"
Inked in Blood" sort en 2014, un album qui aurait bien pu être le dernier du groupe.
Destin funeste, Frank Watkins, bassiste d'
Obituary depuis "
Cause of Death", décède après une longue bataille contre le cancer, âgé de seulement 47 ans en 2015. De ce fait, le line up changea : à la basse, c'est Terry Butler (Death,
Massacre,
Six Feet Under, futur
Inhuman Condition) qui officie, au moment où un nouveau guitariste fait son apparition : Kenny Andrews, en lieu et place de
Ralph Santolla, et autre coup du sort en 2018, ce dernier décède d'une crise cardiaque à 48 ans.
Quant à l'artwork, c'est encore Andreas Marschall qui illustre la pochette de ce "
Inked in Blood" ; pour ma part, je suis assez surpris d'ailleurs tellement elle change des précédentes ; un aspect beaucoup plus réaliste, gore, imposant qu'à l'accoutumée. A l'image de cette vitrine, je trouve que cette œuvre dégage une certaine puissance.
Plus encore, avec ce ''
Inked in Blood'',
Obituary démarre un nouveau chapitre de sa discographie. C'est par le biais d'un crowdfunding pour financer l'opus que l'histoire commence, mais finalement,
Obituary signe chez Relapse Records.
Si, musicalement,
Obituary reste
Obituary, il y a du changement. La production apporte un réel dynamisme qui permet à ce "
Inked in Blood" de surpasser les précédents albums. On n'a pas cette sensation de lourdeur et d'embourbement ; le son insuffle cette fois une énergie générant plus de punch et de vigueur dans les compositions.
Comme d'habitude chez
Obituary, je trouve que leur ouverture d'album n'est jamais la bonne solution ; il y a toujours un autre titre qui aurait fait mieux le travail. Aussi, "Centuries of
Lies" ne nous laisse pas une seconde de préparation et tape direct au foie avec son break à 50s, venant alors briser le tempo rapide.
Sinon, le groove y est extrêmement efficace, beaucoup de breaks vont venir accentuer les titres, apportant du relief, de la diversité et de bonnes patates relançant continuellement l'opus, comme sur "Violent by Nature" à 1.20min, ou sur "
Pain Inside" à 2.17min. De plus, la sensation de recyclage que l'on pouvait avoir, surtout sur "
Xecutioner's Return", ne refait pas surface ; je pense que la production y joue, en tout cas j'ai réellement l'impression d'un nouvel album d'
Obituary.
Tout y est mieux dosé, plus fluide. Sur "Minds of the World", par exemple, je n'ai que rarement entendu des parties de batterie aussi étoffées et variées sur du
Obituary. Et Tardy, toujours fidèle à son chant, est encore une fois magistral.
Aussi, pour ma part,
Obituary n'est pas mort avec cette œuvre, aucun morceau n'accusant de réelle faiblesse. De bout en bout
Obituary déroule un death solide et ravageur. Comme une nouvelle jeunesse, un regain de force s'observe, qui se justifiera avec la réalisation du dernier album en date, "
Dying of Everything", qui figure parmi les meilleures sorties death metal de 2023.
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