En tant que grand fan du groupe je me devais de chroniquer leurs albums.
Commençons donc par le commencement qui, au passage, n'en est pas vraiment un. En effet, il s'agit ni plus ni moins du 5ème album de
Pantera mais ces albums le groupe les renie car ils appartiennent à un style glam « tranquille » à l'opposé de ce que
Pantera fait avec
Cowboys from Hell. Il s'agit ici de thrash métal proche de ce que va développer ensuite
Pantera avec les albums suivants et que l'on nomme groove métal ou power métal.
C'est aussi le 2ème album avec leur nouveau chanteur, Phil Anselmo et ce petit dernier ne cache pas son talent. Sa performance est remarquable, capable de passer d'une voix rauque à un chant clair voir très aigu qui ferait presque pâlir notre cher Rob
Halford (les dernières secondes de
Cemetary Gates donnent toujours autant de frissons après maintes et maintes écoutes), Anselmo colle parfaitement avec le reste de la bande et leur musique.
D'ailleurs parlons-en des autres
Cowboys from Hell : Vinnie Paul le batteur est l'un des meilleurs que j'ai jamais entendu, Rex à la basse est parfait et enfin Dimebag (« Diamond » Darell Abott ) est époustouflant. Il a sa place parmi les légendes de la guitare.
L'album s'ouvre sur le titre éponyme
Cowboys from Hell. Un titre puissant où le groupe nous fait clairement comprendre qu'au
Texas aussi on sait faire du métal. Le riff est surprenant, audacieux et très agréable. Anselmo alterne le chant plus ou moins grave avec de magnifiques cris aigus. Enfin Dimebag nous offre un solo magnifique qui porte définitivement ce morceau comme l'un des grands classiques de
Pantera. On imagine le feu, des cowboys armés de leurs chapeaux qui montent des bêtes toutes droit sorties de l'enfer et on a qu'une envie : balancer sa tête de tous les côtés et crier « We're the
Cowboys from Hell!!! ».
Après une ouverture pareille et alors qu'on croit avoir déjà tout entendu, le riff très lourd de
Primal Concrete Sledge détruit le peu de respect que l'on portait encore aux meubles qui nous entourent, Anselmo surprend en s'essayant à une sorte de rap, avec succès. Un solo rapide pour une chanson qui dure peu (trop peu?).
S'ensuivent
Psycho Holiday et
Heresy, deux titres très accrocheurs et festifs, ornés d'excellents solos . D'ailleurs
Heresy dispose également d'une superbe (et courte) intro.
Assourdi par tant de violence et de beauté réunies, l'auditeur se permet une minute de repos avec
Cemetary Gates, un grand classique du groupe (et du métal). Du repos vous avez dit? Oui enfin... une intro accoustique, une voix claire, et..... une guitare qui monte qui monte....un riff explosif, la chanson se calme laissant plaçe à Anselmo qui exprime la douleur de perdre un être cher et comment l'admettre et le surmonter, puis on alterne entre douceur et violence jusqu'au solo dévastateur qui vous arrache tous vos organes (solo qui est d'ailleurs cité par le célèbre magasine Kerrang! comme l'un des 25 meilleurs solos de tous les temps) et à peine les avez-vous ramassés que survient le cri de douleur du chanteur en harmonie avec une guitare aiguë à laquelle le floyd est resté collé sur la dernière corde...un final incroyable qui offre une émotion rarement ressentie !
Notez qu'Anselmo s'est inspiré de l'expérience qu'il a vécu en perdant deux de ses amis ainsi que sa mère mais que la chanson ne fait aucunement référence à une histoire vraie, comme il le révèle dans un interview à MTV en 1991.
On se remet à peine de la prestation du groupe sur la chanson précédente, on écrase ses dernières larmes, on met un pull pour cacher nos frissons et....
Domination fait son entrée : encore un riff surpuissant, un petit délire vocal, un solo incroyable (comme tous les solos de Dimebag en fait...) , d'autre riffs fous entremêlés... et... on a qu'une seule envie c'est de la réécouter mais la curiosité quand à ce que nous réserve le reste de l'album prend le dessus et on passe, avec un court regret, à la chanson suivante.
Shattered apporte une rude concurrence à
Judas Priest, Clash with Reality est un excellent morceau sur fond de sirènes policières mais si je m'attarde sur chaque chanson vous allez vous arrêter avant la fin...
Medicine Man,
Message in
Blood, de très bons morceaux eux-aussi avec des changements de rythmes, différents tons dans la voix, de beaux solos,.....
Puis The
Sleep calme le jeu, voix claire, deux solos inoubliables, alterne entre acoustique et riffs tonitruants. Elle aussi un grand classique du groupe.
The
Art of Shredding clôt l'album en beauté entre sa basse omniprésente, son riff entrainant et les prouesses de Dimebag dont le solo semble hors du temps, passe complètement à côté du rythme de la chanson, ce qui a pour effet d'impressionner encore plus puisque même décalé il se marie parfaitement au reste.
Qu'en ressort-il de cet album au final ? A l'heure où
Metallica prend des tournures heavy et
Korn apporte la vague de néo-métal,
Pantera nous offre une vrai bouffée de fraîcheur avec un album magique. Je lui met la note de 20/20 car je prend plaisir avec chaque chanson, chaque solo, chaque seconde de cet album. Je ne peux que vous conseiller de le découvrir, cet album qui fait partie des grands classiques du métal. Il devait être dur ces années-là de payer ses factures avec
Rust In Peace de
Megadeth, Seasons In the
Abyss de
Slayer, le Black album de
Metallica et...
Cowboys from Hell de
Pantera!!!!
Note : Certaines personnes notent leurs albums préférés avec un 18 ou 19/20 considérant qu'aucun album n'est parfait. Je fais partie de ceux qui pensent que les albums qui ont marqués leur vie et qui ne souffrent d'aucun gros défaut valent la note maximale de 20/20.
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