Killing Joke avait connu un succès commercial très notable grâce au hit "Love like
Blood" inclus dans l'album
Night Time sorti l'année précédente. Inutile de vous dire que si un auditeur avait aimé cette nouvelle orientation plus pop il avait de très grandes probabilités de s'y retrouver encore ici.
Car cet album est strictement dans la même veine que le précédent,
Killing Joke ne fait que poursuivre le creusement du sillon qui l'a amené au succès commercial et à la rencontre avec le grand public. On retrouve donc notre groupe qui remet le couvert avec une New Wave toujours très froide, clinique, légèrement sombre, mais parfaitement accessible et superbement accrocheuse par ses mélodies. Car en terme de mélodies l'auditeur sera servi, il y en a à foison, en veux-tu, en voilà !
Que ce soit "Sanity", "Chessboards", "Goodbye to the Village", "
Exile", "
Twilight of the Mortal", "The southern Sky", "Rubicon", tout est superbement composé pour flatter l'oreille. Paul RAVEN (basse) nous sert toujours des lignes parfaitement audibles et soignées dans la lignée de l'album précédent, Geordie (Guitare) se trouve garant de la marque de fabrique avec sa sonorité si particulière et Jaz cHante bien, sans s'énerver, comme s'il était apaisé, comme si sa rage d'antan, sa révolte s'étaient envolées.
Alors bien sûr on ne retrouve pas ici un tube comme "Love like
Blood" mais le niveau général est bien plus homogène que sur
Night Time, pas de hit donc mais que des très bons titres si on aime cette nouvelle orientation musicale.
Et je dois vous dire que je préfère cette nouvelle livraison à la précédente, trop inégale. Ici tout est bon, très bon même. Mais voilà, pour les amoureux de la première heure il n'y a pas de raison de revenir sur leur déception précédente.
Killing Joke n'est plus punk, n'est plus contestataire, n'est plus Hargneux. On ne retrouve même pas un titre comme "Eighties", vague réminiscence de ses débuts.
Et ce
Brighter Than a Thousand Suns marquera, aussi, la fin de cette aventure
Cold Wave/New Wave, qui n’aura duré que le temps de deux albums. Ce sera l'occasion pour le groupe de marquer une pause qui durera tout de même 4 années.
chronique en tout point pertinente.On sent 1 groupe en tout point allaise dans ce registre plus leché, plus pop et moins abrasif. Rien à redire sur cette production tellement 80s....si ce n est que Killing joke sort ici un album juste, homogène et regulier dans la veine du précédent mais sans le hit qui penetre l esprit...
Bel album.
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