As I Lay Dying nous dévoile donc en cette année 2011 son nouvel album de compilations ; comportant trois nouvelles chansons, quatre reprises et quatre remix. La sortie de
Decas vise à commémorer le dixième anniversaire du groupe et a été également décrit comme un cadeau du groupe à ses fans en remerciement de leur soutien au cours de ces dernières années.
En regardant la pochette, j'ai été tout d'abord été un peu déçu : je m'étais habitué aux jolies têtes de mort finement dessinées des précédents albums (la plus belle étant celle de
The Powerless Rise). Le manque de créativité m'avait beaucoup surpris de leur part, car étant les précurseurs du Metalcore, ils doivent se montrer à la hauteur autant en son qu'en présentation.
Bref, passé ceci, je me heurte à un autre problème, je vais voire la liste des chansons et constate à mon déplaisir que quatre chansons sur douze sont des reprises de grands groupes connus qui sont
Slayer et
Judas Priest. De plus il y a encore quatre autres chansons qu'ils ont ré-enregistrées pour l'album. N'avaient-ils plus d'inspiration ? Seront-ils à la hauteur de chansons qui ont fait le succès des pionniers du
Metal ? Pour répondre à ces questions, je me suis dit, écoutons !
On commence donc avec les nouvelles chansons dont Paralyzed, une excellente chanson d'ouverture qui donne envie d'aller plus loin dans l'album. La voix de Tim Lambesis est toujours aussi puissante et l'alliance du scream sur les couplets et du chant clair du bassiste sur les refrains crée toujours ce magnifique effet d'emprisonnement puis de libération. Ce titre nous fait revenir dans
The Powerless Rise avec un chant clair un peu trop truqué, des breaks fracassants et un solo épique en milieu de partie qui font profondément penser à la mythique Parallels.
Ensuite, je retiendrais le morceau Moving Forward, qui se distingue des autres car il le seul morceau de l'opus à être chanté en clair pendant la plupart du temps et rappelle I
Never Wanted dans un tempo au ralenti parfois languissant. La chanson possède un refrain des plus entraînants et une qualité de jeu excellente, comme toujours avec notamment un solo prolongé, toujours en milieu de chanson, puissant et intense qui démontre facilement pourquoi
As I Lay Dying fait partie des pionnier du style Metalcore.
On enchaîne ensuite avec les reprises en démarrant d’emblée sur
War Ensemble, une chanson dont j'attendais beaucoup. Et heureusement tous mes critères ont été respectés : cette reprise possède un rythme Thrash, une intensité et une puissance propice au Metalcore ainsi qu’une violence qui la définit clairement dans le
Metal extrême. Pour faire court, il s'agit d'une reprise de bonne qualité qui fait bouger.
Passons maintenant à Electric
Eyes, un titre monumental si ce n'est le meilleur de
Judas Priest dont on espère que la chanson d'origine a été respectée. Après écoute, on se rend compte qu'une fois de plus le pari a été gagné : la chanson est un monstre de puissance et de nervosité avec des blasts furieux à la batterie accompagnés par de furieux, rythmique et gras riffs! Avec en chant clair Rob
Halford allié au screameur Tim Lambesis : on obtient une chanson équilibrée et entraînante, à mon sens presque meilleure que l‘originale!
Quant aux morceaux Cofee Mug et Hellion, ce sont des chansons au rythme très rapide voire trop rapide car, on a déjà fini avant d'avoir commencé. Le choix de ces deux reprises est dommage, ces chansons étant de trop courte durée et donc facilement oubliées, elles introduisent toutefois parfaitement les chansons qui les suivent. Mais à mon sens elles sont simplement des pistes de remplissage, dispensables.
Allons maintenant nous enterrer vivant, avec les ré-enregistrements en commençant avec la chanson The Blinding of False Light remixé par Innerpartysystem. Elle est un blasphème au
Metal! La chanson est horriblement décevante: pas de guitare ni de batterie mais une espèce de son électro qui vient tout gâcher. Le seul passage agréable est dans les 2 min 11 avec ce petit morceau au synthétiseur et le chant clair de Josh Gilbert. Les autres ré-enregistrement sont aussi désagréables à l’écoute, sauf celui de
Confined (Kelly "
Carnage" Cairns remix) qui est à moitié convaincant : oui, on a droit à des sons électro mais pas désagréable du tout, le refrain est tout ce qu'il y a de plus entraînant et la batterie est incroyablement présente. Dans cette troisième partie de l’album, tout est à jeter si vous êtes un fan de Metalcore "pur" et que vous avez suivi le groupe pendant longtemps. Pour les fans d’électro, amusez-vous bien, mais personnellement, je conseille à tous les Metalleux qui veulent écouter les remix de l’album de s’assoir puis de prendre une balle antistress, de mettre la musique en volume moyen et surtout de garder son calme.
Pour conclure, on démarre super bien et on finit super mal. Le début est Metalcore, entraînant et violent, le milieu avec les reprises de
Slayer et
Judas Priest est plutôt bien interprété et dans un respect total des chansons originales, mais on finit dans la déception, du remords voire du dégoût avec cette abondance d'électro irrespectueuse qui devient répétitive et ennuyeuse, nuisant ainsi à d'excellentes chansons du groupe comme
Elegy.
Mais oui c'est un album pour marquer le coup AILD reste les meilleurs a mon gout.
Je le considére comme un gros Ep, 3 titres inédits, de très bonne factures. Le reste est du remplissage. mais au moins c'est bien rempli. Difficile à noter. Merci pour la chro
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