Black Rose: A Rock Legend

Liste des groupes Hard Rock Thin Lizzy Black Rose: A Rock Legend
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Nom du groupe Thin Lizzy
Nom de l'album Black Rose: A Rock Legend
Type Album
Date de parution 13 Avril 1979
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album278

Tracklist

1.
 Do Anything You Want To
 03:53
2.
 Toughest Street in Town
 04:02
3.
 S & M
 04:05
4.
 Waiting for an Alibi
 03:31
5.
 Sarah
 03:32
6.
 Got to Give It Up
 04:24
7.
 Get Out of Here
 03:38
8.
 With Love
 04:38
9.
 Roisin Dubh (Black Rose) / A Rock Legend
 07:04

Durée totale : 38:47

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Thin Lizzy


Chronique @ wodulf

27 Janvier 2013

Le retour de Gary Moore pour un des meilleurs albums de Thin Lizzy

Black Rose est l’album qui marque le retour éclair de Gary Moore au sein de Thin Lizzy. Il est intéressant de remonter un peu le temps et revenir aux circonstances du départ de Brian Robertson.
Comme chacun le sait, c’est l’album Jailbreak qui a propulsé le groupe au sommet et lui a permis enfin de percer aux Etats-Unis ; l’album y atteint la 11ème place des charts US et le 45 tours The Boys Are Back in Town lui, y fait carrément un carton en atteignant la 6 ème. Le groupe s’envole donc aux Etats-Unis pour sa première grande tournée, malheureusement, celle-ci sera annulée à cause d’une sale hépatite attrapée par Phil Lynott.
Ce n’est que partie remise, car à la fin de cette même année 1976, le groupe décide d’y retourner pour promouvoir cette fois-ci l’album Johnny the Fox. Mais là, c’est Brian Robertson qui se blesse gravement à la main suite à une bagarre. Lynott ne voulant absolument pas rater cette deuxième occasion américaine, décide de le remplacer en faisant appel à son pote Gary Moore. Ce qui ne va bien entendu pas du tout plaire à Robertson qui ne participera que sur trois morceaux de l’album Bad Reputation (voir l’excellente chronique de Zaz Panzer pour beaucoup plus de détails).
Les tensions avec Robertson amènent inéluctablement un rapprochement avec Gary Moore. En 1978, Phil Lynott et Scott Gorham participent à son album solo Back On The Street et arrivent à le convaincre de rejoindre Thin Lizzy pour l’enregistrement de Black Rose.
L’album est enregistré à Paris entre décembre 1978 et février 1979. Mais dès le départ, Gary Moore semble ne pas être à l’aise dans cette ambiance plus liée à la fête et consommation de drogue qu’au travail en studio. Son départ définitif du groupe pendant la tournée US est d’ailleurs certainement lié au comportement désinvolte de Phil Lynott de plus en plus bouffé par la drogue. Quoi qu’il en soit, Black Rose s’inscrit parmi les meilleurs albums de Thin Lizzy.
Thin Lizzy aura toujours été un groupe un peu particulier : une musique pas toujours hard rock qui même si elle reste foncièrement rock, n’a jamais hésité à s’enrichir d’influences allant de la musique celtique au rythm’n’blues voir funky. Je dois avouer que cette richesse musicale a été un frein pour le hardos crotteux que j’ai toujours été. Des quatre albums de Thin Lizzy que j’ai eu, je n’ai à chaque fois aimé que les morceaux les plus hard.
Cependant, Black Rose est l’album de Thin Lizzy qui m’aura le plus marqué. L’album débute très fort avec deux morceaux bien hard : un « Do Anything You Want To » très entraînant mais surtout un très électrique et puissant « Toughest Street In Town » sur lequel on retrouve bien la patte de Gary Moore même si je le trouve quand même assez sage sur cet album au niveau du « dévalement de manche ». Mais cela ne l’empêchera pas d’ailleurs de faire étalage de tout son talent notamment sur un « Got To Give It Up » d’anthologie. Son association avec Scott Gorham est très bien mise en scène dans ce fameux duel de guitares celtiques sur « Rosin Dubh (Black Rose) A Rock Legend », là aussi un des grands morceaux de Thin Lizzy.
Même si ce disque se traîne ses deux petits boulets au pied – un « S.M. » assez imbuvable sur son rythme presque disco et bien entendu la fameuse reprise de « Sarah », morceau que je trouve complètement niais, ça reste quand même un putain d’album de hard rock. Puis cette voix !!! Le chant de Lynott dégage tellement de chaleur et d’émotion qu’il arrive à sauver les titres les plus fades du groupe, comme ceux mentionnés ci-dessus. Un des rares chanteurs de hard rock qui me fait à chaque fois accélérer mon rythme cardiaque, chose qui n’est peut-être plus recommandé à mon âge

