Gotthard

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Gotthard
Nom de l'album Gotthard
Type Album
Date de parution Mars 1992
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album139

Tracklist

1. Standing in the Light 03:54
2. Downtown 03:06
3. Firedance 06:13
4. Hush 04:04
5. Mean Street Rocket 03:53
6. Get Down 03:23
7. Take Me 03:44
8. Angel 05:32
9. Lonely Heartache 03:46
10. Hunter 04:15
11. All I Care For 03:11
Bonustrack
12. That's It 01:16
Total playing time 45:01

Acheter cet album

 $15.65  12,00 €  2,52 €  £6.34  $10.12  34,31 €  11,33 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Gotthard


Chronique @ EternalTearsOfSorrow

14 Juin 2011

Premier album concret et ambitieux, doté de morceaux assez variés, et de jeunes musiciens au sommet

Il y a des groupes qui naissent une année quelconque, et qui savent, à peine la formation du groupe au complet, nous montrer une musique riche en inspiration et en imagination, tout comme a su le faire Gotthard dès son premier album.

Formé en 1992 à Lugano, ville au fond de la région du Tessin, au sud de la Suisse, le groupe a su se forger un line-up digne de ce nom. Et ce, avec des membres, encore à l'époque inconnus, tels que Steve Lee, qui assurera au chant jusqu'à son décès tragique en 2010, Leo Leoni qui nous épatera avec son jeu de guitare assez hors du commun, Marc Lynn, qui, semblant assez discret au début de la carrière du groupe, gardera sa motivation pendant plus de deux décennies, tout comme Leo Leoni et l'unique batteur très plaisantin, mais qui, tout de même, reste un batteur sérieux et motivé jusqu'au bout des ongles : Hena Habegger.
Ainsi, les quatre hommes commencèrent leur carrière de pur hard rock avec un album éponyme, Gotthard.

Déjà, la pochette existe en deux versions, l'une plus fréquente que l'autre. La plus répertoriée étant celle que vous voyez ci-dessus, sorte de visage gravé sur de la matière assez mystérieuse verte, ce qui donne un résultat très trouble, avec ses yeux en forme de diamants resplendissants. La deuxième pochette sera exactement la même, mais le vert se métamorphosera en orange, simplement.

Après ceci, partons à la conquête de ce premier album. Alors, on peut déjà établir que nous sommes loin de la musique dotée d'une rythmique simple comme AC-DC, mais disons que Hena Habegger se lâche, nous donne des breaks et se défoule sur sa cymbale chinoise (Chose inimaginable pour les Australiens cités plus haut...) dans "Downtown". Quant au chant, Steve Lee nous marquera d'entrée avec son timbre aigu, son pouvoir de chanter si ambitieusement, très souvent, lors des refrains, accompagné de choeurs encore plus aigus que son chant pourtant très impressionnant.

Dans la musique, globalement, nous trouvons de tout, allant de reprises de mythes datant de 1968 composés par Deep Purple, "Hush", qui sera une version très hardie, mais très réussie du groupe, qui se conclura par une note de chant époustouflante, montant toujours plus, jusqu'à en nous faire siffler les oreilles. Nous trouverons des morceaux lents et intenses, principalement le magnifique "Firedance", au riff accompagné d'un hurlement tenu étonnamment pendant un temps plutôt long. Nous trouverons également une ballade, composée uniquement de chant et guitare acoustique, comme "All I Care For", qui sera un bon temps de pause pour reposer les oreilles après tout cet acharnement incessant.

Mais le morceau le plus impressionnant et marquant de ce premier album restera sans nul doute "Hunter", morceau abandonné depuis de nombreuses années par ce groupe. Rythme assez rapide, caisse claire martelée, refrain et pré-refrain incroyable, solo de guitare magnifiquement joué et très audible, final exclusivement aux toms et à la grosse caisse, qui nous donneront un jeu assez étonnant.

Il faut en parler un peu, ce chant que nous donne Steve Lee nous marquera dès ce premier album, tant par la douceur donnée dans les ballades que par les notes hargneuses et hautes comme ce fameux final dans "Hush", ou encore par ces cris très dévastateurs donnés dans "Mean Street Rocket", et ceci a toujours été un point incroyablement positif pour ces Suisses...

