Eidolon

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17/20
Nom du groupe Dark Fortress (GER-1)
Nom de l'album Eidolon
Type Album
Date de parution 22 Fevrier 2008
Labels Century Media
Style MusicalBlack Mélodique
Membres possèdant cet album171

Tracklist

1.
 The Silver Gate
 06:50
2.
 Cohorror
 05:38
3.
 Baphomet
 06:25
4.
 The Unflesh
 05:08
5.
 Analepsy
 06:01
6.
 Edge of Night
 03:57
7.
 No Longer Human
 06:23
8.
 Catacrusis
 04:34
9.
 Antiversum
 07:22

Durée totale : 52:18

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Dark Fortress (GER-1)


Chronique @ valentheris

28 Juillet 2010
Il existe bien des albums, qui, aussi excellents soient-ils, ne peuvent être savourés comme il se doit sans un contexte ou une humeur particulière qui leur permettent de révéler toute l'étendue de leur créativité. Dark Fortress fait partie de ces formations talentueuses offrant des albums à la qualité indéniable tournant autour d'une atmosphère et d'un thème plus ou moins précis, distillant avec brio une histoire, un décor ou encore un mythe autour d'une durée d'écoute importante sans que celle-ci ne soit lassante ou emplie de répétitions maladroites.

Alors que le sextet allemand nous avait laissé en présence du conte horrifique de Seance en 2006, de petits soucis au sein du groupe amènent Azathoth (le chanteur) à quitter la formation après douze ans de participation et quatre albums savoureux. Loin de se laisser abattre, les membres restant poursuivent la composition de leur cinquième album et recrutent judicieusement Morean afin que ce dernier comble le vide qui s'était instauré.
On pouvait alors se demander ce que donnerait un nouveau chanteur à ce stade de la carrière du groupe. Laissez moi vous rassurer, les teutons n'ont pas perdu de leur force de composition ni de leur talent à créer des atmosphères prenantes et offrent avec cet Eidolon un de leur meilleur album.

Que l'on préfère Azathoth ou Morean, je gagerais que tout ceux qui ont acheté cet album la sueur au front et les genoux branlants ont poussé un soupir de soulagement assez considérable. En effet, dès le début de "The Silver Gate" nous pouvons nous délecter de ce riff froid, aussi sinistre que cynique et par dessus tout diablement entraînant dont V.Santura a le secret (l'homme en question est par ailleurs le principal compositeur du groupe) qui se mêle habilement aux nappes de clavier de Paymon soutenues par les blasts de Seraph. Le fond de la recette ne change pas, mais la forme est quelque peu modifiée par rapport à Seance. Alors que l'opus précédent misait sur une ambiance plus sombre, plus glauque où l'auditeur faisait jouer de son imagination en écoutant chacune des compos, Eidolon est plus percutant et offre neuf pistes sans concessions, toutes différentes les unes des autres, chacune étant doté d'un point fort et d'un rôle à jouer.
Là où Seance jouait (judicieusement !) la carte de l'atmosphère et de la réflexion pour la structure des morceaux et leur enchaînement, cet opus hausse le niveau de hargne et créer des titres réellement marquants, devenant alors de vrais hymnes du groupe ce qui pouvait manquer au précédent album malgré son lot de bons morceaux.
Et ce ne sont pas des titres tels que "Baphomet" et son riff qui offre une furieuse envie de destruction à l'auditeur, ou encore "Edge Of Night" et son esprit "Heavy/Black" diablement entraînant amenant un break aux sonorités fantomatiques rafraîchissantes qui viendront me contredire. À noter pour le premier tire sus-cité la présence d'un chanteur guest (et non des moindres...) à savoir le célèbre Thomas Gabriel Fischer (Tryptikon, Celtic Frost...) qui viendra aider Morean lors de son invocation au démon, le seul regret que nous pourrions avoir quant à la présence de Sir Fisher serait que sa voix pourrait être plus présente.

Bien entendu, il ne faut pas croire que parce que cet album est quelque peu plus accessible que son prédécesseur, car plus droit au but, il est dépourvu d'atmosphère, ce serait une grave erreur de votre part. Un des principaux atout, que dis-je, force, de Dark Fortress a toujours été d'emmener l'auditeur dans le monde inhérent à la pochette de l'album quel qu'il soit. En effet, si le superbe Seance nous faisait prendre la place de l'ombre figurant sur la couverture, alors toute l'imagerie morbide et éthérée d'Eidolon véhiculée par l'illustration d'Anna Tluczykont prendra tout son sens je vous le garantis. Que ce soit grâce à "No Longer Human" et sa sublime mélodie due au mélange des nappes de clavier spectrales et du riff hypnotisant si caractéristique du groupe ou bien le sinistre titre final "Antiversum" arborant un break des plus lugubre surplombé de la voix si caractéristique de Morean concluant d'une fort belle manière ce superbe album, la dimension bleuâtre de cet album saura vous envelopper petit à petit et ne vous lâchera certainement pas avant que la galette n'ait cessé son manège diabolique.

