Damned in Black

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16/20
Nom du groupe Immortal (NOR)
Nom de l'album Damned in Black
Type Album
Date de parution 05 Avril 2000
Enregistré à Abyss Studio
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album682

Tracklist

1.
 Triumph
 05:41
2.
 Wrath from Above
 05:46
3.
 Against the Tide (in the Arctic World)
 06:03
4.
 My Dimension
 04:32
5.
 The Darkness That Embrace Me
 04:38
6.
 In Our Mystic Visions Blest
 03:11
7.
 Damned in Black
 06:52

Durée totale : 36:43

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Immortal (NOR)


Chronique @ valentheris

02 Novembre 2010
Faisant suite à un "Blizzard Beasts" brutal, sec et hargneux, laissant toutefois un arrière goût d'inachèvement dans la plupart de ses compositions, "At the Heart of Winter" avait surpris lors de sa sortie par le caractère mélodique et glacial de ses six titres, tirant les auditeurs du mistral dans lequel son prédécesseur les avaient laissé afin de les amener tout droit vers les plaines gelées entourant leur royaume de Blashyrk. Cependant, tous les fans de la première heure n'avaient pas apprécié le tournant qu'avait pris le groupe lors de la sortie de ce dernier et c'est ainsi que "Damned in Black" fut attendu au tournant afin de savoir si le groupe reprendrait là où les avait laissé "Battle In the North", dans la voie qui avait fait leur succès, ou si l'évolution allait continuer son chemin.

Cet album fut le dernier à paraître sur Osmose Productions, maison qui avait vu la troupe d'Abbath et Demonaz s'épanouir au fil des ans, avant que les norvégiens ne rejoignent le colosse allemand Nuclear Blast. Toujours enregistré par le célèbre Peter Tägtgren, on était en droit de s'attendre à une production digne de ce nom et sur ce point-là il n'y a pas trop à rechigner. Dès le ténébreux départ de "Triumph" sous le couvert d'un riff agressif et des blasts de Horgh, batteur désormais attitré qui nous fait part de son jeu de fûts pour la troisième fois consécutive, le verdict est sans appel : le groupe n'a pas stagné dans la voie de At the Heart of Winter, délivrant une rythmique heavy plus lourde, elle-même développant une atmosphère plus sombre grâce aux riffs acérés et furieux d'Abbath soutenus par la basse très sèche d'Iscariah qui dispose d'une audibilité bien accrue par rapport à précédemment.

Là où l'album précédant entraînait les auditeurs dans un paysage enneigé qui ne semblait affecté ni par le temps ni par l'homme, le groupe est bien décidé cette fois-ci à tourmenter son public en élevant la violence un cran au-dessus, chaque titre oubliant un peu plus la beauté au profit du cynisme comme en témoigne "Against The Tide (In The Arctic World)" et sa rythmique sinueuse et malsaine secondée par les cris tourmentés d'Abbath qui délivre un très bonne prestation vocale tout au long de l'opus. Sadisme et vice, mélange parfait pour un titre arrivant à tirer de tout ceci une mélodie prenant aux tripes avant de nous livrer à un "My Dimension" belliqueux, nous permettant d'apprécier comme il se doit le jeu de batterie de Horgh qui semble avoir gagné en cohérence et en exécution au fil du temps.
En effet, que l'on apprécie ou pas Immortal, il est difficile de nier une certaine capacité de la part du groupe à créer des titres diversifiés et qui font mouche pour la plupart à la manière de "Wrath From Above" alternant avec aisance partie mid-tempo et parties rapides où le jeu d'Iscariah est réellement savoureux, le tout n'étant jamais ennuyeux ou redondant, pouvant passer de la furie d'un "The Darkness That Embrace Me" disséquant une atmosphère de veille de bataille tout au long du jeu du trio, à un combat dans sa plus traditionnelle forme sur "In Our Mystic Visions Blest" assez proche des vieux travaux du groupe dans son âme, les vocaux d'Abbath semblant régresser à une tessiture plus primaire et les blasts imageant quelque chose de plus chaotique que précédemment lors de la fin du titre.

Bien sûr rien n'est parfait et quelques défauts comme une certaine irrégularité de la production viennent s'afficher au grand jour après plusieurs écoutes. En effet, si la basse est par exemple bien mise en avant sur certaines pistes ou même juste sur certains break on regrettera que de temps à autres les instruments aient tendance à former un mur sonore quelques instants avant que leurs sonorités respectives ne reprennent leurs places initiales. On regrettera également que durant le temps d'écoute se résumant à moins d'une quarantaine de minutes nous n'ayons pas droit à plus d'hymnes, certaines compositions manquant encore d'un petit sursaut qui les auraient rendus plus envoûtantes ou percutantes, le tout entachant ce sixième opus qui aurait pu être plus marquant, mais qui reste coincé au fil du temps entre la beauté hivernale de son prédécesseur et la superbe réalisation qu'est son successeur.

