Liste des groupes Death Metal Obituary Cause of Death - Live Infection

De même que pour le premier album et sorti en même temps, voici le 2e opus d'Obituary, joué de façon live et enregistré en octobre 2020 dans le même studio à Tampa en Floride.

Un peu de contexte : en 2018, Obituary entame la tournée européenne d’adieu de Slayer, avec également Lamb Of God et Anthrax. Interrogé lors d'une interview de juin 2018 sur le prochain effort d' Obituary, le batteur, Donald Tardy, parlait d'un nouvel album. La pandémie mondiale va malheureusement remettre à plus tard ce futur opus, qui sortira finalement en janvier 2023 sous le nom de "Dying of Everything". C'est dire que ce Covid-19 aura mis un sacré coup de frein à la dynamique de nombreuses formations. Cloîtrés chez eux, les membres d' Obituary décident, afin de rappeler aux fans qu'ils sont toujours vivants, de proposer des livestreams. C'est ainsi que naîtront « Slowly We Rot - Live & Rotting » et « Cause of Death - Live Infection » chez Relapse Records.

Le principal intérêt de cette sortie, comme expliqué sur la chronique de "Slowly We Rot - Live and Rotting", réside dans la production et le mixage : mixage et enregistrement sont réalisés par Joe Cincotta, loin d'être un débutant, ce dernier ayant travaillé avec des groupes tels que Suffocation, Internal Bleeding, Cognitive, Afterbirth et beaucoup d'autres ; quant au mastering, il est assuré par Brad Boatright (All Pigs Must Die, Corrosion of Conformity, Foreseen, Incantation...). Au final, le son est très proche, voire identique au précédent live cité. Plus gras, plus puissant et surtout bien mieux équilibré que sur l'original de 1990. Tous les instruments y sont bien distincts et la voix ne prend pas le dessus, évitant ainsi de noyer le reste de l'équipe. Cela dit, si, personnellement, j'ai toujours trouvé que les guitares étaient trop étouffées sur l'originale, me rendant alors l'écoute pas des plus agréables, cette dernière est loin d'être ratée ; on y retrouve notamment tout le charme des sorties death metal du début des 90s. Pour précision, ce côté musique démoniaque et cette profondeur d'outre-tombe ne seront pas présents ici.

L'artwork a été retravaillé pour l'occasion, se centrant sur cette œil diabolique. Et quelle œuvre ! Comme l'a déjà mentionné Fabien dans sa chronique, elle vient de l'artiste Michael Whelan et de son œuvre nommé "Lovecraft's Nightmare" qui comporte deux peintures. La seconde a été utilisée (entres autres) pour l'album "Epidemic of Violence" de Demolition Hammer . Elles forment un seul vrai diptyque : une image artistique créée sur deux panneaux et les peintures peuvent se rencontrer côte à côte d’une façon ou d’une autre, l’une se déversant dans l’autre. Ici l'adaptation est signée Sam Dishington.

Je me plonge donc, enfin, dans ce "Cause of Death," pour lequel je ne possède que la version cassette, celle-ci ne comportant aucun titre bonus. Mes premières impressions vont suivre le plupart des critiques : l'album est un peu en dessous du précédent. Je ne vais pas refaire une chronique complète, cela ne servirait pas à grand chose, je ne suis pas le premier à écrire dessus. Je vais juste pointer certains détails :
Tout d'abord, la première partie d'album est un peu redondante. Les 3 titres d'ouverture ne sont pas très éloignés les uns des autres, et c'est d'autant plus flagrant entre le refrain de "Infected" et le couplet de "Body Bag" et certains riffs au tempo élevé. Sinon, la reprise de Celtic Frost s'insère bien dans l'opus, et marque la fin d'une sorte d'EP 4 titres.
Arrive "Dying", avec lequel cette galette prend véritablement son envol, nous amenant dans une danse interminable de hochements de tête. Malgré un nombre conséquent de passages dans la platine, j'ai toujours ce sentiment de deux parties bien distinctes.

En tout cas, une réputation bien loin d'être volée. Ce live permet de redécouvrir ce "Cause of Death", accentuant même la puissance de ses compositions.