J'arrive à ce "
World Demise", que je ne découvre pas aujourd'hui, évidemment, mais je ne m'y suis jamais plongé. Cela ne démarre pas d'un bon œil, car je n'en ai pas un incroyable souvenir. Tout d'abord, la pochette casse avec le code de couleurs sombres des précédents opus ; nous avons ici plus de clarté même si la vision catastrophique proposée nous garde à l'intérieur d'un monde de terreur. La production est, elle, très puissante et suit le constat de l'artwork : plus claire et épurée,
Obituary gagne ainsi en puissance brute. Par contre, on perd partiellement l'aspect horrifique d'outre-tombe, cela sonne un peu moins death metal début 90s.
Le voyage démarre avec "
Don't Care", qui s'assimile à un viol sans préliminaires. Je ne comprendrai jamais pourquoi attaquer le plat avant l'apéro. Je ne suis vraiment pas fan de ces albums sans véritables premières compos ; je trouve beaucoup plus appréciable une petite mise en bouche permettant de nous plonger dans l'univers, surtout dans ce style. Du coup, je subis ce premier morceau plus qu'autre chose. Enchaine "
World Demise", lourde et groovy, qui, grâce à ses petits artifices industriels, permet de mettre un pas dans cette œuvre. Cependant, je ne cesse de penser que s'ils avaient ajouté des touches industrielles supplémentaires façon
Ministry/
Prong/
Nailbomb en guise d'intro, cette dernière aurait pu faire une magnifique entrée en matière.
Arrive "Final Thoughts", et là, je suis scotché ! Mais quelle est donc cette introduction qui me parait si familière? Un clin d'oeil à
Terminator 2? Puis me vient la musique de Command and Conquer : Alerte Rouge, sortie en 1996, mais non, ce n'est pas ça. Et là, le déclic,
Duke Nukem 3D (1996), c'est encore plus flagrant en écoutant la reprise du thème par
Megadeth (seulement le début). J'aime à penser que l'auteur s'est inspiré d'
Obituary, malheureusement, je n'en ai pas la réponse.
Comme depuis ma reprise discographique de
Obituary, plus j'écoute et plus cela fonctionne.
Pas mal de titres qui me paraissaient fades, engendrant un album plutôt terne, vont prendre de l'ampleur. Et, petit à petit, les morceaux se mettent a percuter de plus en plus fort : "Burned In", "Paralyzing", ou "Solid State" dont l'accélération fait énormément de bien, posent un groove communicatif. En outre, l'introduction de "Burned In" fait résonner chez moi le "
Mandatory Suicide" de
Slayer (sur le début uniquement), et crée ainsi un côté réconfortant.
Hélas, tout n'est pas parfait : si les ajouts de sonorités permettent d'embellir l'ambiance, parallèlement, je ne trouve pas qu'elles bonifient les titres. Exemple sur "
Splattered" avec ce son à 1.19min qui, au fil des écoutes devient plus agaçant qu'autre chose. Les 3 derniers titres, quant à eux, sont en dessous du reste, ne laissant pas un souvenir des plus mémorables. Le flow de John tardy n'étant pas des plus variés, une sensation de redondance arrive sur cette dernière partie, tirant alors ce "
World Demise" vers le bas.
Ainsi s'observe un album lourd et groovy à souhait, où l'on y détecte l'influence de cette époque-là, comme sur "Redifine" et son approche fusion hip hop dans ses rythmiques. Un manque d'alternance de tempo, et une utilisation un peu maladroite des sons industriels font baisser ma note. J'aurais aimé qu'ils poussent un peu plus loin le concept au lieu d'avoir quelques brindilles parsemées par-ci par-là. Je me demande encore que viennent faire ces percussions tribales (rappelant "Roots" de
Sepultura) sur "
Kill for Me", elles dénotent du reste de l'album.
Malgré ces considérations, sachez que, globalement, l'album procure le plaisir que l'on cherche chez
Obituary ; il est plus que correct. Et si ce ne sont les diverses sonorités déjà citées qui ont pris un coup de vieux, ce "
World Demise" reste rudement efficace.
Certainement parceque c'est le premier que j'ai écouté d'Obituary. Mise à part ce côté nostalgique, y'a aussi une putain d'efficacité qui émane de ce disque. Je crois que je connais peu de disque aussi bien. C'est pas le genre que j'emmènerai sur une île déserte, mais je trouve qu'il a bien marqué son époque, et on était très nombreux à l'écouter à l'époque.
Moi j'arrive pas à lâcher Cause of Death et Slowly we Rot qui sont mes premiers à moi d'Obituary. Putain, ca y est ça m'a donné envie de les écouter...
Une empreinte indélébile.
Sinon pour ce world démise est très bon mais pour moi il ne passe pas avant par ceux cités plus haut et que thé end complète et back from thé dead.
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