Alors que le titre éponyme final, simple dans sa forme, mais Ô combien addictif, conclut cette sortie de début de millénaire, on peut légitimement se dire qu'Immortal nous a offert là un bon moment de Black Metal, leur pâte étant toujours bien présente et quelques-unes des sept offrandes ici-présente pouvant tout à fait séduire ceux qui sauront se prêter à leur jeu.
Le groupe ne stagne pas totalement et arrive à surprendre encore, ne perdant pas de son panache et ne tombant pas dans la facilité. Immortal fait du Immortal et qu'il en soit toujours ainsi.

Val'.

11 Commentaires

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El_Totor - 07 Août 2013: Je viens de découvrir à l'instant cet album. J'avais en stock pure holocaust, at the heart of winter et sons of. Je connaissais les autres via, c'était le seul que je ne connaissais pas. Eh bien je trouve que c'est le meilleur ! Outre la nostalgie des vieux, cet album est simplement une pure tuerie à tous les niveaux et musicalement on trouve de ci de là presque des mini révolution, des mini pointes presque technico expérimentales pour du immortal. J'ai été scotché à la 1ere ecoute au point de venir écrire mon avis tout frais. Je n'ose imaginer à quel point il doit etre bon après plusieurs écoutes !
MikeSlave - 11 Septembre 2013: Merci pour l'article.
Hormis la production puissante et digne de ce nom, je ne trouve rien d'exceptionnel à ce Damned in Black qui m'a encouragé à quitter le train Immortal. Oui c'est heavy, oui c'est agressif mais je n'y retrouve plus la folie d'un Battles in the north, la spontanéité d'un Pure Holocaust,la naïveté d'un diabolical fullmoon.. ou la mélodicité juste et à propos d'un At the heart of winter . J'ai l'impression d'entendre un disque dans l'air du temps, surproduit et calibré pour cartonner auprès d'un public plus jeune et vierge de toutes influences. C'est un retour tardif que je livre sur ce disque que je peine à écouter d'une traîte.
Mais ton analyse est pertinente ... selon l'angle d'approche qu'on peut adopter.
 
El_Totor - 11 Septembre 2013: Tu soulèves un double débat : un groupe arrive t il à se renouveler après un certains nombre d'album et quel est le lien entre la production et le fond de l'album. Tant que les musiciens évoluent et ont toujours quelque chose à dire, ça me va, je ne trouve pas qu'ils se répètent sur ce disque, ils se complètent plutôt. Chaque album a son style, effectivement, on ne retrouve aucune des choses que tu cites des 3 premiers albums mais on a ici une approche plus complexe et mature qui me va tout autant. Pour la prod, j'enrage quand je peine à faire écouter un vieux morbid angel ou Atheist à un djeun metalleux sous pretexte que le "son est pourri". Et je suis d'accord que pour le black, le son pourri, ça collait bien ! :) MAIS je trouve que la qualité de production d'aujourd'hui va très bien au metal d'une manière général ! C'est un genre exigeant qui mérite de la précision !
mechant - 29 Octobre 2019:

J'ai decouvert Immortal avec "at the heart..." ce froid nordique massif  et enveloppant m avait concquis.

Ce nouvel album m avait pleinement seduit..ce son si massif mais d' un froid tranchant fut certainement l'element essentiel au dela des compositions qui a retenu mon attention.

Vu à toulouse au Bikini, les babs etaient distribués gratuitement à l' entrée de la salle...le son etait dantesque...les interpretations etaient si precises ,que meme avec les babs, j avais l impression de les entendre en stereo.

Definitivement Immortal m'avait conquit. Damned in black fut un meilleurs albums de l an 2000...et reste a ce jour un valeur sur .

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Commentaire @ Mika_Helvetia

04 Mars 2006
Immortal, continuant son évolution, nous livre une nouvelle oeuvre incontournable du Black Metal Norvégien. Après un très très bon At the Heart of Winter qui s'était orienté sur des riffs plus heavy que les précédents opus, qui avait d'ailleurs été réussi, Abbath et ses comparses reviennent à l'assaut avec Damned in Black.
Comme dans At the Heart of Winter donc, les riffs sont très nets, très heavy. Mais cette fois en plus de celà Immortal pousse le tout à la frontière d'un Black Brutal sans pour autant virer du Marduk ou du Dark Funeral, non Immortal est Immortal ! Dès le premier morceau, Triumph, c'est une véritable bataille rageante de riffs rapides, nets et efficaces. La batterie suis sans peine et le tout est plongé dans une ambiance ténébreuse et guerrière.
Après un registre épique, enfin non pas épique... Barbar et guerroyant de Wrath From Above on retombe dans les bonnes vieilles inspirations Nordique avec Against the Tide (In the Arctic World)qui, tout en gardant ce côté martellant et victorieux des deux pistes précédentes, retrouve ce côté glacial de certaines pistes des précédents albums d'Immortal avec toujours un côté très ténébreux qui perdure tout au long de l'album Damned in Black...
Pour la suite, après un destructeur My Dimension, replongeons dans un style tout aussi malsain mais plus froid avec, à mon étonnement, beaucoup de touches de synthé mais toutefois discrètes ; The Darkness That Embrace Me.
In Our Mystic Visions Blest nous offre un registre de plus en plus mystique (d'où le titre...) et ténébreux avec des riffs soulignants une certaine influence orientale.
Ténébreux, toujours plus ténébreux, Immortal ne s'est pas arrêté en si bon chemin et nous a composé sans doute la meilleure piste de l'album : Damned in Black !
Une batterie martiale, des riffs fluides, une ambiance victorieuse et puissante... Un calm avant la tempête puis la musique se lance à la charge ! Guerroyante, presque épique, ténébreuse et malsaine, cette piste peut à elle seule résumer tout ce qui a fait le succès de cet album !
Belle démonstration qui nous prouve encore une fois que Immortal n'est jamais en manque d'inspiration et qu'ils savent évoluer positivement tout en restant fidèls aux traditions Black Metal Norvégien... A souligner encore que même si le seul album où Immortal exprime clairement un côté sataniste, les paroles de ce magnifique Damned in Black sont pleins de sous entendus rappelant un des fondement du Black Metal.

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ArchEvil - 14 Novembre 2007: J'aime beaucoup ce disque, même si je le place quand même un cran en dessous de At the heart et Sons of northern ( pour ne pas comparer avec le Black de la première période ). Parce que le côté contemplatif et entraînant du premier a disparu au profit d'une structure Heavy bien lourde et qu'il n'atteind pas encore la performance du dernier.
Tu as aimé le dernier titre? Oui il est sympa, très accessible mais sympa, ça bouge bien et en live, c'est tout simplement somptueux.
Fonghuet - 21 Juillet 2008: Ce que j'aime bien de Immortal, c'est la progression positive de la voix. Les vocals s'améliorent bien (comparons le titre "Damned in Black" à l'hilarante "Call of the Wintermoon"(le video) mais j'ai une question concernant une partie de ta chronique (bien faite); tu parlis du côté satanique d'Immortal. Que veux-tu dire par là? Je croyais que c'était le 1e album qui était satanique, les autres plus guerriers. Je me suis trompé?
\m/
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Commentaire @ Kuroikarasu

06 Janvier 2009
Quand on commence à écouter fébrilement la dernière galette en date d’Immortal, on s’attend toujours à une œuvre à part, avec une tendance à placer la barre très haute, tant la classe de ce groupe est incroyable depuis ses débuts. Et bien, croyez-moi, encore une fois, on sort de là ébahi par une telle inspiration et une telle efficacité. Efficacité dans la musique avec des guitares monstrueuses souvent très véloces, flirtant parfois avec des passages heavy et thrash mid-tempo, secondées par une batterie destructrice et assourdissante, martelée à la vitesse de la lumière ; efficacité dans les vocaux avec une voix rocailleuse et aggressive reconnaissable entre mille (merci Abbath !). La production est excellente (studio Abyss) et fait ressortir tous les instruments que l’on entend très distinctement.
Alors évidemment, si vous recherchez de l’originalité, mieux vaut éviter cet album parce que malgré une « dérive » plus heavy (toute relative bien sûr !), Immortal reste égal à lui-même et continue d’asséner un coup de poing magistral dans la face de tous ses détracteurs et de tous ses rivaux tant le niveau de qualité atteint ici est incroyable. Un sixième album (et malheureusement avant-dernier) dans la continuité des précédents, c’est-à-dire excellent, à consommer sans modération.
Morceaux recommendés : TOUS !! (la discographie complète du groupe est également très recommandée) !!

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