Grand Declaration of War

Liste des groupes Black Metal Mayhem (NOR) Grand Declaration of War
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15/20
Nom du groupe Mayhem (NOR)
Nom de l'album Grand Declaration of War
Type Album
Date de parution 16 Mai 2000
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album465

Tracklist

Re-Issue in 2018 on Remixed - Remastered Edition with New Artwork
1.
 A Grand Declaration of War
 04:14
2.
 In the Lies Where Upon You Lay
 05:59
3.
 A Time to Die
 01:48
4.
 View from Nihil (Pt. I)
 03:04
5.
 View from Nihil (Pt. II)
 01:16
6.
 A Bloodsword and a Colder Sun (Pt. I)
 00:33
7.
 A Bloodsword and a Colder Sun (Pt. II)
 04:27
8.
 Crystallized Pain in Deconstruction
 04:09
9.
 Completion in Science of Agony (Pt. I)
 09:44
10.
 To Daimonion (Pt. I)
 03:25
11.
 To Daimonion (Pt. II)
 04:52
12.
 To Daimonion (Pt. III)
 00:07
13.
 Completion in Science of Agony (Pt. II)
 02:14

Durée totale : 45:52

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Mayhem (NOR)


Chronique @ Nattskog

15 Août 2004
Après un titre caché très étrange de deux minutes, l’album s’ouvre sur le riff de conclusion du grand « Wolf’s Lair Abyss », avec un jeu de batterie très martial de la part de notre Hellhammer préféré, enfonçant bien le clou : cet album, c’est la guerre !
Pour illustrer sa croisade, Mayhem n’a pas voulu en faire trop comme Marduk sur leur excellent « Panzer Division Marduk » : ici, pas besoin de samples de combat, de bruits de tirs,... tout est dans l’ambiance, et dans le style.

L’album se scinde en deux parties : la première est la suite directe du mini de 1998. On y retrouve les mêmes influences, les mêmes riffs monstrueux, la même voix black de Maniac, avec tout de même beaucoup plus de passages au chant clair, très martial, très imposant ! Ici, c’est violent : on dirait que Mayhem veut prouver qu’il n’est pas mort, n’hésitant pas pour cela à faire des démonstrations de technique, aussi bien au niveau des guitares, que du chant (parfois superposé black/clair – du meilleur effet) et au niveau de la batterie, dont le son change assez radicalement : on se rapproche du son présent sur Thorns, c’est à dire très effleuré, très léger, mais d’une rapidité à couper le souffle.

Le style militariste du jeu d’Hellhammer donne cette atmosphère très puissante : tel un char fonçant sur son destin, les titres passent et trépassent pour se diriger vers la seconde partie du disque – « Il Principe » (la troisième en réalité, puisque le début est la deuxième partie d’une trilogie dont « Wolf’s Lair Abyss » est le début). La seconde partie de la trilogie s’achève par une explosion à la fin du cinquième titre (oui, l’album en comporte treize, mais seuls huit sont nommés à l’arrière du CD…), et après un silence de quelques secondes (le temps de récupérer son audition après la déflagration), un petit discours chuchoté nous fait comprendre que si l’on est pas mort dans l’explosion, on en est pas loin… puis s’enchaîne un morceau à la rythmique très hip hop, voire rap, excellente coupure qui nous montre que Mayhem est capable de tout.
Cette partie, « Il Principe » est très étonnante. C’est ma préférée du disque car elle est très portée sur la découverte de nouveaux sons : Mayhem n’a pas froid aux yeux. L’époque Euronymous/Dead est finie, il est temps de le montrer, le black doit évoluer !
Les déchaînements de technique d’Hellhammer se font de plus en plus hallucinants, la construction des titres est surprenante, tantôt black, tantôt expérimental barré, « Il Principe » est un véritable champ d’expérimentations scientifiques, passant tantôt d’un black très violent à du dark ambiant très froid et mécanique : l’influence que cet album aura sur Thorns est très forte, quasi palpable...

En bref, « Grand Declaration of War » est pour moi le meilleur album studio de Mayhem. Ils ont osé prendre le risque d’expérimenter, et cela leur a valu de nombreuses critiques de le part de leurs fans et de la part des pseudo metalleux imbéciles qui n’ont pas compris l’intérêt d’un renouveau dans le black metal. Malheureusement, soit ces critiques les ont atteint, soit ils ont privilégié le jeu de scène (il est vrai que « Grand Declaration of War » est très difficile à exécuter en live), mais le fait est que sur « Chimera », Mayhem a redescendu la barre, ce qui rend « Grand Declaration... » culte et les autres relativement fades à côté de celui-ci.

