Dans le Même Sang

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15/20
Nom du groupe Trust (FRA)
Nom de l'album Dans le Même Sang
Type Album
Date de parution 30 Mars 2018
Labels Verycords
Produit par Mike Fraser
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album72

Tracklist

1.
 Ni Dieu Ni Maître
 
2.
 Démocrassie
 
3.
 Fils de Pute, Tête de Liste
 
4.
 Déjà Servi
 
5.
 Le Gouvernement Comme Il Respire
 
6.
 J'm'en Fous Pas Mal
 
7.
 L'Exterminateur
 
8.
 Christique
 
9.
 Dans le Même Sang
 
10.
 Caliente
 
11.
 Demande à Ton Père, Demande à Ta Mère
 
12.
 F Haine
 
13.
 Où Sont Passés les Anges
 

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Trust (FRA)


Chronique @ dark_omens

30 Mai 2018

Ils ont retrouvé le chemin...

Depuis 1996, et ce retour que personne n’attendait plus fort d’un bon Europe et Haines, Trust n’a cessé de brouiller son image et d’égarer ses adeptes en leurs proposant des œuvres de plus en plus éclectiques et expérimentales et, malheureusement, de moins en moins Rock et primaires .

10 ans après son dernier album dont d’aucuns pensaient (souhaitaient ?) qu’il serait le dernier, et après l’épisode Kollektif AK-47 aux méandres nébuleux et flous (enfin selon moi), les franciliens reviennent donc avec un nouvel opus baptisé Dans le Même Sang.

Un album qu’avant même que quiconque ait pu y jeter ne serait-ce que le bout d’une oreille critique Bernie et Nono nous vendait comme brut et sans concession. Un retour à quelque chose de plus en accord avec l’esprit originel du groupe en somme. Evidemment ces déclarations, pour les avoir souvent entendu, et souvent confronté à une réalité pas toujours en accord avec elles, laissent le vieil aigris bourru que je suis assez sceptique. Néanmoins, soyons francs, certains signes avant-coureur pouvaient être à même de faire légèrement vaciller mes certitudes.

Comme, par exemple, le fait d’embaucher le Canadien Mike Fraser à qui l’on doit le son de certaines œuvres de Metallica, AC/DC ou Dio. Sans préfigurer de quoi que ce soit, on pouvait quand même aisément imaginer que derrière ses consoles de mixage l’homme allait enluminer ces 13 morceaux d’une ambiance sonore proche de celle offerte aux œuvres des groupes déjà cités dans ce paragraphe, et ce même si on lui doit aussi le mixage d’opus pour Kelly Rowland (Destiny’s Childs) ou Norah Jones.

Mouais, admettons. Je ne me sens pas encore convaincu et prêt à chanceler. Essayons dans ce cas de sonder les forces en présence où, peut-être, d’autres éléments seront plus à même de me persuader.

Le recentrage promis à grand renforts d’annonces aguichantes trouve donc, à priori, ici sa cohérence en s’appuyant, d’abord, sur les piliers que sont Bernie et Nono accompagnés d’un David Jacob et d’un Ismalia "Iso"Diop qui, s’ils ne sont pas des membres fondateurs du groupe, ou des musiciens dont les noms évoquent nécessairement les moments d’histoire les plus emblématique de cette formation, commencent à avoir sacrément fait leur preuve depuis le temps qu’ils rament à bord. Il trouve ensuite, et surtout, sa cohérence avec la disparition de Bruno ''DJ Deck'' Le Goeff du line-up. S’agissant de l’homme derrière les fûts, un poste qui, depuis tout temps, aura causé bien des tracas à Trust, alors qu’on aurait pu s’attendre à y trouver un Farid Medjane, ou un Hervé Koster (vœu personnel pieu), c’est au jeune Christian Dupuy qu’échoie le poste. Un équipage dont Bernie n’hésite déjà pas à dire qu’il est le meilleur, toute époque confondue.

Ok. Même si tout ça ne suffit pas à faire de ce disque un excellent disque, Trust a réussi à capter mon attention qu’un moyen 13 à Table avait finis de dissiper. Donnons donc à ce Dans le Même Sang, une chance. Une seule.

Si le premier morceau, Ni Dieu Ni Maitre, nous renvoie directement en 1996 et à Europe et Haines dont il pourrait être issu, c’est véritablement Démocrassie qui nous offre le premier choc. Ce titre aux guitares très australiennes (AC/DC…) et au solo superbe, nous donne à entendre un Trust que nous avions, presque, oublié. Une démonstration magistrale de Heavy Boogie Blues. Tout comme d’ailleurs Fils de Pute Tête de Liste, Christique, Dans le Même Sang ou Où Sont Passés les Anges ?.

Au chapitre des titres moins conventionnels, évoquons J'm'en Fous Pas Mal, reprise du titre d’Edith Piaf, et Caliente à l’ambiance latino, qui sont deux titres plutôt sympathiques. Evoquons aussi, et surtout, F-Haine aux relents Punk-Rock rafraichissants.

Au-delà de ça, notons que la mise en avant des guitares sur ce l’ensemble de ce disque, sans doute l’œuvre de Mike Fraser, lui donne une couleur très Rock que des mélodies très Bluesy viennent parfaitement compléter. Quoi qu’il en soit cet album possède une atmosphère splendide que les frères Young ou Bon Scott aurait sans aucun doute apprécié.

Notons aussi la présence sur ce disque de chœurs féminins qui donnent vraiment du charme aux quelques pistes sur lesquelles on peut les entendre (Déjà Servi, Le Gouvernement Comme Il Respire ou L’Exterminateur…).

Evidemment, quand on parle de Trust, et, plus généralement, des groupes utilisant la langue de Molière pour écrire, les textes sont d’une importance capitale. Là encore, aucune déception ne point. Si, bien entendu, les mots ne sont plus les mêmes (mais qui peut réellement croire qu’un homme de 62 ans s’exprime comme celui qu’il a été à 20 et qu’il n’a pas été touché par la vie qu’il a traversée ?), la verve est intacte. Elle s’exprime juste avec davantage de mesure et de subtilité dépeignant l’ère du temps (F-Haine, Démocrassie…).

Tout ça donne un album de Heavy Boogie Blues très réussi et très intéressant qui, pour peu que vous ne soyez pas un irascible intégriste intégrale resté indéfectiblement attaché à l’époque ou Bernie et ses comparses nous donnait de l’Antisocial et de l’Elite, saura vous séduire.

Trust a retrouvé le chemin...

12 Commentaires

16 J'aime

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Forlornhope - 31 Mai 2018:

Je crois que je vais aussi me laisser tenter par ce dernier opus wink

lynch42 - 31 Mai 2018:

Très bonne chro pour un très bon album que l'on attendait plus. Chronique à peine sortie que déjà classée dans les albums anciens surprise.

JeanEdernDesecrator - 31 Mai 2018:

Très bonne chro qui donne envie de voir ce que nos papis du hard ont dans le ventre ! Toujours le sens du titre qui tue, aussi 

samolice - 13 Août 2018:

Merci pour la chro Dark.

J'ai fait tourner le disque quasiment tous les jours depuis 2 semaines. A priori, sauf à être maso, c'est plutôt un bon signe. Et en effet, je suis très agréablement surpris par la qualité de ce disque. Exception faite de la reprise et de "Caliente" qui tous 2 me gonflent, même si Nono fait un super boulot sur ces deux morceaux, je ne zappe aucune piste. 

Le son, cela a été dit, est énorme, le côté bluesy bien présent, et Bernie chante MAGNIFIQUEMENT. Oui, magnifiquement. Ce gars est juste un putain de tueur dés qu'il ouvre la bouche.

Pour les textes, rien à redire, c'est du Bernie pur jus. Reste à savoir si ces derniers ne sonnent pas trop démagos aujourd'hui dans sa bouche. Chacun se fera sa propre opinion. Moi je dis banco. 

Pas l'album du siècle mais bien supérieur à mon goût à tout ce que le groupe a pu produire aprés "Rock n Roll".

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