Back for the Attack

Liste des groupes Hard Rock Dokken Back for the Attack
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18/20
Nom du groupe Dokken
Nom de l'album Back for the Attack
Type Album
Date de parution 27 Novembre 1987
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album295

Tracklist

Re-Issue in 2015 by Rock Candy with one bonustrack.
1.
 Kiss of Death
 05:51
2.
 Prisoner
 04:21
3.
 Night by Night
 05:24
4.
 Standing in the Shadows
 05:07
5.
 Heaven Sent
 04:52
6.
 Mr. Scary
 04:31
7.
 So Many Tears
 04:57
8.
 Burning Like a Flame
 04:47
9.
 Lost Behind the Wall
 04:20
10.
 Stop Fighting Love
 04:52
11.
 Cry of the Gipsy
 04:51
12.
 Sleepless Nights
 04:32
13.
 Dream Warriors
 04:47

Bonus
14.
 Back for the Attack
 03:52

Durée totale : 01:07:04

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Dokken


Chronique @ AlonewithL

06 Avril 2015

Un duel fratricide qui va façonner les morceaux les plus emblématiques d’une carrière alors en suspens.

En 1987, « Dokken » figurait dans le Mont Olympe du heavy metal typé glam. Il avait pour ainsi dire fait un tabac. Quand je dis « tabac », c’est pour parler surtout de leurs albums « Tooth and Nail » (1984) et « Under Lock and Key » (1985), qui affolaient alors les ventes au point d’être récompensés respectivement de disques platine pour les seuls Etats-Unis. On imaginait difficilement le groupe faire mieux, surtout que la rivalité ou la guerre d’égos entre le chanteur Don Dokken et le guitariste George Lynch se dévoile au grand jour dans la presse spécialisée et via diverses interviews. Les relations entre les deux hommes sont loin d’être au beau fixe. On craint alors une séparation imminente. Malgré tout, cela ne les empêche pas de continuer à composer ou à se produire sur scène. Ils ont accompagné durant toute l’année 1986 « Judas Priest » pour la tournée liée à la sortie de l’album « Turbo », mais aussi le groupe « Scorpions ». Un nouveau single trois titres sort à l’aube de l’année 1987 intitulé « Dream Warriors », contenant le titre du même nom, mais également le morceau « Back for the Attack », qui va être le nom du prochain album à venir. Il est curieux de constater par la suite que ce dernier morceau ne sera d’ailleurs pas présent dans la tracklist du disque en question. En revanche ce sera le cas pour « Dream Warriors », titre qui servira de bande sonore au film d’épouvante « A Nightmare on Elm Street 3 : Dream Warriors » ou en français « Freddy 3 : Les Griffes du Cauchemar ». La qualité du single ne laisse pas encore préfigurer la sommité que va être le quatrième album de la discographie du groupe. L’opus transpire véritablement la guerre que s’offrent alors Don et George, piste après piste. Chacun voulant démontrer qu’il est meilleur que l’autre. Un duel fratricide qui va façonner les morceaux les plus emblématiques d’une carrière alors en suspens.

Le premier qui nous vient en lecture de l’album « Back for the Attack » n’est pas le moins important. Il figure jusqu’à aujourd’hui comme l’un des plus grands morceaux heavy metal. Rien que ça. Même ceux qui ne connaissent que fraichement « Dokken », ont au moins écouté ou entendu parler du titre « Kiss of Death ». Un extrait, d’ailleurs, que l’on recommande chaudement pour la découverte de la formation américaine. Il en est véritablement la plus brillante composition du combo, la plus ardente. Celle qui écarte un temps le côté groupe pour minettes que l’on lui collait parfois alors. « Kiss of Death » s’illustre comme un véritable hymne aux riffs acérés, au chant brulant, imprégné de rage. Celui qui est le moteur, au sens propre comme au figuré, n’en est pas moins la redoutable guitare de George Lynch qui lacère la piste tout le long et offre un solo dantesque comme il était à l’époque déjà coutumier. « Kiss of Death » figure néanmoins comme la chanson la plus agressive du volume, le restant est beaucoup plus en phase avec ce qui a été fait précédemment, dans un style à cheval entre hard rock et heavy metal, teinté glam, comme c’était d’ailleurs la mode à l’époque. « Standing on the Shadows » en offre un magnifique échantillon. Fonctionnant par vibrations, par à-coups et par un refrain scandé, assez simpliste et basique donc à prime abord, il se révèle absolument délectable, associant la grande discipline des uns et l’excentricité de George Lynch en fond sonore.

