Gotthard a été célèbre, pendant 2 décennies entières.
Gotthard a été parmi les plus grands groupes de
Hard Rock suisses de ces dernières années.
Gotthard était au plus haut de sa forme.
Gotthard était composé de musiciens de talent, motivés et heureux de vivre. Mais surtout,
Gotthard était principalement caractérisé par son chanteur à la voix si unique, Steve Lee. Le 5 octobre 2010 fut un choc effroyable pour tous les fans de ce groupe. Steve Lee, ce vocaliste si doué, et jamais démotivé a été victime d'un terrible accident de moto aux Etats-Unis, alors qu'il voyageait avec une vingtaine de motards. Marc Lynn, le bassiste de
Gotthard était sur les lieux lors de l'accident. Ce fut pour beaucoup la fin de
Gotthard, dont la reprise était certainement impossible à réaliser. Profondément marqués et attristés par la perte de leur grand ami, les quatre membres de
Gotthard décidèrent de faire une pause durant quelques mois, le temps de décider si oui ou non ils allaient continuer leur fabuleuse carrière. Et c'est alors qu'en début 2011,
Gotthard annonça la recherche d'un nouveau chanteur, qui dura jusqu'à la fin de l'année. En novembre 2011, la décision fut enfin prise pour le groupe, qui décida ainsi d'accueillir
Nic Maeder, un Australien d'origine suisse, parmi plus de 450 postulations venues du monde entier. Ayant particulièrement plu aux autres membres du groupe, pour les fans, ce ne fut pas forcément la même réaction pour tout le monde. La grande majorité fut conquise dès la publication d'un nouveau morceau, « Remember It's Me », mais certains autres furent trop nostalgiques et crièrent alors à la perte et à la fin incontestée de la réelle existence de
Gotthard.
Cependant, cela ne découragea en aucun cas les Suisses, puisqu'ils décidèrent dès la révélation de
Nic Maeder de partir sur l'écriture d'un nouvel album, prévu pour le courant de l'année
2012. Et, chose promise, chose due ! Le nouvel album de
Gotthard, appelé
Firebirth, fut officiellement annoncé et dont la sortie était prévue pour le 1er juin de cette année. L'album est doté d'une pochette représentant la renaissance de
Gotthard, dans une illustration d'un phénix s'envolant au loin, survenant du logo de
Gotthard. La musique de
Gotthard, après 2 ans et demi d'absence, n'a en soi pas entièrement changé. Les bases sont toujours présentes, on reconnaît toujours bien les riffs de Freddy Scherer et
Leo Leoni, ainsi que les riffs parfois percutants de la batterie de Hena Habegger. Mais on entend également clairement la touche amenée par le nouveau membre présent. En effet, la musique de
Gotthard est à présent dotée de plus de lourdeur et d'intensité, avec quelques innovations, entre autres « Give Me Real », avec son pré-refrain en mid-tempo et ses solos de guitare assez rentre-dedans. «
Fight » et « Yippie Aye Yay » forment un duo relativement semblable et sur le même schéma, même riff, tous deux de caractère, formant une suite logique composée de deux excellents morceaux, d'une mélodie très attractive.
Gotthard n'aura en aucun cas abandonné ses habitudes de nous offrir quelques ballades durant un album. En effet, « Remember It's Me » et « Shine », sont deux power-ballades, d'une mélodie à pleurer, et d'un refrain magnifique. Tandis que « Tell Me » ainsi que « Where Are You », restent acoustiques, mais possèdent la même beauté et apaisent l'ambiance généralement percutante et directe de l'album pour quelques minutes. Et alors, qu'en est-il du très attendu
Nic Maeder ? De toute évidence, il souffrira inévitablement de la comparaison avec Steve Lee. Mais il possède tout de même un timbre assez semblable à celui de son prédécesseur, assez frappant dès les premières secondes de «
Starlight », mais cependant plus grave que celle de ce dernier, et un peu plus rauque. Malgré tous les chamboulements auxquels il a fait face, le groupe n'aura pas perdu sa capacité à varier les ambiances de morceau en morceau. Agressif comme d'une douceur incomparable, rapide comme lent, tout y est, et rien ne manque.
Gotthard entre donc dans une nouvelle ère, comme l'a fait
AC-DC en
1980 lors du décès de Bon Scott. Cette fois-ci, c'est
Nic Maeder qui a la lourde tâche de remplacer un chanteur qui a marqué bien des personnes durant plus de 20 ans. Le style reste le même en général, mais prend une direction plus directe et plus agressive que dans les années qui précédaient. Bien entendu, tout le monde risque de ne pas apprécier la venue d'un remplaçant, et les nostalgiques se pencheront uniquement vers l'ancienne face du groupe. Cependant,
Gotthard est bel et bien de retour, et d'une force percutante, frappant avec son dixième album qui se qualifiera comme un opus d'une bonne qualité, à apprécier et à savourer à sa juste valeur. Même en l'absence de Steve Lee,
Gotthard arrive à nous faire part d'une motivation hors-normes, et d'une joie de vivre évidemment marquée.
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