Alors que le deathmetal connaît une crise identitaire en ce milieu des années 90, perdant progressivement de nombreux fans, certains groupes à l’image de
Dismember s’accrochent quant à eux au style tant chéri au début de la décennie. De retour aux Sunlight Studios vers la fin d'année 1996, la formation suédoise confirme en effet clairement ses positions, nommant purement et simplement son nouvel album
Death Metal, commercialisé en août de l’année suivante par sa fidèle écurie Nuclearblast. Pour son quatrième effort,
Dismember délaisse en partie les accents mélodiques de
Massive Killing Capacity, pour retourner vers un death aux consonances un peu plus crues.
Dès le premier titre, le son et le style de la formation reste toutefois parfaitement identifiables, sur les rythmiques caractéristiques de Fred Estby, les riffs typiquement suédois de la paire Blomqvist / Senneback, et le guttural rageur de Matti Karki. Le groupe enchaîne ainsi les titres avec une intégrité exemplaire, à l’image des bons Of
Fire &
Silent Are The Watchers, où l’on retrouve parallèlement les leads si particulières de Blomqvist, trahissant encore un peu plus sa passion pour le heavymetal d’Iron Maiden.
La production de Skogsberg et d'Estby manque toutefois d’épaisseur, dotant l’ensemble d’un son assez plat et vieillot, soutenant difficilement la comparaison avec les enregistrements des redoutables High On
Blood, Loathing et Black To The
Blind (
Deranged,
Broken Hope,
Vader) sortis cette même année. Parallèlement, le groupe reste figé dans le temps, ne montrant aucune progression depuis ses deux premiers albums désormais cultes.
Sans ce soucier des modes,
Dismember continue ainsi petitement son chemin en cette année 1997, à l’instar de ses compatriotes de Grave &
Unleashed, n’intéressant désormais qu’une poignée d’irréductibles deathsters, principalement de la vieille école. Au-delà, sans atteindre des sommets,
Death Metal renferme des compositions convaincantes et inspirées, forçant l’admiration devant la conviction inébranlable du quintette suédois qui, fièrement, annonce qu’il ne changera jamais son style, sauf abandon très improbable de son patronyme.
Fabien.
Comme dit Fabien, c'est sûr qu'à côté de Deranged et Vader....
Tu as dû faire t'emmêler un peu les pinceaux je pense.
Personnellement, Dismember est une de mes nombreuses lacunes , il faudrait que je m'y mettre un de ces jours, en commandant enfin Dark Recollections sur amazon.
Cult of Death.
Fabien.
Je le trouve terrible cet album. Personnellement, je ne pense pas tant que ça que Dismember a laissé tombé la mélodie, mais elle est mieux intégrée dans des morceaux qui ont un suprlus de brutalité par rapport au précédent méfait. Certains passages sont quand même vraiment très "maideniens"!! Mortel!
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