De nos jours, tout le monde s'accorde à dire que le meilleur de
Dokken se trouve dans sa trilogie des années 80 (
Tooth and Nail,
Under Lock and Key et
Back for the Attack), mais il serait réducteur de s'arrêter sur ces indispensables et recommandables opus. En effet, parmi les autres réussites du groupe californien on oublie vite
Erase the Slate paru en 1999.
Certaines mauvaises langues n'envisagent même pas de jeter ne serait-ce qu'une oreille sur un album de
Dokken sans le maestro aux célèbres ESP tiger et
Skull And Bones customisés, qui suite aux médiocre
Dysfunctional 1995 et
Shadowlife 1997 décide une nouvelle fois de quitter le groupe.
Ce 7ème opus studio de
Dokken, avec
Reb Beach (
Winger, future
Whitesnake, Black
Swan) en tant que nouveau guitariste, s'avère être presque aussi bon que ses illustres prédécesseurs des eighties. Il serait donc inutile de comparer le jeu de guitare des deux hommes tant ils sont différents. Reb Reach possède un jeu plus structuré et donc moins anarchique, voire agressif que celui de
George Lynch. C'est donc plus serein et sans problème d'égo, que le groupe
Dokken nous offre en 1999 un excellent opus varié, à la fois dynamique et mélodieux.
Dès les premières notes du puissant
Erase the Slate (le titre d'ouverture), on constate que
Reb Beach n'est pas là pour faire de la figuration et compte bien nous le faire savoir. En témoigne l'entrainant "Maddest Hatter" au refrain et chœurs imparables à la Queen, ainsi que le malsain "Crazy Mary Goes Round" interprétée de façon remarquable par le batteur Mick Brown.
A côté de ces brûlots, l'album nous propose d'autres moments forts. À commencer par "
Voice of the Soul" et "Upon Your Lips" (en bonus sur la version japonaise), qui se distingueront par une rythmique chaloupée dont un son de basse ronde et groovy. Une basse au groove certains, que nous retrouvons sur "Drown" et ses magnifiques gymniques de guitare funky signée
Reb Beach.
D'autres titres valent également le détour en particulier "Shattered" et son riff et leads de guitares inspirées, ainsi que le classique "Change the World" au schéma assez évident du répertoire du groupe certes, mais toujours d'une redoutable efficacité.
Côté douceurs n'omettons pas les deux splendides power ballade "Who Believes" aux couleurs blues et la langoureuse "In Your Honor", jouer tout en acoustique pour un rendu saisissant de sensibilité. Quant aux trois titres restants (dont un sur la version japonaise), il seront à ranger parmi les plus convenues et moins bon de l'album.
Avec une production soigné et relativement homogène réalisé entièrement par le groupe, bien que ne bénéficiant pas de morceaux incontournables tels que "
It's Not Love" ou "
Kiss of Death",
Erase the Slate, reste malgré tout un album plus qu'honorable à mettre à l'actif du quartet californien. Ce septième effort studio sera d’autant plus apprécié à sa juste valeur en raison du fait qu'il sera l’unique témoignage discographique de
Reb Beach au sein de
Dokken, mais aussi le dernier avec Jeff Pilson à la basse.
Un jeu de chaises musicales, qui prendra fin en 2003, avec l'arrivée de Jon Levin (ex-
Warlock,
Doro) à la guitare puis du bassiste Chris McCarvill (Ex-
Obsession,
House Of Lords) en 2008.
on ne t'arrête plus, une chronique par semaine sinon rien, respect. Concernant ce disque, je le trouve très bien également et a sa place dans la collection DOKKEN à posséder. Le must est de regarder la vidéo de cette tournée où l'on mesure vraiment le talent de Monsieur Beach et l'impression de voir un vrai groupe est à l'opposé des années de gloire durant lesquelles LYNCH et DOKKEN s'ignoraient..
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