Deuxième réalisation pour le moyennement célèbre groupe suédois de
Naglfar, groupe officiant à l’heure actuelle dans le registre du
Black Death Metal initié quelques années plus tôt par
Dissection.
D’entrée, on remarque que
Naglfar a changé, que la formation s’est éloignée de ses débuts, que la soi-disant influence qu’avait Iron Maiden, tout à fait relative, pour le groupe s’est volatilisée et que les nappes de claviers, eh bien, sont carrément misent au placard, hormis sur la piste instrumentale, A
Departure In Solitude. Bref, que de changements, pas nécessairement bien emmanchés, mais l’effort est là,
Naglfar change sa politique.
Sous l’égide d’un titre sans envergure, oui, appeler un album de Black
Metal "
Diabolical" c’est un peu comme appeler son chien Médor, le groupe se lance dans ce que j’appellerai du
Metal intensif. Hormis quelques breaks, il faut bien avouer que le batteur n’y va pas de mains mortes sur ses caisses. Globalement, ça déménage, et d’une certaine manière, tout ça est purement et simplement du
Metal agressif typiquement suédois, dans la ligne d’un formidable héritage, discutable ou non. Rapides et tranchants, le rythme et les riffs sont à ce titre très homogènes, ce qui nous donne inévitablement une véritable masse musicale très compacte, qui ne laisse que peu de place aux doutes. Ici, on ne regarde que vers l’avant.
On place ici et là quelques bonnes inspirations mélodiques, on change la-dite mélodie, pas le rythme, on remet la mélodie initiale, et là, on break, puis, ça repart de plus belle. Dans le fond, vous me direz, c’est très simple et la caractéristique peut coller à 70% des formations du genre. Je vous répondrai donc qu’ici c’est très bien fait, qu’il n’y a pas de relâche, pas de temps mort, même entre les pistes. Construit simplement et efficacement, ce
Diabolical a donc amplement la carrure pour plaire aux aficionados du
Metal suédois, le
Metal rapide suédois.
Un son propre, de belles épopées mélodiques, des vocaux tranchants et des blasts-beat qui occupent bien les trois quarts de l’œuvre. La messe est dite, voilà un album comme il y en a des multiples, mais je précise une nouvelle fois que la qualité est cette fois au rendez-vous, même si un léger manque de puissance peut se faire ressentir, certainement dû à une prise de son ne privilégiant ni les aigus ni les graves.
Naglfar vont par la suite se faire oublier, durant une période relativement longue, pour revenir plus affûté qu’auparavant avec un album relativement en accord avec celui-ci. Je regrette tout de même, pour ma part, de ne plus avoir à entendre les magnifiques solos de guitare acoustique ou les quelques excellentes partitions aux claviers, issues de leur premier titre, mais autant que le groupe évolue, ce qui n’est, en soi, un mal pour un bien. En tout les cas,
Naglfar est une formation à suivre de près.
Paganwinter
Épuré, travaillé, réfléchit... Un excellent mélange.
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