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ZazPanzer - 27 Janvier 2013: J'avais 14 ans quand j'ai découvert ce vinyle dans la collection de la famille anglaise qui m'hébergeait lors d'un séjour linguistique; et je ne m'en suis évidemment jamais remis. Je préfère quand même la période Robbo car la prod de "Black Rose" est énorme mais un poil trop proprette, plus axée "single" que sur "Johnny" et "Bad Rep". Je suis d'accord avec toi concernant "Sarah", j'ai fini par m'y habituer mais c'est quand même bien cucul (contrairement à Changes - lol). Le clip est d'ailleurs marrant.
Concernant le départ de Gary, il est bien parti à cause des orgies décadentes qui avaient lieu backstage et qu'il ne supportait pas, d'ailleurs Scott consommait autant voire plus que Phil, encore un couple infernal et inséparable de Toxic Twins.
Et merci pour la page de pub, je te règle en espèces comme on a dit ;-)
Hibernatus - 27 Janvier 2013: C'est aussi mon préféré de Thin Lizzy. Et aucub titre ne me rebutte car comme tu le soulignes, la voix de Lynott transcende tout ! Et pour un vieil amateur de folk irlandais comme moi, "Roisin Dubh" a tout pour me transporter, et rien que pour ce morceau, ça vaut franchement le coup d'avoir ce disque !
ZazPanzer - 27 Janvier 2013: Tiens pour les connaisseurs et admirateurs de Robbo, je vais refaire de la pub pour un album méconnu que j'aime bien, "Dancing in The Rain" de Frankie Miller (1986) avec donc Robertson à la gratte et Simon Kirke (Free-Bad Co) à la battroche. Un très bon album de Rock pas non plus exceptionnel mais qui vaut l'investissement, une misère en vinyle et par contre difficile à trouver en cd à un prix raisonnable; je viens enfin de le choper. Frankie Miller c'est le second chanteur qui donne la réplique à Lynott sur la version studio de "Still In love With You" et c’est pour le défendre dans un bar que Robbo s'est fracassé la main, incident évoqué au début de cette chronique.
Bon attention on est loin du Hard Rock, quelque part entre Toto et Gallagher lol !
TDH75 - 04 Mars 2021:

« Black rose » est un album de grande qualité illustrant le retour en forme d’un des géants du hard rock.

Très dense, inspiré et homogène, « Black rose » contient tous les éléments qui ont contribué à la grandeur de Thin Lizzy, puissance et superbe accroche mélodique des guitares mais également chant de grande classe de Lynott, ici en tout point parfait.

« Black rose » rend ici superbement hommage au rock dans tous ces états et constitue un des meilleurs album des magiciens irlandais.

A recommander à tous les amateurs de rock classieux.

Chronique complète sur mon blog : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/03/black-rose-thin-lizzy.html

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Chronique @ Defnael

26 Juin 2008
Après un live de référence, Thin Lizzy propose certainement son meilleur album. Beaucoup se demandent ce qu'est un bon disque de Hard Rock en proposant des candidats pas toujours de très bon goût. Heureusement, la bande de Phil Lynott est là pour l'expliquer. D'abord l'essentiel est de savoir écrire de bonnes chansons et le bassiste noir, en fin songwriter, maîtrise le sujet. Il a déjà à son actif plusieurs pièces de choix comme "Jailbreak", "Sarah", "Rosalie", "The Boys Are Back in Town", "Cowboy Song" et j'en passe... Ensuite il est impératif de savoir s'entourer pour avoir le son. Là encore, avec Gary Moore comme guitariste (Brian Robertson s'en est allé), on a peu de chance de se tromper. Il ne reste plus qu'à mettre un paquet de feeling dans la boite et le tour est joué. "Black Rose" en est l'exemple parfait.

Ouverture majestueuse sur "Toughest Street In Town" bien entraînant pour se chauffer les tympans. Phyl Lynott expressif avec sa voix chaude et rocailleuse a la flamme. "Got To Give It Up" et ses guitares en tierces (spécialité du groupe) marque par son couplet et sa rythmique précise. Lynott y parle de sa dépendance à l'alcool. La reprise de "Sarah" très réussie est certainement la meilleure version de cette fabuleuse ballade pleine de tendresse.

