à part.
Pandemonium cHange radicalement avec ce que
Killing Joke a fait jusque là (on est alors en
1994).
Ce groupe formé à la fin des '70s a évolué dans un registre punk-dark wave, certaines cHansons pouvant être comparées avec The Cure et consors, ainsi que certains de leurs titres passant en club à l'époque, tel leur hit
Love Like Blood en 1985. Tout n'est bas bon dans leur discographie, loin de là même, mais on peut trouver certaines pépites Pop-
Dark bien intéressantes.
Mais, comme dirait Zégut, avec
Pandemonium, ils reviennent avec "une paire en plus". En effet, KJ a sévèrement durci le ton. Ainsi, on se retrouve avec un disque de pur Heavy aux sonorités orientales du meilleur effet. La folie est palpable sur toutes les plages de cet album d'exception. Car cet album, c'est l'album de l'extrême. Je ne parle pas ici de la violence du Death
Metal ou autre, c'est tout simplement l'ambiance et la rage qui s'en dégagent.
Jaz Coleman hurle comme un dément sur ce qui reste pour moi la cHanson la plus violente jamais entendue,
Exorcism (les parties, hum, 'vocales' étant enregistrées dans la cHambre mortuaire de la grande pyramide du plateau de Gizeh). Les mélodies orientales se font très présentes sur la cHanson éponyme, ou encore Millennium et
Communion, qui sont, au passage, lourdes à souHait (je ne sais plus qui disait à l'époque que
Sepultura et
Pantera ressemblaient à des pets de brebis face à leurs riffs herculéens). Certaines plages sont plus calmes et hypnotisantes (
Labyrinth, Pleasures Of The
Flesh), et Mathematics Of CHaos se cHarge de nous ruiner définitivement ce qui nous reste de cerveau avec un techno-thrash ultra puissant en guise d'au revoir.
Techniquement, ces gars là sont des bêtes (psychologiquement aussi, j'aime à le croire !) ; la basse de Youth donne une profondeur inégalée sur les titres pHares, la guitare de Geordie délivrant des arpèges à ne plus les compter ou à asséner des riffs répétitifs et extrêmement violents comme sur
Exorcism. Rajoutez un batteur honnête et un cHanteur fou, voire carrément barré et vous aurez votre dose de folie pour plusieurs années.
Killing Joke est revenu par la suite à ce style avec les albums
Killing Joke (deuxième du nom, sorti en 2003) et Hosannas From The
Basement Of
Hell, mais jamais ils n'ont retrouvé l'énergie qu'ils ont déployée pour cet album d'exception.
Moi, en tout cas, ça fait 15 ans que je ne me lasse pas de l'écouter, et je ne peux pas dire ça de beaucoup d'albums...
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