Parmi ces titres percutants avec rythmique par à-coups, on cerne un classique mais éloquent « Lost Behind the Wall », au refrain terriblement efficace et accessible. La composition de celui-là rappelle fortement « Scorpions » dans sa période années 80. Il est vrai que Don avait failli remplacer Klaus Meine au sein du groupe allemand, mais aussi « Dokken » a toujours suivi de près ou de loin les traces de ceux-là, quitte à ajouter une surenchère guitaristique , dont sieur Lynch avait le secret, pour chercher à s’en démarquer suffisamment . Et ce qui en fait toute sa réussite. « Scorpions » imprègne également un morceau comme « Stop Fighting Love ». Nous avons toujours des impulsions héritées du heavy metal, mais le chant de Don s’y révèle incroyablement douçâtre et séducteur, produisant au final une belle power ballade, un brin tumultueuse toutefois. S’il fallait retenir un contraste véritablement saisissant entre le chant et la partie musicale, et ainsi le duel livré entre Don et George, ce serait très certainement sur « Dream Warriors », titre évoqué ultérieurement. Le chanteur y livre ici tout son savoir-faire, pousse sa voix pour la rendre porteuse ; George choisit au contraire de Don, qui cherche à nous charmer, d’insister sur l’agressivité de sa guitare, rendant ses riffs tranchants comme des lames affutées. C’est pour ainsi dire, Kristen contre Freddy.

Ils figureront néanmoins sous un même faisceau, dans une même offensive, à travers l’enthousiaste et enflammé « Burning Like a Flame », qui reflète sur son entame l’esprit enjoué et amusant d’un « Dance the Night Away » de « Van Halen ». Le refrain s’inscrit pour le coup dans un hard FM à renforts de chœurs particulièrement aguicheur. On pourrait l’associer au refrain de « Heaven Scent », bien que le titre soit plus mélancolique et se remarque pour sa forte teneur bluesy, justement à cause de renforts de chœurs, si peu présents à travers l’album, donnant une part d’ingénuité et d’accessibilité au morceau. La tristesse est également au rendez-vous sur « So Many Tears ». Enfin, en apparence seulement, puisqu’il est impulsé par des riffs particulièrement incisifs, faisant de ce titre un moment plus excitant que le recueillement que l’on aurait cru trouver. Un titre qui parle de pleurs mais qui fait surtout parler la foudre, comme c’est aussi le cas avec l’étincelant et tonitruant « Cry on the Gypsy », exceptionnel pour la qualité de ses parties de guitare. Si vous ne souhaitez que George sans Don, il y aura le monstrueux instrumental « Mr Scary » qui a de quoi réellement vous coller le frisson. D’abord des riffs encaissés d’une incroyable nervosité pour « Dokken », puis ensuite des mélodies inquiétantes, rapides et littéralement à couper le souffle. Une leçon portée au chanteur absent, l’ouverture d’une boîte de Pandore, toute la noirceur et la maestria de Georg Lynch, autrefois contenues, qui se retrouvent libérer et qui vont contribuer à l’élévation de cet album quasi-mythique.

« Back for the Attack » est un album fidèle à son époque, à l’évolution du hair metal aussi qui battait son plein avec des chansons à l’eau de rose faites par de mauvais garçons. On retient ainsi force, implication et sensualité sur un titre comme « Prisoner », proche du hard rock que l’on entendait alors du côté de Los Angeles. C’est encore plus le cas avec « Night by Night », nourri par de fortes secousses. D’autant que le chant de Don se serait davantage rebiffé, montrant une véritable insolence, digne d’un Vince Neil ou d’un Michael Monroe, plus que de son divin et gentil maître Klaus Meine. Ils iront véritablement loin, se ressourçant même chez « Led Zeppelin » et chez « Mountain », sur le dépotant « Sleepness Nights », sorte d’intrus au sein de l’album, par sa rythmique blindée et rockability, par ses riffs gras et grésillants qu’aimait alors produire un groupe comme « Mötley Crüe », qui n’hésitait pas aussi à puiser dans d’anciennes valeurs pour proposer quelque chose de bien plus innovant par la suite. « Dokken » choisit de ne pas s’enfermer, en faisant un peu comme les autres ou pour enrichir un album, qui se révèle au fil des écoutes une véritable caverne d’Ali Baba.