Cependant, la déception sera à son comble à l'écoute d'un morceau beaucoup trop old school à mon goût comme "Get Down", presque trop rythmé, désespérément simpliste, sauvé uniquement par ses claviers omniprésents. La seconde grande déception de cet album est le déprimant "Angel", dès les premières notes d'un instrument très mystérieux. On a vraiment l'impression que les Suisses ont écrit ce morceau pour faire part de leur soi-disant dépression, ou encore l'ont-ils écrit pour montrer une facette assez sombre du groupe ? Difficile à dire... La première fois, tout de même, passera bien, mais à force, la lassitude se fera atrocement sentir... Et aussi, la dernière déception de cet album, sera "That's It", où on se demande vraiment dans quelle ambiance est on censé être... Et la question qui se pose, surtout, est vraiment ce que les musiciens cherchent à nous montrer... Alors oui, Hena Habegger sait faire des roulements basiques de caisse claire, chose que tous les batteurs peuvent sans doute faire, et surtout, où est donc passé Steve Lee ? Effectivement, il a été remplacé par des voix féminines fredonnant quelques onomatopées tonitruantes, ce qui est vraiment très curieux.

Voilà, le premier album qui fit démarrer la carrière d'un des plus grands groupes de hard rock suisses s'avérera très pertinent et ingénieux. Cependant, certains points sont encore plutôt décevants, mais pas assez pour faire perdre trop de positif. Et, ce que l'on peut également trouver à reprocher à propos de cet album est le manque de longueur des morceaux. Cela passe presque trop rapidement. C'est un album idéal pour ceux qui veulent découvrir le groupe, ils ne seront sans doute pas déçus. A conseiller aux assoiffés de nouveautés de hard rock à leur actif, toujours prêts pour se mettre une galette déjà vieille de presque deux décennies.

12 Commentaires

5 J'aime

Partager

angus107 - 19 Juillet 2011: Ok, merci pour l'info, je ne manquerai pas de l'écouter.
kinkin - 08 Mai 2012: Je connaissais le nom du groupe, mais pas leur musique, et je dois dire que cet album m'a bluffé !!! Il est tout simplement EXCELLENT !! Merci pour la chronique, c'est ce qu'il m'a donné envie d'écouter ce groupe ;-)
leatherface - 05 Mars 2013: @bodyblazer :"- sauf erreur de ma part, la pochette représente le saint suaire de Turin (je ne m'étendrai pas sur les détails). "

pourquoi? une minute culturelle n'a jamais tué personne.
pour ceux qui ne le savent pas il s'agirait du visage du christ ensanglanté qui a marqué les tissus de ce "saint suaire" après décrochage du corps de Jesus de la croix.
bodyblazer - 05 Mars 2013: @Leatherface: l'emploi du conditionnel est judicieux car d'après le carbone 14, il serait beaucoup plus récent que ça...
Voilà pourquoi en écrivant "je ne m'étendrai pas sur les détails", je ne voulais pas créer de polémique ;-)
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ dark_omens

06 Novembre 2014

Un monument incroyablement réussi de Hard Rock US aux relents seventies...

Il fut un temps béni où la simplicité d’une musique aux émotions immédiatement accessibles primait et où le caractère atypique de chaque formation demeurait primordial. Ce passé révolu nous offrit nombre de groupes dont, aujourd'hui encore, le nom résonne en nos esprits avec l’écho nostalgique de ces souvenirs passés émus. Fort heureusement restent de cette époque quelques œuvres dont chaque écoute nous rapproche de la béatitude et de ces sentiments perdus.

Le groupe Krak naît au début des années 90, sous l’impulsion du guitariste Leo Leoni et du chanteur Steeve Lee (ex-Forsale). Rebaptisé Gotthard, il sort, en 1992, son premier album éponyme enregistré aux Etats-Unis et produit par Chris Von Rohr (Krokus). S’inscrivant d’emblée comme la nouvelle sensation prometteuse du moment, le groupe conquiert rapidement ses lettres de noblesse aidé de sa musique entraînante et communicative, très inspiré de l’esprit Hard Rock des seventies. Une musique dont il n’est pas difficile de reconnaître les influences les plus notoires (AC/DC, Deep Purple, Whitesnake…). En réalité l’entreprise de séduction des foules fut relativement aisée au regard des talents des divers musiciens qui composent cette formation helvète. Mais si ces artistes semblent posséder un sens inné de l’efficacité incisive, c’est véritablement les aptitudes exceptionnelles de Leo Leoni et surtout celles de Steve Lee, fort de cette remarquable voix, qui firent de Gotthard un groupe si caractéristique. De ce timbre particulièrement chaleureux, dans une expression relativement proche de celle de David Coverdale, le chanteur excelle, en effet, à nimber d’émotions justes chacune de ses interventions.

Cet album éponyme nous propose donc une musique très orientée Hard Rock US, mais qui, tout de même, garde un parfum délectable de ces années 70, notamment mis en exergue par l’omniprésence subtile de ces claviers Hammond typiquement usités durant ces périodes-là (Downtown, Mean Street Rocket, ou par exemple Get Down).

Malgré un positionnement artistique dans lequel la marge de manœuvre paraissait étriquée, Gotthard parvient, ici, admirablement à nuancer son propos. S’égarant, en effet, remarquablement dans les volutes d’atmosphères variées, il réussit la performance de séduire un auditoire aguerri à un genre où pourtant tous les chemins semblaient avoir été empruntés. De ces titres excellents et entraînants, tels que Standing in the Light, Mean Street Rocket ou encore Hunter, mais aussi de ceux plus posés, moins exaltés, mais non moins efficaces, tels que les superbes Downtown ou Firedance, naît un plaisir instantané. Ajoutons encore à cette délicieuse ivresse, celle provoquée par un extraordinaire Hush, admirable reprise de Deep Purple. L'extase est proche.

Bien évidemment l’exercice obligatoire de la ballade, douce complainte intimiste, ne nous est guère épargné. Si la voix de Steve sied particulièrement à ce genre de pratique, il n’en demeure pas fastidieux de voir avec quelle facilité certains groupes alourdissent trop souvent leurs œuvres avec trop de titres de ce genre. Si Gotthard n’échappe pas à la figure de style imposée, il le fait non sans talent. En effet, si un titre tel qu’Angel demeure hautement dispensable, morceau sur lequel l’ombre d’un Withesnake plane lourdement, All I Care, quant à lui, est simplement le plus beau morceau du genre écrit durant cette décennie-là. Cette affirmation, qui n’engage que votre humble serviteur, comporte, certes, une part non négligeable de subjectivité mais demeure, au-delà de mes goûts, pourvue d’une certaine vérité tant le titre est bon et ne pourra laisser indifférents les adeptes de ce style d’expression. Après ce morceau, l’extase est là.

Pourquoi faire de long discours ? Ce premier album éponyme des Suisses de Gotthard est juste un monument incroyablement réussi de Hard Rock US aux relents seventies. Ni plus. Ni moins.

3 Commentaires

2 J'aime

Partager
rhinobucket75 - 11 Novembre 2014: complètement d'accord avec ta chro' mais je me pose une question : si tu parles de cet album comme un monument pourquoi QUE 14/20
samolice - 20 Avril 2015: Waow, quel album! Je me le passe depuis presque deux mois et je suis sur le cul. Vraiment de l'excellent hard rock. Encore un album à côté duquel je suis passé à sa sortie et pour lequel je rattrape tardivement le coup. Ce n'en est que plus jouissif :-)

Une prod' bien sympa de Von Rohr, qui co-signe aussi 2 titres.
La première fois que j'ai entendu le solo de "Get down", j'ai tout de suite tiqué. Mais c'est bien sur, le grand Vivian Campbell. En matant le livret, j'ai vu que c'était bien lui et qu'il tapait aussi celui de "Firedance" (énorme d'ailleurs). Sais-tu comment il a atterri sur ce disque Dark?
Je suis hors sujet, mais quand même, quelle misère que ce gars "moisisse" dans Def Leppard où son talent est complètement sous exploité depuis tant d'années.
La reprise de "Hush"(qui n'est pas un morceau de Purple à l'origine) est sympa, avec un travail impeccable de Lee.
Je crois que je tiens définitivement mon album préféré du groupe. Coroner, Krokus, Gotthard, Celtic Frost, forts les (petits) Suisses...
Merci Dark pour la chro.
angus107 - 19 Janvier 2023:

Moi qui adore le Hard Rock bien carré ( AC/DC, Krokus, Whitesnake, etc... ) je suis tombé des nues en découvrant Gotthard avec l'album suivant Dial Hard. Je me suis donc dépéché d'aller écouter le 1er, celui-ci donc.

Et quelle gifle j'ai pris, il y a tout ce que j'aime dans le Hard Rock, des riffs bien gras, de jolis solos, une voix magnifique.

Cet album frole la perfection, avec 2 jolies ballades, dommage qu'il se termine par ce court morceau, qui pour moi est inutile et qui gache un peu l'ensemble de l'album.

J'en redemande. 19/20

 

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire