Enter

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17/20
Nom du groupe Within Temptation
Nom de l'album Enter
Type Album
Date de parution Avril 1997
Labels DSFA Records
Style MusicalDoom Gothique
Membres possèdant cet album430

Tracklist

1.
 Restless
 06:08
2.
 Enter
 07:15
3.
 Pearls of Light
 05:14
4.
 Deep Within
 04:30
5.
 Gatekeeper
 06:44
6.
 Grace
 05:10
7.
 Blooded
 03:38
8.
 Candles
 07:08

Durée totale : 45:47

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Within Temptation


Chronique @ RunCold

01 Novembre 2011

Faible d'un point de vue artistique mais riche dans son appoche du gothique

Enter, un très bon nom pour un premier album...
Premier opus (et malheureusement pas le dernier) de la célèbre formation batave (second en comptant l'insipide premier et dernier album - Embrace - du groupe du temps où il s'appelait encore Voyage, et où Sharon a chanté sur un seul morceau, "Frozen" à ne pas confondre avec le morceau homonyme sur l'album The Heart of Everything...), Enter joue la carte du gothique mélodramatique, très en vogue à l'époque, et comme on peut se permettre de douter de l'intégrité du groupe, on ne s'étonne pas qu'il a, à l'époque, exploité le bon filon, en ces années noires où se profile encore l'ombre des mornes années 80, qui avaient succédé à une période de faste croissance, et de musique beaucoup plus joyeuse... Mais les Trente Glorieuses sont loin, et les gens veulent du noir, du "gothique". Within les a servis, avec ce profane acte mercantile, sans aucun scrupule, avec beaucoup de bassesse (mais bon, je n'en fais pas vraiment un reproche, vu qu'à force de suivre le mouvement, le groupe ne sera plus qu'une parodie de lui-même, et osera sortir un The Unforgiving, sommet du mauvais goût et de la décadence du groupe...).

... Avec aussi beaucoup de grâce toutefois ; on constate que cet album est loin d'être mauvais, il est même le seul bon album du groupe (avec l'EP The Dance qui suivra, dans le même registre musical...). Bien qu'il reprenne tous les clichés du genre, une musique "torturée" avec grunts, lourdes guitares et tout le tintouin, alterné avec la douce voix "angélique" de Sharon, qui, par pur hasard bien sûr, ressemble étonnement à celle de Liv Kristine - de Theatre of Tragedy pour les incultes -, d'ailleurs il n'y a pas que la voix... La pochette tout d'abord, un pompage de Velvet Darkness They Fear (en moins "choquant" bien sûr, la femme sur Velvet étant quand même dénudée et probablement morte... Within ne peut se permettre de choquer ses nombreux fans pré-ados ou même risquer la censure, sinon, ce serait mauvais pour les affaires du groupe, non, ici, Within nous livre une jolie pochette avec plein de belles fleurs et une jolie dame qui dort dessus... c'est mignon, c'est joli, mais le romantisme, ce n'est pas ça bon sang !!!).

La musique, pâle imitation de celle de leurs confrères norvégiens, quoique en moins théâtrale, est un doom atmosphérique et symphonique, teinté d'arrangements classiques et baroques.
Deux guitares, une batterie, une basse et des claviers, les bases quoi... tout ces instruments sont plutôt bien joués, sans réels accrocs... Mais malgré tout, il arrive souvent que la musique manque de relief, et soit aussi plate que leur contrée natale... Pire que la platitude, on arrive même à des creux incroyablement risibles, sur les samples notamment, je pense à l'intro de Enter (la chanson, pas l'album, pour ceux qui n'auraient pas compris), écoutez, vous comprendrez mieux qu'avec des mots... Un manque de talent aussi au niveau des compositions (sans qu'elles soient fondamentalement mauvaises) : le système couplet-refrain-couplet, beaucoup de groupes l'utilisent, mais dans le gothic metal, la plupart des grandes formations avaient réussi à s'en dispenser...

Les vocaux, que j'ai esquissés quelque peu vers le début, de nouveau un recopiage digne d'un scanner, avec néanmoins les couleurs affadies... La voix de Sharon est sensiblement la même que Liv Kristine (je sais, je l'ai déjà dit, mais mieux vaut le repréciser...), en moins douce, moins candide toutefois, un timbre relativement banal, avec quelques soucis techniques lorsqu'il s'agit de pousser dans les aigus...
Les grunts, loin d'être mauvais, manquent malheureusement d'un peu de présence ; ils sont même de bonne qualité, c'est pourquoi je retiendrai le titre "Deep Within" totalement dénué de chant féminin, le plus violent de Within (niveau bourrinage on est bien d'accord, le groupe n'est jamais monté bien haut...) et qui est quand même l'un des plus beaux titres de l'album, le plus profond et le plus sincère du moins, sans les artifices et la superficialité que l'on peut trouver sur d'autres titres (là, je fais référence à "Pearls of Light", véritable ode à l'ennui, avec un arrière-goût d'aspartame, tant il est plein de bons sentiments niais à en crever ; c'est aussi un excellent somnifère en passant...).

Une des rares innovations apportées par l'album (excepté la cure de relaxation engendrée à son écoute) est l'indéniable côté symphonique de l’œuvre, Within sera d'ailleurs l'un des premiers groupes à fusionner doom et symphonique, avec un minimum d'élégance. On peut noter les superbes arrangements que sont la très grandiloquente intro de "Gatekeeper" (bon morceau au passage, quoique l'intro prend quand même une part assez énorme du titre, quasiment la moitié...) et l'instrumental "Blooded" (très bon quoique un peu court). En dépit du peu d'inventivité et d'originalité, on peut noter tout de même les textes (je n'en ai pas encore parlé de ceux-là me semble-t-il), alors que les superbes écrits de Theatre of Tragedy, Tristania et The Sins of Thy Beloved (et oui, toujours eux) étaient écrits en anglais shakespearien et étaient dotés d'un sens réellement profond, tout en étant à la limite du théâtre et de la poésie, parfois même écrits en allemand, latin ou français ; là, Within nous offre la contre-innovation d'écrire des textes en anglais moderne (là n'est pas le problème, ne commencez pas à crier), qui sont en plus naïfs et pathétiques à souhait, ridiculisant le genre, déjà pas mal branlant sous les clichés qu'on lui incombe...

En conclusion, un album fragile, possédant beaucoup de lacunes, relativement bon au niveau technique toutefois, ce qui est un bon point ; il n'est pas non plus désagréable à écouter, et se révèle même intéressant sous plusieurs aspects.
Je noterais quand-même quelques bonnes pistes, comme "Restless", la seule des chansons assez douces qui m'ait plu, de plus elle est dénuée de chant masculin, et qu'elle ait réussi à me plaire lui confère une grande aura... Je n'ai aussi pas encore cité Candles, la dernière piste, très agréable, avec une belle intro, et loin de la grandiloquence symphonique du reste de l'album. 14/20.

13 Commentaires

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Vrael - 02 Novembre 2011: Bah, après la plupart des groupes goth ont fini de la même façon : après un ou deux albums, voire trois, ils ont changé de formation, de style, pour au final ne plus ressembler à ce qu'ils étaient au départ. C'est le cas des grands de Norvège. Ils ont tous fini par calquer sur la tendence du moment pour éviter de sombrer dans l'oubli. Ca n'a pas marché pour tous.

D'un autre côté, c'est peut-être aussi le milieu qui veut ça : suffit d'observer la changement de style brutal de Sirenia dès que Morten a signé chez Nuclear Blast.

Mais la différence entre notre formation batave et les autres, c'est que WT n'a pas transcendé le genre - que ce soit celui du doom-goth ou du sympho... vu qu'ils n'ont jamais vraiment atteint de "sommet", donc, on ne peut pas parler de "déclin" pour eux :p

Qu'est-ce qu'ils ont fait de spécial d'ailleurs, rien ?
Ah si, peut-être que je peux leur attribuer le... mérite d'avoir introduit la pop dans le rock/métal symphonique. Et encore, je suis pas sûr que ça n'ait pas été fait avant.

Enfin bon, faut reconnaître qu'ils savent entretenir leur côte de popularité.
Et puis j'ai un faible pour "Forsaken" ^^
choahardoc - 03 Novembre 2011: Pour rester sur Enter et son contexte de sortie, je rejoins Vrael et considère ce CD comme une référence pour l'époque. Gothic-Death bien sur: il suffit d'écouter aussi The Dance ou la participation de Robert et Sharon sur Into the Electric Castle d'Ayreon l'année suivante. Le "moutonnisme" ne commence qu'en 2004 quand WT devient le pendant européen d'Evanescence, il y a de la marge et Mother Earth restera également une oeuvre originale. Quoiqu'il en soit, RunCold, j'ai pris plaisir à lire ta chro, comme toujours solidement argumentée.
wildflower - 04 Novembre 2011: Sûr ! le coté gothique chez WT il faut oublier ! Enter est un album qui hésite entre la profondeur du doom metal et
le symphonique, oui il y a plein passages mal maitrisés dans cet album et par moment oui affreusement lourdingues ! Mais en effet ils sont quand même une des pierres qui a construit un style de musique, le gothique metal (je peux rajouter à chanteuse ? heu non...) puisque d'autres ont suivient cette voie.
Mais Enter ne laisse pas indifférent Restless se mémorise très bien et bien construite et il y a certains passages que j'aime bien par exemple Candless est mal chanté par Sharon mais les grunts apportent du mystère et de la profondeur du coup elle donne envie de réécouter l'album .
Mother Heart reste à mes yeux leur meilleur album, à la sortie de The Heart of Everything j'ai bien compris qu'il cherchaient à toucher le plus grand nombre, pour ce qui est du dernier c'est en effet c'est aussi une idée marketing mais il y a un point très personnel sur cet album : le désir de quitter le metal symphonique pour tracer leur propre route, c'est peut-être là qu'ils seront les meilleurs, quand j'écoute des chansons comme "Fire en Ice ou Lost" c'est ce que je me dit (et ce n'est pas la seule) et c'est un album qui est loin d'être mauvais. Fini les envolées orchestrales à tout va, le coté pompeux et répétitif est nettenent moins présent. Je ne suis pas contre. J'espère qu'elle va aussi ENFIN abandonner les hou houh hou car je me rend compte que ça date quand même du début ! Et suis bien curieuse de savoir ce qu'ils feront la prochaine fois.
angus107 - 05 Novembre 2022:

Moi qui ai été biberonner au hard rock et au heavy métal classique depuis une cinquantaine d'années, j'avoue que passer à du métal symphonique, gothique, power mélodique, etc ... n'a pas été évident. Et pourtant, l'âge aidant ( on ne rajeunit pas ) je commence à apprécier ces différents styles. Within Temptation et ce Enter ne fait pas exception. J'éteinds la lumière, j'allume une bougie, je mets les écouteurs et je ferme les yeux. 16/20.

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Chronique @ dark_omens

13 Novembre 2013

Des premiers pas superbes...

S‘interroger sur l’intégrité de Within Temptation n’est pas nécessairement inapproprié, et surtout si ce questionnement s’appuie sur l’unique argumentation de ce mercantilisme accru apparu après le succès rencontré par un Mother Earth, décliné en diverses formes (dont chacun jugera de l’intérêt) qui, on peut le penser, est la conséquence directe de ce sentiment naissant de désir commercial ambitieux légitiment humain. Si le doute est réellement permis, ceux qui pensent pouvoir ajouter, à charge, à cette ignominieuse traîtrise celle d’un changement de style évidement dicté par un abject opportunisme se trompent assurément. Car il est évidement notoire que le groupe modifia son visage, passant d’une œuvre essentiellement Doom, légèrement Death, mais surtout gothique dans les méandres d’un Enter infiniment lent, infiniment mélancolique, infiniment beau, à celui d’un Metal Symphonique grandiloquent et pompeux qui trouva son apogée dans les sinuosités visqueuses et détestablement sucrées d’un Silent Force, où les immondes sonates tellement symphoniques et si peu Metal aux guitares saturées quasiment inaudibles furent aussi insipides qu’ennuyeuses. Mais leur reprocher l’opportunisme d’une telle traîtrise, c’est assurément méconnaître les liens qui unissent le Doom/Death Gothique originel (Paradise Lost, Theatre Of Tragedy, The Gathering…) au Metal Symphonique à chant féminin dont on peut dire que les prémisses furent timidement définies avec des albums comme ce Enter. Ce disque mélange subtilement les prolongements infinis de rythmes nonchalants, le ténébreux dessein de guitares sombres, la séraphique innocence de voix angéliques, la céleste beauté de pianos émouvants, tout en servant une obscure mélancolie. Une musique dont les dogmes sont déjà, si l’on y songe, assez précisément fixés par les plus illustres précurseurs du genre. Pourtant là où Within Temptation réussit à se libérer de ces frontières, déjà, étriquées, c’est dans cette tentative de faire de son travail l’union réussie, de certains des traits de caractère les plus distinctifs de ces glorieux prédécesseurs.

Une union réussie parfaite ? Pas tout à fait. Car dans une démarche relativement proche de celle de ses compatriotes de The Gathering, sur des titres tels que Restless, Pearls of Light, ou encore Blooded, Within Temptation entreprend d’enfanter une différence bien trop infime pour qu’elle constitue réellement le socle d’un changement notoire qui, à défaut d’être captivant, pourrait au moins être intéressant. Ces trois titres, attitude aux similitudes assez indéniables pourraient donc faire du particularisme de ce groupe une posture bien trop peu singulière pour n’être rien de plus qu’anecdotique. On peut aussi noter que l’aspect incontestablement moins cru de ces morceaux, éloigne, d’ores et déjà, Within Temptation de ses racines les plus Death. Cette conception plus enchantée et moins dramatiquement sombre, nourrie d’une déclamation qu’on pourrait qualifier de « symphonique » avant l’heure, soulignant et souligné par une voix féminine moins solennelle, ainsi que par la présence plus mesurés des voix Death, ainsi que la vision entrevue dans certains autres albums de certains autres groupes, laissent pressentir les prémices de ce que sera, bientôt, le Metal Symphonique féminin.

Pourtant, si avec ces chansons, Within Temptation affirme bien trop maladroitement une personnalité propre, et bien trop insolemment une nature surtout empruntée à l’autre, dans un amalgame musical qui, pour ces titres-là tout au moins, n’a rien de véritablement nouveau à offrir ; il sait aussi se construire dans des compositions bien moins délicates et bien plus individuelles. Et c’est assurément là que réside tout l’intérêt de ce Enter, lorsque la communion de toutes les idées imprègne son propos pour en donner une vision plus personnelle et plus homogène, la vision de Within Temptation.

Dans les dédales Doom/Death de morceaux tels que Enter, ou Grace, aux voix gutturales masculines, dont la présence est bien plus discrète que sur les albums marquant à l’époque, déjà, la tendance d’un genre, mais qui surtout s’expriment dans une opposition bien moins manichéenne, les éléments caractéristiques de cette union donnent toute la noblesse qu’il mérite à l’art de Within Temptation. Timbres célestes, tonalité de chants âpres, aubades de mélodies rieuses, riffs pesants et sombres, s’y mêlent en de mélancoliques ritournelles où se heurtent délicatement des impressions dans un improbable ménage enjoué et triste tout à la fois. Deep Within et son riff plus accablant encore, nous plonge, un peu plus, dans les affres d’un malaise dont le trouble est plus saisissant sans la présence des chants de Sharon. Et lorsque le couvercle du cercueil vient subtilement se refermer sur notre plaisir dans les prières exquises et ténébreuses d’un Candles, dans les effluves douces-amères de roses mourantes, seules les angoisses de bonheurs romantiques contrariés semblent nous tendre leurs bras décharnés. C’est beau, c’est sombre, c’est amer et romantique, en un mot c’est l’expression musicale du gothisme dans de prodigieux apparats.

Avec ce Enter, à la stabilité précaire, le funambule Within Temptation, sur la corde raide, laisse pendre son pied au-dessus d’un vide tantôt Doom/Death délectable sublimant l’œuvre d’un Theatre Of Tragedy, tantôt au-dessus de celui d’une musique Gothique bien moins succulente parodiant les travaux d’un The Gathering n’ajoutant qu’à son discours, une déclamation symphonique accrue, pour un résultat délicieux.

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Commentaire @ WaitingForTheMovie

27 Septembre 2013

Des débuts prometteurs malgré quelques maladresses.

Premier album de Within Temptation, « Enter » contient déjà à peu près tous les ingrédients qui feront le succès du groupe par la suite à savoir une musique qui penche vers le metal symphonique, une chanteuse à la voix cristalline et une imagerie gothique/romantique/fantasy sortie tout droit des contes de fées.

Evidemment, qui dit premier album dit souvent moyens limités pour la production et « Enter » ne fait pas exception à la règle. On peut discerner une instrumentation parfois un peu « cheap » et la voix de Sharon Den Adel n’était pas encore aussi assurée qu’aujourd’hui. Malgré tout, ce premier opus dégage un certain charme et une fraîcheur dont on aurait tort de se priver. En outre, le groupe se paye le luxe d’inviter plusieurs musiciens du défunt groupe Orphanage, dont son chanteur George Oosthoek qui fait une apparition sur « Deep Within ». Robert Westerholt, guitariste et pilier de WT, assure quant à lui le grunt sur le même titre, chose assez rare pour être signalée. Il réitérera cet essai par la suite pour « Jane Doe » et « The Other Half (Of Me) » sur l’EP « The Dance » mais il abandonnera le chant dans les albums suivants. D’une coloration tirant un peu sur le doom metal, l’album est plutôt lent, tantôt un peu lugubre avec « Grace » ou « Gatekeeper », tantôt lumineux et à la fois mélancolique comme « Pearls Of Light » qui est, à mon sens, le moment de grâce par excellence de l’album. Le chant de Sharon y est tout en sensibilité. On remarque aussi l’instrumental « Blooded » construit sur un motif récurrent qui gagne en intensité tout au long de ses 3min 37 sans être lassant.

Pour finir, je dirais que, certes, « Enter » n’est pas le plus grand chef-d’œuvre de Within Temptation mais il n’en reste pas moins un essai intéressant et prometteur avec une certaine homogénéité que n’ont pas tous les groupes à leurs débuts. La suite démontrera que WT avait bel et bien sa place au panthéon du genre aux côtés de Nightwish et Epica pour ne citer que les plus célèbres.

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