Extraterrestrial Live

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Blue Öyster Cult
Nom de l'album Extraterrestrial Live
Type Live
Date de parution 19 Avril 1982
Produit par Sandy Pearlman
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album127

Tracklist

1.
 Dominance and Submission
 05:48
2.
 Cities on Flame with Rock and Roll
 05:19
3.
 Dr. Music
 03:32
4.
 The Red and the Black
 04:31
5.
 Joan Crawford
 05:11
6.
 Burnin' for You
 04:46
7.
 Roadhouse Blues
 09:06
8.
 Black Blade
 06:12
9.
 Hot Rails to Hell
 04:45
10.
 Godzilla
 07:39
11.
 Veteran of the Psychic Wars
 08:02
12.
 E.T.I. (Extra Terrestrial Intelligence)
 05:16
13.
 (Don't Fear) The Reaper
 06:40

Durée totale : 01:16:47

Acheter cet album

 buy  23,99 €  23,99 €  £25.49  $62.30  23,99 €  23,99 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Blue Öyster Cult


Chronique @ Adxbbr

28 Janvier 2019

Le Live ultime d'un géant américain

Parfois, l'amour apparaît au moment où on s'y attend le moins. Au début des année 80, il existait une cassette VHS avec un concert de Black Sabbath version Dio. Elle était partagée avec un groupe que je ne connaissais pas : Blue Öyster Cult. Remarque avec un nom aussi con, pas étonnant. Première video "The Marshall plan". Coup de foudre immédiat : Ce chant mélodique, ces guitares omniprésentes, cette basse sautillante et cette batterie si joyeuse ! Direction Châtelet et magasin "pygmalion" ou "Fnac" si jamais je ne trouve pas le bac avec ce groupe surprenant. Dans cette caverne d'Ali Baba, un Messerschmitt 262, un T Rex horrible, une limousine et un rétroviseur (un détail du précédent ?). Et puis ce double album Live avec un ET et 2 dobermans (un peu mal à l'aise avec ces connotations germaniques, forcément je ne connaissais pas l'histoire du groupe...). Bon étant dans ma période Live, je prends la soucoupe volante et la limousine. Autant vous dire que les 4 disques (en '80 que des vinyls bien sûr) se sont succédés pendant un bon moment sur ma platine. En plus l'avantage est qu'il n'y a qu'un seul titre commun entre les deux albums ("Cities on flame" donc pas la plus pourrie en plus). Mais revenons à celui-là, on commence pied au plancher avec "dominance and submission", je n'ai bien compris mais à la fin de la chanson, je la connaissais par coeur. WTF ! Vient "Cities on flame" avec son riff si vicieux...Eric Bloom est magistral et Buck Dharma est magnifique de sensibilité. Et je découvre ce qui est l'essence de ce groupe : une rythmique sans faille composée de Bouchard/Downey, appuyée à l'orgue par Lannier, qui accompagnent le soliste, dans toutes ses digressions. Ce groupe me parle, je m'en sens proche, je suis sous le charme. Après un guilleret "Dr Music" et un rock'n roll entrainant "The Red and the Black" arrive le premier choc : "Joan Crawford" introduit à l'orgue pour se muer en rock US, le vrai celui des '70 qui mixe le rythm and blues au RnR. Là encore un refrain imparable sur une trame musicale entraînante. On a l'impression d'avoir du boogie survitaminé tellement l'envie de battre la mesure est forte. "Burnin' for You" devrait être enseigné dans toutes les universités dans la catégorie "élaboration d'un tube avec refrain simple". Je vous mets au défi d'écouter cette chanson 2 fois de suite et de ne pas fredonner le refrain. Et quand vous aurez écouté l'album plus de 100 fois, de ne pas fredonner le solo de Dharma. Vient le moment de l'hommage avec "Roadhouse blues". Et comme on ne fait pas les choses à moitié chez les New Yorkais, on invite tout simplement Robbie Krieger pour jouer le solo de ce titre des Doors.

