1987,
Anthrax est en pleine bourre, fort du succès d'estime de ces deux premiers disques, et du carton tant commercial qu'artistique de son fabuleux
Among the Living. Le thrash metal est au sommet.
Ayant à cœur de mélanger les genres (et à l'occasion, les instruments - voir ci-dessous le fameux clip de "
I'm the Man"
Live - titre d'ailleurs repris sur scène par les thrashers de
Crisix selon le même principe), le groupe propose une petite sortie sous la forme d'un E.P. en cette belle année 1987. Tous bermudas dehors, le groupe s'est trouvé un code vestimentaire et pratique le mosh à tout va, sans pour autant renier ses attaches heavy-metal (le reprise du "Sabbath Bloody Sabbath" sur laquelle
Belladonna excelle). S'en suivent 3 titres
Live (dont le foutraque et bien fun "
I'm the Man" déjà présent en version studio Face A) issus de la tournée US de
Among the Living captés à Dallas, désormais bien connus des fans, et faisant un malheur en concert (versions accélérées de "Caught In A Mosh" et "
I Am the Law" en Face B, dont seul le kit de batterie de Benante est parfois à la ramasse dans le son final). On imaginera d'ailleurs facilement l'état du public tant le final de "
I Am the Law" déménage.
Histoire d'enfoncer le clou, nos amis d'
Anthrax, bien aidés par
Island Records / Megaforce, sortent opportunément ce E.P. entre les deux tournées (US et Europe donc).
Pas idiot, ce condensé est tout à fait efficace, et en plus de se vendre parfaitement bien compte tenu de son format (voir le nombre de disques présents aujourd'hui sur le marché de l'occasion), il donnera envie aux fans européens de ne pas louper
Anthrax sur la route, la bonne humeur du groupe sur les photos de la pochette étant à ce titre parfaitement représentative parmi les petits gars du Queens.
Encore merci, Gérôme pour ce petit commentaire éclairé.
"Histoire d'enfoncer le clou, nos amis d'Anthrax, bien aidés par Island Records / Megaforce, sortent opportunément ce E.P."
Ben voilà, tu as tout dit. Indépendamment de son contenu sonore (que j'apprécie sans plus), cet EP a, pour moi, toujours été synonyme d'argent facile à un moment où le groupe était pleine bourre. Reste les dégaines folles des mecs sur la pochette, magique.
Rien à voir, toujours selon moi, avec le 5.98 EP de Metallica sorti quelques mois auparavant et qui lui sentait bon la "punk attitude".
Premier disque que j'ai jamais acheté des thrashers NYHC d'Anthrax, et grâce auquel je découvrais ces deux tueries que sont "I Am The Law" et "Caught In A Mosh" directement en version live… et même "Sabbath Bloody Sabbath", dont je ne connaissais pas encore l'originale en cette désormais lointaine année 1987 (hé ouais, Black Sabbath, c'était de la musique de vieux, pour le jeune con de 15 ans que j'étais alors !). Un des premiers skeuds que j'ai eus directement en support CD, également. Pour toutes ces raisons, malgré l'évident opportunisme commercial, il garde une petite place bien au chaud dans mon cœur.
Merci pour la kro ! :)
A titre d'informations complémentaires, Scott Ian était un fan de rock / rap / hip-hop en plus de heavymetal, en témoignent les tee-shirt de Living Colour et Public Enemy qu'il portait à répétition à cette période. L'EP I'm the Man fait justement cette passerelle avec la scène heavymetal. Si Spitz tient toujours le rôle de guitariste sur le morceau éponyme, on retrouve des rôles inversés sur les autres parties, à savoir Belladonna à la batteire, et trois chanteurs, soit Ian, ainsi que Benante et son neveu Bello, pour un morceau original, sympa et énergique. l'EP studio vaut également pour l'excellent reprise de Black Sabbath. Quant au live à Dallas, saluons l'interpretation remarquable de Caught in a Mosh et I Am the Law. Un groupe complet et au sommet de sa forme à cette époque. FABIEN.
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