28 Commentaires

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Etihhal - 03 Mai 2012: Ce fût une belle découverte. Certes Mayhem n'est plus le même mais ils ne sont pas morts. La preuve ils déchirent sur DMDS.
Merde, Dead et Euronymous sont des gods mais il faut tourner la page!.
Sur ce je remercie bien le chroniqueur.
sylvr6 - 10 Août 2012: Oui, belle découverte et suite logique de WLA. Que l'on aime ou pas, les morceaux de cet album joués en concert déchainent le public à chaque fois ... à vous de faire votre opinion !
Superbe chronique, pas de surprise après ça et c'est ce qu'on attend tous d'une bonne chronique ! 20/20
Antonin_Martin - 12 Fevrier 2013: Pour ma part c'est l'album de Mayhem que j'aime le moins,je deteste l'atmosphere de cet album ainsi que tout ces effets électroniques dans la musique qui vient tout gacher
David_Bordg - 14 Octobre 2014: moi j ai trouve cet album superbe et novateur!! great.
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Chronique @ zvlorg

02 Novembre 2010
6 ans se sont écoulés depuis De Mysteriis Dom Sathanas, qui a marqué avec quelques autres albums l’apogée du black metal. Que s’est-il passé entretemps, le black a progressivement perdu de son éclat, Chimera a disparu après le meurtre de Øystein Aarseth, marquant clairement la fin d’une époque. En 1997, l’EP Wolf’s Lair Abyss sort pourtant, laissant entrevoir des choses très intéressantes. Finalement en 2000, Chimera décide de faire un vrai album, et donc le premier depuis De Mysteriis, un risque énorme, car passer derrière un tel album est presque mission impossible, surtout quand on voit les difficultés qu’a le black ces derniers années pour se renouveler. Peu y croient, et pourtant, Chimera propose cette année là une vraie bombe, digne de son prédécesseur. Le style est différent, plus moderne, le son est de bonne qualité, des sonorités électroniques apparaissent de ci de là, bref suffisamment d’arguments pour que certains puristes rejettent en masse l’album.

Grand Declaration of War aurait pu s’appeler Hellhammer Show, en effet, Jan Axel Blomberg y prouve son grand talent, et pas seulement en rapidité, mais dans sa capacité à faire des breaks ahurissants et efficaces, des parties jazz saccadées et d’autres phrases rythmiques époustouflantes qui donnent aux compositions une grande richesse. Parmi les furies black metal, on trouve l’immense In The Lies Where Upon You Lay, avalanche de riffs glaciaux mêlée d’un chant déclaratif et martial, sur un rythme tantôt effréné tantôt plus varié. Ailleurs, le groupe propose des perles expérimentales comme A Grand Declaration of War, mélange de riffs black metal avec une tonalité guerrière et militaire, ou encore View From Nihil, grandiose et martial aussi, et atteignant une froideur aussi renversante que In The Lies Where Upon You Lay. Le reste est encore plus expérimental, avec un titre électronique A Bloodsword And A Colder Sun très lugubre, et un long passage lent et inquiétant, Completion In Science Of Agony. To Daimonion fait finalement un retour fracassant à ce black metal martial et glacial, véritable signature de l‘album. Outre Jan Axel Blomberg, qui s’offre un récital particulièrement surhumain sur A Day To Die, le nouveau guitariste Rune Eriksen apporte une immense contribution à la réussite globale, son jeu froid et lancinant fait la force de chaque titre.

Avec Grand Declaration of War, Chimera effectue un vrai retour en force. Alors qu’on ne savait pas vraiment à quoi s’attendre après le surprenant Wolf’s Lair Abyss, le groupe balance un album tout aussi bon que De Mysteriis Dom Sathanas, mais surtout très différent et novateur et ouvre la voie au black expérimental et à d’autres styles avant-gardistes. Véritable symphonie guerrière et somptueuse, proposant une froideur dans les riffs dignes de sa réputation grâce à Rune Eriksen, incontestablement l’une des révélations black metal de l‘année, l’album sera suivi par un Chimera moins audacieux mais reprenant pas mal des acquis de celui-ci..