On attaque enfin le titre épique "Robin Duh (Black Rose)" aux inspirations irlandaises. Le long chorus de guitare m'a scotché à l'époque. En entendant ça on ne peut s'empêcher de penser que des groupes comme Iron Maiden ont su exploiter le filon. Si tu aimes chevaucher les landes froides des pays nordiques sur ton fier destrier, enfourche ta monture et parcours ces vastes plaines. La conquête du royaume est à portée de main. Un des titres incontournables du groupe.

Enfin "Waiting For Alibi" (mon préféré) est une chanson parfaite au couplet entraînant et au refrain accrocheur. Il résume très bien mon état d'esprit de l'époque et l'enchaînement avec l'anarchisant "Do Anything You Want To" est une réussite.

Les autres titres sont tout autant réussis, entre le funky "S & M" et le joyeux "Get Out Of Here" on ne s'ennuie pas une seconde. La tournée qui suivra annoncera la décadence du groupe et on verra que le meilleur est passé. Mais avec cet album, Thin Lizzy signe une œuvre majeure dans le petit monde du hard Rock.

Album sans prétention, "Black Rose" restera un des disques de référence du genre. L'ambiance intimiste, les textes personnels faits d'offrandes et de partage ouvrent l'esprit de l'auditeur sur la vision du monde de Phil Lynott. Un monde humain avec ses qualités et ses défauts construit autour d'un rêve d'intégrité et de tendresse. Le genre d'univers que l'on n'oublie pas. Phyl Lynott restera dans nos cœurs.

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ZazPanzer - 06 Fevrier 2012: Les deux morceaux un peu plus faibles de l'album, c'est vrai, mais pas si mauvais. Tout le reste est énorme. Ahlala Elevator, pas fan de Gary, je secoue la tête de dépit ;-) Même pas Corridors of Power ? Tu ne seras pas étonné (rires) si je te dis que j'ai trouvé le BBM décevant, à part le sublime premier titre "Waiting In The Wings"...
samolice - 06 Fevrier 2012: Zaz : je trouve aussi que les 2 premiers T Lizzy sont moyens. Si tu n'es jamais allé au bout de l'album de 72, Sarah en est le dernier titre. Donc logique que tu ne l'ais pas entendu.
Enfin, je n'ai pas de filles (juste 3 gars) et donc encore moins de Sarah. Je voulais juste dire que le titre m'a touché au moment de la naissance de mon premier enfant.
Bon en revanche, j'ai presque failli avoir un Lemmy mais madame a mis le veto!!!!

Elevator : non seulement tu n'as pas de coeur mais en plus tu n'es pas fan de Gary Moore. Ah non pas ça!

Corridors of power, Victims of the Future et la trilogie des eighties Run for cover, Wild Frontier et After the war (surtout Run for cover d'ailleurs), c'est du très très lourd quand même.

Mais encore plus grand, le live de 84 "We Want Moore". Tout simplement exceptionnel en termes d'énergie. Gary est comme possédé.
Tu connais cet album?
ZazPanzer - 06 Fevrier 2012: Elevator connaît tout ! Mais il a trop écouté de Motörhead quand il était petit lol ! J'adore effectivement ce "We Want Moore" mais je lui préfère peut-être encore le terrible "Rockin' Every Night" de 86 à l'intensité hallucinante. Gary qui nous a d'ailleurs quitté il y a un an jour pour jour... Slainte mhath man.
Elevator - 06 Fevrier 2012: Attention, il y a de très bonnes choses dans les albums que vous avez cité, seulement je trouve que seul "Run for Cover" est vraiment excellent de bout en bout. Quand je dis que je ne suis pas fan, cela ne signifie pas non plus que je n'aime pas. Si on prend par exemple "Victims of the Future" et "Corridors of Power", je trouve que l'excellent côtoit le quelconque mais j'ai le plus grand respect pour Gary Moore.
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Chronique @ Kingeddie

07 Juin 2024

Black Rose of Dublin

J'ai coutume d'employer le superlatif "chef-d'œuvre" assez facilement, peut-être un peu exagérément selon les disques et leurs auteurs, mais la review que je suis en train d'écrire n'est en fait rien d'autre qu'un hommage à une œuvre magnifique (qui a dit chef-d'œuvre ?) qui trône dans mon top 5 depuis plus de 40 ans : "Black Rose" de Thin Lizzy. Tous les amoureux de la bande à Phil Lynnot ont la même difficulté à expliquer pourquoi ils sont à ce point viscéralement attachés à Thin Lizzy, sans doute une connexion métaphysique inexplicable, ou simplement une émotion sans équivalent déclenchée par la voix de Phil et les belles harmonies des twins guitares ...