La mésentente entre Don et George va produire un magnifique volume, mais va également aboutir à l’éclatement, alors provisoire, de la formation. Après une tournée et une présence au Monsters Of Rock Tour aux côtés de « Metallica », « Scorpions » et « Van Halen » durant l’été 1988, celle avec « Aerosmith » sur le sol américain, l’enregistrement ensuite d’un album live au Japon, il en sera finit de « Dokken ». Les compères désormais irréconciliables mettent un terme à leur association en mars 1989. George Lynch et le batteur Mick Brown s’en iront former le projet « Lynch Mob », le bassiste Jeff Pilson créera l’éphémère « Flesh & Blood » pour être plus tard approché par le groupe « Dio », et Don Dokken de son côté entamera une courte carrière solo, en éditant notamment l’album « Up from the Ashes » en 1990. Après quelques années de bouderie, les membres se rassembleront de nouveau pour relancer « Dokken » en 1993, facilité par l’amélioration des relations entre Don et George. Mais le feu de « Back for the Attack » ne sera plus là. Il est évident que quelque chose d’extraordinaire s’est produit en 1987. Des jeunes gens étaient au meilleur de leur forme, de leur technique, animés par une colère intérieure, une quête de puissance qui les a mené au-delà de toute espérance. Combien se sont essayés à reproduire « Kiss of Death » et s’y sont cassés les dents (posez donc la question à monsieur ZazPanzer ^^). N’est pas Don Dokken et George Lynch qui veut. Surtout qu’un duo de rivaux est capable du plus incroyable.

18/20

15 Commentaires

21 J'aime

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MCGRE - 17 Avril 2015: Ouh Pinaise je viens de me faire le clip de dream warriors et franchement putain que c'est kitch vachte javais un autre souvenir de se clip quand je l'ai découver dans les enfants du rock à l'époque , mais bon c'est ma jeunesse alors tant pis hé hé Dokken reste quand même un des mes groupes de Hard Us préféré donc respect.
frozenheart - 03 Mai 2018:

Une chronique très informative qui se lit agréablement de bout en bout. Cet album de Hard Rock aux guitares très Heavy tient toutes ses promesses, dommage que le départ de Lynch mis un terme à l'ascension du groupe.

 

 

 

 

 

 

 

 

  

ELECTRICMAN - 26 Janvier 2020:

+1 concernant la durée trop importante du disque. 10/11 titres auraient optimisé l'impact (perso "night by night" et "cry of the gypsy" sont de trop.

HOSTULTRA - 05 Mai 2022:

Que dire après cette approbation générale, qui perso me fait chaud au coeur, car oui, Dokken est (était...) un grand groupe ! Je plussois concernant la trilogie "Tooth 'n' Nail", "Under lock & key" & of course ce "Back for the Attack", fin de ladite trilogie en apothéose pour moi ! J'ajouterais ce que personne n'a constaté ou n'a pas cru opportun de signaler, cet opus me semble en partie inspiré musicalement d'un Accept en grande forme ! le riff du légendaire "Kiss of Death", les coeurs de l'excellent et indispensable "Night by Night", le riff de la sublime "Standing in the Shadows", le mid tempo à la "Russian Roulette" de "Heaven Sent" ! Je crois ne pas me tromper, sachant que Peter Baltes deviendra quelques années plus tard le bassiste de "Don Dokken"... et que le bon Don avait déjà fait plusieurs voyages en Germany ! A ce sujet, je tiens à saluer le travail de Neil Kernon, si au départ en 1987, j'avais étais déçu par la production, bien plus "naturelle" que celle du très wagnérien "Under Lock & Key" surproduit, elle a bien mieux vieilli aujourd'hui ! La suite du LP¨ m'empêchera toujours de mettre un 20/20 à cet album de légende, non pas que "So Many Tears" magnifique, soit de trop, mais c'est la suivante, "Burning like A flame", qui a mon sens était dispensable et après la très réussit "Stop Fighting Love", "Cry of the Gypsy" met un second coup d'arrêt ! Pour mieux revenir avec ce "Sleepless Night" effectivement très glam mais tellement jouissive et sexy, pour s'achever enfin sur le single ultime... Bref, même si je mets un bémol sur deux titres que beaucoup auraient aimé écrire, le fait est qu"ils étaient à mon humble avis dispensable, sachant que l'album présentait déjà une durée anormale en 1987 ! Mais il n'empêche, quelle Oeuvre ! Je ne m'en lasse pas !

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