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Chronique @ Kryptic

14 Juin 2015

L'album le plus audacieux et abouti de la carrière de Mayhem.

Pour ma première chronique ici, j’ai choisi de m’attaquer à un monstre légendaire dans l’histoire du Black Metal, et, si je peux me permettre, dans l’histoire de la musique Metal en général : le bien nommé Mayhem

Je vous épargnerai la restitution du contexte particulier qui accompagne l’histoire sulfureuse de ce groupe mythique, au profit d’une analyse de cet album qu’est « Grand Declaration of War », sorti en 2000 chez Season Of Mist.

Tout d'abord, il me semble important de préciser que cette deuxième offrande longue-durée des Norvégiens est un concept-album centré sur le thème de la guerre, le ton étant donné dès l'introduction martiale et militaire du titre éponyme.
La production est froide, et frappe d'entrée de jeu par son aspect « synthétique » (cet adjectif n'étant ici absolument pas péjoratif) et clair (on distingue parfaitement les divers instruments les uns des autres).

Le premier titre donc, assez accrocheur et accessible (pour du Mayhem...), nous plonge dans une ambiance très malsaine et glaciale, à grands coups de voix pitchées en fond sonore et de percussions minimalistes et martiales.
Mais le riff d'ouverture incisif de « In The Lies Where Upon You Lay » vient vite nous sortir de l'atmosphère hypnotique du morceau précédent... Cette fois, la guerre est déclarée.
Le rythme est, dans ce second titre, beaucoup plus soutenu, Monsieur « Hellhammer » se montrant encore une fois admirable derrière les fûts.
La chanson est assez longue, mais les riffs sont nombreux et agencés de manière assez fluide, évitant ainsi de sombrer dans une certaine monotonie.

Le titre suivant, « A Time To Die », enfonce le clou dans l'horreur, nous plongeant au sein du champ de bataille, la voix de Maniac étant absolument terrifiante, et à mon goût bien plus marquante et expressive que celle d'Attila Csihar.

A partir du diptyque « View From Nihil », le groupe amène une dimension nouvelle à son disque.
En effet, une explosion vient brutalement mettre fin à notre voyage, et une voix traitée avec ce qui pourrait s'apparenter à un flanger annonce la fin de la bataille (« But which the earth exploded and bodies burned to Ashes... »).

Très vite, des percussions électroniques minimalistes et un souffle rythmé ouvrent la seconde partie de « A Bloodsword And A Colder Sun ».
Et là, c'est l'incompréhension... Une ambiance très glauque et pesante vient se poser comme un voile de brouillard sur notre esprit. Le rythme est lent, la chanson est répétitive, calme, synthétique et surtout, absolument incomparable avec le style habituel de Mayhem.
Ce titre atmosphérique est selon moi excellent, et témoigne d'un grand courage de la part du groupe norvégien.

Bien vite, le très efficace duo « Crystalized Pain in Deconstruction » et « Completion In Science Of Agony » vient nous rappeler que c'est bien un album de Mayhem que nous sommes en train d'écouter.
Je trouve ces deux chansons particulièrement représentatives de l'album en général : on retrouve l'atmosphère particulièrement sale et lourde du disque dans chaque note, la voix de Maniac y est déchirée et très agressive, et le pont ambiant et le final de « Completion In Science Of Agony » nous proposent un visage plus expérimental et audacieux de ce géant du Black Metal.

Les deux derniers « vrais » titres de cette galette (la seconde et la troisième partie de « To Daimonion » étant quasi-intégralement silencieuses) sont à mon goût un peu « en-dessous » du reste de l'album.
La première partie de « To Daimonion » aurait mérité d'être un peu plus travaillée, et le final « Completion In Science Of Agony (Part II) » d'être un peu plus long, car il laisse une désagréable impression de bâclage de la part du groupe.

Pour conclure, cet album est, selon moi, le plus audacieux et abouti de la carrière de Mayhem. On retrouve ici un véritable travail sur les atmosphères, et une volonté de se démarquer de la scène « true » en lui donnant une seconde jeunesse.
Bien malheureusement, Mayhem a encore changé de visage aujourd'hui, et a choisi une voie plus « facile » et bien moins intéressante.

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