Que l'on préfère Azathoth ou Morean on peut aisément dire que chaque adepte de Dark Fortress trouvera son compte en cet Eidolon. En effet, bien que la voix du premier avait pour avantage d'être plus cynique et torturée, la voix de Morean sied mieux à l'aspect de ce cinquième opus par son timbre plus profond, malsain et le fait que le chant garde un rythme calme renforçant la rugosité de la voix et alourdissant l'atmosphère avec brio. Et que ce soit l'un ou l'autre derrière le micro, ils restent tout deux fort talentueux et savent intégrer à la perfection leurs vocalises et ne dénaturent aucunement l'esprit des compositions, le tout formant alors une musique de qualité comme il en faudrait plus souvent.
On peut donc dire qu'avec Eidolon, les six allemands avaient déjà fort bien tracé la voie d'Ylem et avaient offert à leur fans un souffle d'air frais, habile mélange de mélodie et de brutalité, affinant leur pâte personnelle, les hissant un peu plus haut vers le sommet des incontournables du metal allemand.
Il n'appartient donc plus qu'à vous de découvrir (ou ressortir du placard) ce cinquième et délectable opus.
Dark Fortress continue son petit bout de chemin pour notre plus grand plaisir et ne tombe pas dans le piège de la facilité nous offrant de la qualité et de la jouissance au sein d'univers macabres. Il ne reste plus qu'à espérer qu'il en sera toujours ainsi.

Valentheris.

3 Commentaires

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valentheris - 28 Juillet 2010: Ouais j'aime le black sympho. Merci pour le groupe bobo (et pour le compliment).
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Commentaire @ goyo

03 Décembre 2008
Après un "Séance" sorti en 2006, Dark Fortress nous revient avec "Eidolon", son dernier méfait en date. Suite au départ du vocaliste Azaroth en Mai 2007, parti pour des raisons personnelles, naturellement, Morean (Noneuclid) rejoint le groupe. A l'origine du concept de l'album, il s'avère être l'auteur des textes et bénéficie également de quelques apparitions dans la composition de la musique. Il décrit les thèmes de cet album de la maniére suivante: Déshumanisation et renaissance surnaturelle d'une âme par le biais d'un miroir magique et de projections astrales. Ça laisse à réfléchir!

Le concept lyrique est donc retranscrit en 9 chapitres. Après un léger passage sur l'artwork, ma foi bien réalisé, j'en viens à la musique."The Silver Gate" et "Cohorror", morceaux résolument black ouvrent la marche, suivis d'un "Baphomet" basé sur un riff extrêmement entraînant. A noter la présence sur les trois premiers titres de Tom Gabriel Fischer (Celtic Frost). L'intro de "The Unflesh" résonne encore dans ma tête avec son rythme ultra-speedé et ses guitares purement Mayhem. L'influence de ce groupe se fera sentir tout au long de l'album, même si ce dernier se veut bien évidemment plus moderne et plus mélodique.Ces dernières paroles se voient confirmées par "Analepsy", et l'on remarque le même genre de riff dans "Edge Of Night" que sur "Baphomet", mais cette fois ci plus obscur. Car c'est ça aussi Dark Fortress, une musique particulièrement obscure."No Longer Human" est un excellent morceau dans la veine Dark Funeral, tandis que "Catarusis" continue dans le même registre. En revanche, "Antiversum" se voit plus différent, voire plus personnel, et se trouve être le premier morceau contenant des passages mid-tempo.

Pour conclure,"Eidolon" se révèle être un excellent album de black, à la fois moderne et très "True". La production quant à elle est bonne, même si les guitares, basse et batterie sont mises en retrait afin de laisser place à la voix et aux ambiances "Clavieristiques".

2 Commentaires

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kyoCH - 06 Mai 2010: C'est grâce à ta chronique que j'ai acheté cet album, et j'ai été très convaincu. Merci ^^
sebmorgul - 28 Juillet 2010: we super album sa tape bien,le premier titre est une bombe avec c riffs et sa voix d'outre tombe
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