L'histoire de Thin Lizzy est longue, parsemée d'embûches et de moments de grâce, de départs et de retours (ici c'est Gary qui revient !), de coups de sang et de coups de poing (ceux de Brian Robertson lui ont causé du tort!), d'amour et de drogues (la poudre signera sa perte), de fâcheries et de rabibochages avec la mort en ligne de mire...

Alors que le final countdown est déjà enclenché pour notre métis irlandais qui ignore que le Dieu Rock lui laisse encore un sursis, une goutte d'éternité pour exprimer son talent, c'est dans les studios Pathé Marconi à Paris en 1979 que va naître cette pépite, neuvième album du groupe. Lorsque débarque "Do Anything You Want" avec son duo basse -batterie pour la première fois, je ne sais pas vraiment dans quelle catégorie classer ce que j'entends ! L'essence même de Thin Lizzy, à défaut d'être un carburant, est concentrée dans cette liberté, loin des modes, presque à l'avant-garde, toujours singulière..
Les twins guitares qui entonnent ce phrasé tellement typique du quatuor me font chavirer : c'est du rock, un peu hard, un peu chaud, harmonique, c'est chaloupé, c'est exactement ce à quoi je ne m'attendais pas...
Cette basse, cette pulsation, c'est la colonne vertébrale de "Waiting for an Alibi', hymne "thinlizzien" caractéristique, avec ses soli magnifiques à la tierce, le genre de titre qui reste imprimé à tout jamais dans la mémoire ; c'est foutu, vous allez le garder dans la tête, mais qu'est ce que c'est beau !

Souvent les génies sont des "gamblers", des parieurs, des joueurs de roulette russe qui se plaisent à flirter avec la mort en utilisant tous les paradis artificiels pour y parvenir. Et Phil n'échappe pas à la règle : son alcoolisme et son addiction à la coke sont les thèmes de "Got to Give It up": "je dois décrocher" ; cette supplique douloureuse résonne comme un avertissement sans sommation, un funeste présage qui se réalisera en 1986...

Bien sûr, impossible de passer à côté du titre dantesque" Black Rose", air traditionnel irlandais agrémenté de soli fulgurants joués en alternance et en harmonie, sur un rythme crescendo, dans une débauche d'énergie et de batterie explosive, soit 7'04 de bonheur à l'état brut ; quand le plaisir est présent sur un disque, c'est comme un sourire au téléphone, ça s'entend...

Évidemment, j'aurais pu dire que chaque morceau a sa propre identité (ce qui est vrai !) et que c'est la marque des grands groupes, que l'immense Gary Moore éclabousse cette œuvre de tout son talent, que la section rythmique est survoltée (S&M entre autres !), que la production est impeccable, mais rien ne saurait traduire l'émotion qui jaillit lorsque le diamant est sur le vinyle, alors qu'il est déjà à l'intérieur du disque...

Cet album est aussi le rendez-vous de deux enfants terribles du Rock : Phil Lynnot et Gary Moore...ces deux-là s'adoraient jusqu'à la détestation ; après avoir composé ensemble le célébrissime "Parisienne Walkway"en 1978, ils se retrouvent sur ce brûlot qui les séparera une fois de plus jusqu'aux ultimes retrouvailles en 1983... Plus tard, dans les années 2000, Gary rendra un hommage poignant à son frère d'armes dans un concert tribute réunissant tous les anciens musiciens de Thin Lizzy...

Finalement, tout est résumé dans le titre et dans la pochette : A Rock Legend, ici c'est bien le groupe qui entre dans la légende et les gouttes de sang qui transpirent de la rose sont autant de larmes de nos regrets éternels, quand un mythe en rejoint un autre...
Si vous n'avez jamais écouté "Black Rose", il est encore temps (mais ne tardez pas trop !) vous y entendrez peut-être les murmures de ces cœurs brisés de la mythologie irlandaise, à moins que ce ne soit la complainte de ce petit métis, enfant du pays, bassiste et chanteur noir , à jamais disparu mais dont on peut admirer une belle statue sur Harry Street dans le centre de Dublin...

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melpo - 10 Juin 2024:

"Tous les amoureux de la bande à Phil Lynnot ont la même difficulté à expliquer pourquoi ils sont à ce point viscéralement attachés à Thin Lizzy, sans doute une connexion métaphysique inexplicable, ou simplement une émotion sans équivalent déclenchée par la voix de Phil et les belles harmonies des twins guitares ..."

C'est tellement vrai. Cet album dégage une montagne d'émotions.

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