En concert il faut du dynamisme, alors on joue deux titres hard rock sans concessions avec moultes guitares saturantes et basse/batterie bastonantes. Et un final irrésistible sur "Hot Rails to Hell". Voilà, voilà. Là, on a pris une bonne leçon de Hard Rock version US, celui qui mixe plus de blues au RnR que de classique comme l'autre côté de l'Atlantique. Alors je n'ai pas trouvé "the marshall plan" que j'aimais tant. Mais il faut reconnaître qu'elle me semble bien fade par rapport à tout ce que je viens d'entendre. Et il me reste encore quelques titres... "Godzilla" le gros monstre japonais vert, né d'une expérience nucléaire ? Oui celui là ! Ha ok mais on va rigoler alors ? Bah non, tu vas prendre un solo de batterie dans ta tronche, tu vas apprendre à connaitre Rick Downey" Ok pas de problème. Et "Veteran of the 1000 psychic war" ? C'est cool ? Non, ce n'est pas cool c'est la meilleure chanson de BÖC, avec des lyrics de Michael Moorcok (comme "Black Blade"), l'écrivain SF de Elric le nécromancien. Stormbringer cela te dit quelque chose ? Et bien la chanson c'est pareil, une partie musicale monumentale qui découpe au fil de l'épée avec un final dantesque. D'autres y verront une version à rallonge du "We will Rock you" de la Reine mais avec une guitare incandescente. Enorme. Alors pour se remettre, on enchaîne avec un petit "ETI" mid tempo, bien soft mais avec une guitare brûlante. Dharma est monstrueux de finesse et pourtant il y en a des notes. Mais comme il n'est de meilleure compagnie qui ne se quitte, il faut en finir. Et comment ne pas se quitter avec une belle chanson d'amour, qui va bercer toute une génération d'américains "(don't fear) the reaper", il suffit de voir le nombre de fois que la chanson sera reprise dans différents films (étrangement des slashers movie). Chanson très poignante qui me touche à chaque fois que je l'entends et bien sûr, son solo final est extraordinaire. Respect

On ressort de ce Live avec l'impression que le BOC a mixé le meilleur de la culture américaine, toute la structure musicale, ce sens de la mélodie et du refrain qui permettront à leur confrère Toto, Foreigner et consorts de régner sur les années 80. Et que, vu la notoriété du groupe, leur a échappé. Le monde de la musique n'est pas toujours juste car on a vraiment l'impression que l'Europe a été hermétique au monstrueux talent de ce groupe fantastique. Est-ce le côté trop américain de ce guitar hero typiquement US (Hendrix, Nugent, les Van Zandt, le Southern Rock, le blues originel...) qui donnera la vague thrash quelques années plus tard ? Pour moi, le choix est fait, ce groupe est Grand, Eric Bloom un extraordinaire chanteur, Buck Dharma un fantastique guitariste et les Bouchard/Downey sans faille

Blue Öyster Cult est grand et "Extraterrestrial Live" est son prophète

5 Commentaires

11 J'aime

Partager

workflame90 - 28 Janvier 2019:

Merci Adxbbr, et là tout est dit dans ta chronique. En 2019 rendre hommage encore une fois à un Live Extra"ordinaire" qui à 36 ans, d'un groupe don je suis fan et qui à était vraiment sous estimé dans notre pays... Merci!

melpo - 29 Janvier 2019:

Une chronique magistrale pour un de mes monuments live de ma génération. Ta chronique me fait vraiment du bien.

MERCI

 
Bernardprog - 12 Janvier 2020:

Bonne nouvelle pour tous les fans de ce groupe mythique, mais c'est vrai, inconnu du grand public en France, le 24 Janvier 2020 verra la sortie d'un nouveau double cd/dvd et blu-ray live: Hard Rock Live Cleveland 2014 (Frontiers Records). Ce concert a été enregistré et filmé le 17 Octobre 2014 au Casino de Northfield, OHIO...

mechant - 21 Fevrier 2020:

J'ai rentré il y a eu ce double vinyle et le moins que le puisse dire c est que BÖC s'impose comme 1 groupe incontournable .... ces prestations live devaient etre qlq choses...

Je suis impressionné de voir l'influence musicale qu'a pu avoir  BÖC  sur GHOST.

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire