Retour en 1991.
Obituary perd malheureusement les services du compétent
James Murphy, parti chez
Cancer pour l'enregistrement de Death Shall Rise, mais récupère Allan West, guitariste sur le terrible
Slowly We Rot. Puis, avant de s'embarquer pour une longue tournée européenne aux côtés de
Napalm Death et
Dismember, le groupe retourne aux Morrisound Studios pour les sessions de son troisième effort. L’album sortant en avril 1992 se nomme
The End Complete, suscitant immédiatement les interrogations des fans et de la presse, qui interprètent son titre comme le testament du groupe. Rumeur heureusement vite démentie.
A l’image de son illustration d’Andreas
Marshall dévoilant un paysage sombre et désertique,
The End Complete délaisse le côté lourd et épais de
Cause of Death, se basant sur une structure nettement plus dépouillée. Sur les rythmiques simples de Donald Tardy, Trevor Peres et Allan West balancent des riffs directs, soutenant la voix de John Tardy, moins effrayante que par le passé, mais plus compréhensible et toujours aussi agressive. Avec des titres comme Back To One ou
Rotten Ways,
Obituary remplit honnêtement son contrat, distillant un deathmetal certes sans surprise, mais néanmoins accrocheur.
Mais au-delà de son côté catchy,
The End Complete montre cruellement les limites techniques d’
Obituary, désormais dépassé par la brutalité et la complexité du deathmetal de nombreux acolytiques, comme
Immolation ou
Suffocation sur les redoutables
Dawn Of
Possession et Effigy Of
The Forgotten, ayant hissé le deathmetal US vers de nouveaux standards. De plus, loin du talent et de la richesse musicale d’
Atheist sur Unquestionable
Presence,
Obituary joue finalement peu de notes, ressassant 20 fois la même idée, à l’image du riff répété inlassablement à la fin du titre éponyme.
Grâce au soutien du label Roadrunner, mais sortant également à l’apogée du premier cycle du deathmetal,
The End Complete connaît un succès retentissant, s’inscrivant comme l'une meilleures ventes du genre à ce jour. Hissant désormais la simplicité de ses compositions en cheval de bataille,
Obituary tire sa force dans ses compositions agressives et percutantes, qui prennent ainsi toute leur ampleur en concert, dégageant une puissance imparable. Mais parallèlement, nombre de deathsters délaissent définitivement
Obituary, lassés par son manque de technicité et son incapacité à évoluer, à l’opposé de formations comme Death,
Pestilence ou
Carcass, qui réinventent dans cette période les codes même du deathmetal, avec les intemporels
Human,
Testimony et Necroticism.
Fabien.
Greg ton était vraiment une salope hé hé;-D
D'accord avec l'analyse de Fabien, par contre je lui trouve une alchimie génial, l’atmosphère, la succession des morceaux... , pour moi rien est a jeter. Ce n'était pas gagner pourtant, mes premières écoutes ne m'ont pas touché plus que ça. Puis petit à petit la sauce prend, avec ce riff de fin de Back to one, ce riff groovy de In the end of life, ou l'énorme trilogie de fin. Tout s'enchaine et forme une entité, une vrai cohérence.
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