Attention ! Le présent album n’est pas à disposition des jeunes enfants. Pour plus de sécurité mettez-le sous clef, fermé à double tour, pour ne le ressortir qu’en cas d’urgence. En 1985, «
Dokken » est au fait de sa gloire. L’énorme succès de «
Tooth and Nail » a permis de faire connaître au monde entier les performances de Don
Dokken et du guitariste
George Lynch, qui ne tardera pas à devenir un modèle de guitar-hero. «
Under Lock and Key » enregistré dans la foulée, fera un carton bien plus édifiant. Ce sera véritablement à partir de cet album, sorti en fin d’année 1985, que débutera la grande légende de «
Dokken », ainsi que celle de son guitariste virtuose Georges
Lynch. L’œuvre verra réapparaître Michael Wagener à la production. Souvenons-nous qu’il a travaillé au mixage du précédent album, mais aussi qu’il a été producteur du premier ouvrage de «
Dokken », «
Breaking the Chains ». Il est intéressant de constater que c’est aussi en fin 1985, que Michael avait travaillé au mixage du monument du metal qu’est «
Master of Puppets » de «
Metallica », et cela dans les mêmes studios où a été enregistré ce «
Under Lock and Key » (Amigo Studios, basé au 11114 Cumpston Avenue, à
Los Angeles). Deux destins américains se croisent donc. Deux joyaux, qui n’ont à priori aucune correspondance entre eux, vont casser la baraque aux Etats-Unis et partout dans le monde durant ce beau milieu des années 80. Une période charnière à la fois pour le hard fm et pour le thrash metal. «
Under Lock and Key » s’inscrit dans l’Histoire du hard et du metal.
Du hard rock mais aussi du heavy metal, si on parcourt les différents titres qui composent l’album. Nous serons un peu partagés sur le choix entre les deux styles sur l’ombrageux «
Unchain the Night ». Si l’entame lourde, pesante et les riffs tranchants des couplets, nous dirigent vers un heavy metal sans compromis, le refrain hard FM brouille les pistes par ses airs rafraichissants et doux. Le FM va prendre une place de première importance sur cet opus. Essentiellement, pour les deux titres qui suivront, et qui feront l’objet tous deux de singles. Le plus FM des deux étant «
In My Dreams » et ses chœurs kitchesques. «
The Hunter » adopte un tempo plus lent et sexy, une contorsion aguichante, présente dans le rythme mais aussi dans le solo endiablé du Père
Lynch. Le ton employé n’est pas aussi neutre que sur le palpitant «
Will the Sun Rise ? ». Pour le coup le hard FM ne dégage plus cette sensualité inhérente à «
In My Dreams » ou à «
Hunter ». La tristesse est palpable. On peut y voir là juste le reflet d’un cœur que l’on vient de briser. «
Dokken » exhale amour et passion.
Dans cet étalage de tendresse, les ballades ne sont pas à oublier. Celle que révèle « Slippin’ Away » nous paraitra assez commune pour l’époque. Terriblement posée et suave. «
Jaded Heart » fera l’effort d’un peu plus de consistance, d’un ravissement immédiat et inédit. Le pré-refrain et le refrain afficheront une prise en volume tranchante avec ses couplets dont le charme s’apparente bien plus à une belle nuit sous un clair de lune. La magie continue à s’opérer avec le titre imparable « Don’t Lie to Me », assez similaire musicalement à ce que faisait les germains de «
Scorpions » durant ces années. La guitare, mais aussi parfois la voix de Don
Dokken lui-même, tendraient à les imiter. Le groupe de Hanovre, déjà incontournable à cette époque, a d’ailleurs une certaine promiscuité avec Don
Dokken qui avait failli devenir temporairement le chanteur de la formation pour l’album «
Blackout » de 1982. Le mid tempo de « Don’t Lie to Me » figurerait à part dans cet album qui oscille entre des titres sirupeux et d’autres d’une solidité sans pareille.
La violence de « Lightnin’ Strikes
Again » vous réchauffera fortement les oreilles. On parlait d’influences évidentes avec une autre formation pour « Don’t Lie to Me », mais ce serait aussi le cas pour ce présent titre, qui ressemblerait fortement à du «
Dio », autre groupe placé au sommet dans cette période déterminante du milieu des années 80. Du moins le lien tient beaucoup plus pour les couplets secs et nerveux du dit morceau, le refrain se veut lui plus en phase avec le style propret proposé par «
Dokken ». Le groupe passe outre son côté séducteur pour prendre les armes sur le dynamique « It’s Not Love », un hit qui en impose, véritablement. Tout n’est que virilité dans cet appel à la révolte. Même le généreux
George Lynch nous intimide par les sons irrités de sa gratte. L’équipe nous enverra directement au tapis avec son foudroyant « Till the Livin’
End ». «
Dokken » puisera ici allégrement dans ses ressources pour nous livrer un heavy metal survolté. Nous ne pourrons qu’être admiratif des prouesses du guitariste, gagnant ses galons de maître illustre en la maîtrise.
On vous avait bien dit de n’ouvrir ce «
Under Lock and Key » qu’en cas d’urgence. Vous êtes tombé de votre chaise après écoute. Tant mieux ! Au moins vous aurez apprécié un des chefs d’œuvre de «
Dokken », groupe affilié au FM, qui s’orientait de manière plus conséquente et volontaire vers le heavy metal. Album de légende concocté par de futures légendes. Bousculant les charts avec son lot de titres sensationnels, «
Under Lock and Key » inaugure une période phare et essentielle pour «
Dokken », déjà bien anticipée avec son précédent «
Tooth and Nail ». En 1985, la famille metal est alors en plein bouillonnement, en pleine mutation. «
Dokken » également. Attendez à ce qu’au prochain, ça vous pète à la figure.
17/20
Mais bon, je chipotte, c'est un très bon disque de heavy "light".
joli papier
Excellent album de hard rock, le meilleur de leur discographie pour moi.
Je me souviens bien des clips "The hunter" et "It's not love" qui passaient sur MTV.
18/20
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