Quoi de mieux pour le groupe qui joue le plus fort au monde de faire une démonstration de leur art et leur puissance sur un album live qui, comme l’évoque la couverture ravageuse, promet de crever les enceintes. «
Manowar » nous présente ici son 2ème album live. En 2 cds, ils nous font revivre l’enfer de leur tournée de 1998, sur des prestations ayant eu lieu en Europe et au Brésil.
Dans tous les albums live, le livret a une importance relative mais certaine. Contrairement aux albums studios, il n’y a quasiment jamais les paroles, mais on a très souvent de superbes photos de concerts. Sur «
Hell on Stage Live » de «
Manowar », c’est heureusement le cas. Ils offrent de magnifiques poses et se mettent très volontiers à leur avantage. Concernant ces photos, une particulière, bien que sur fond, m’a intéressé (p5 et 6) ; en l’observant attentivement on pourra s’apercevoir qu’il y a eu tendance au recours d’un procédé longtemps connu de certains régimes totalitaires : la retouche de photo. La foule grossie en démultipliant les fans, ce n’est pas foncièrement honnête, mais cela a toujours de l’effet sur le fan endurci. Celà reste normal pour l’image du groupe et reflète idéalement cette quête de l’« absolute power ».
A la lecture des titres, on pourra être surpris. L’album «
Louder Than Hell » a beau avoir été le dernier album de «
Manowar » durant cette période, le groupe ne propose que 2 titres de ce chef-d’œuvre : « Outlaw » et « The
Power ». Autre surprise certains titres phares du groupe ne sont même pas mentionnés.
Pas de « Battle
Hymn », pas de «
Hail And Kill », pas de «
Fighting the World » notamment.
Le groupe a ici privilégié un tour d’horizon, en proposant des titres davantage de seconde catégorie de tous leurs albums de l’époque. «
Manowar » y a choisit de bons titres mais pas forcément les plus excitants. Du moins pas les plus explosifs et les plus percutants. Sur ce point les titres « Outlaw » et « The
Power » sont sensés être ici pour rattraper le coche.
Cela se vérifie dès le début, avec un certain manque de dynamisme. Le titre «
Hatred » se s’avère être inefficace, inutile, et n’a rien à faire sur l’album. Le début du premier cd n’est pas très enchantant ; on est un peu déçu.
Il faut attendre la suite, à partir de «
Gates Of
Valhalla » pour être soigné. Le titre « Bridge Of Death » est fabuleusement interprété, et (cocorico) est la seule piste enregistré en France (au Transbordeur de Villeurbanne). Ce titre est tout en puissance et en émotion. Le dieu-vivant Eric Adams offre son meilleur chant.
Les titres instrumentaux « William’s Tale » et « Sting Of The Bumblebee » sont des indispensables de tous les concerts de «
Manowar ».
On finit en beauté avec «
The Crown And The Ring ». En beauté oui, mais pas forcément en live. C’est le titre studio offert à la foule comme clôture de concert.
Pour ma part, le bilan que j’en ai fait est assez contrasté. On ressent par moment un réel manque de puissance et de dynamisme. C’est loin d’être le meilleur album live jamais entendu, c’est aussi loin d’être le plus mauvais. Mais pour un fan inconditionnel de «
Manowar », tout est pardonnable, et tout album des dieux-vivants doit figurer dans la collection.
Comme le sujère la fin du livret : « This album was made to be played fucking loud ! ».
Death to false metal !
Hail and kill!
14/20
aux titres joués pour cette tournée ( 17.05.98 à la cigale ) total plaisir !!
J'ai eu un jugement neutre par rapport à cet album et c'est là tout le problème.
Je m'attendai à des reactions de la part de fans endurcis, que je tiens à respecter. Il m'a paru normal que je compare la qualité de ce live à ce qui se fait ordinairement, j'en ai simplement retenu qu'il y a avait de bons titres mais que le live en lui même n'était pas le meilleur que j'ai pu jusque là entendre.
Résumer les titres de Fighting the World et Kings of Metal à commercials m'hérisse davantage le poil. Mais chacun peut se faire son propre avis après tout.Vive la démocratie.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire