Avatar Country

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Avatar (SWE)
Nom de l'album Avatar Country
Type Album
Date de parution 12 Janvier 2018
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album82

Tracklist

1.
 Glory to Our King
 00:51
2.
 Legend of the King
 08:17
3.
 The King Welcomes You to Avatar Country
 05:36
4.
 King’s Harvest
 03:55
5.
 The King Wants You
 04:20
6.
 The King Speaks
 03:17
7.
 A Statue of the King
 03:44
8.
 King after King
 05:07
9.
 Silent Songs of the King Pt. 1 – Winter Comes When the King Dreams of Snow
 03:34
10.
 Silent Songs of the King Pt. 2 – The King’s Palace
 04:37

Durée totale : 43:18

Acheter cet album

 $18.98  27,99 €  14,99 €  £37.41  $23.28  15,99 €  18,00 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Avatar (SWE)


Chronique @ hadsonners

01 Mai 2018

Attention à ne pas se reposer sur ses lauriers

Dire que cette chronique m'aura donné du mal est une blague... Pour la première fois depuis longtemps je n'ai pas envie de parler d'Avatar, et pourtant, depuis un peu plus d'un an, le combo tourne en boucle dans mes esgourdes. Il faut dire que peu de groupe peuvent réussir à placer trois albums excellents comme ça et avec en plus une progression constante.

Avatar, de Black Waltz et son concept freakshow qui posa les bases du concept du groupe jusqu'au grand et beau Feather and Flesh, en passant par un superbe Hail the Apocalypse, signa un sans faute ! Le groupe n'avait donc plus grand chose à prouver sinon qu'il se devait de maintenir ce cap d’excellence validé par ses deux précédents méfaits. Seulement voilà, ce coup-ci, c'est un peu la douche froide.

Il faut dire que les deux extraits présentés avant la sortie de l'album ne m'ont pas beaucoup convaincu... Le classicisme de '' A Statue of the King '' a certes fini par opérer mais ça sentait quand même un peu le réchauffé. Quant au lyrique et théâtral '' The Kings Want You '', il navigue entre le chaud et le froid, avec ce riff bancal, trop timide de toute évidence.

Pourtant, le début du disque me rassure immédiatement, les deux premières pistes (une fois passée l'intro assez fun) étant excellentes. '' Legend of the King '' avec ses huit minutes au compteur nous colle une baffe aussi directe que rapide ; c'est un déluge de solos supersoniques qui s'abat sur nous. Très mélodique et héroïque dans l'esprit, la technicité est de mise mais toujours au service de la musique. Avatar ne tombe donc jamais dans le démonstratif et c'est tant mieux. Le chanteur, pour sa part, est toujours aussi impressionnant, oscillant entre chant Death et chant clair de plus en plus lyrique, quoi que moins varié sur cet album. Le morceau qui suit '' The King Welcomes You to Avatar Country '' mélange savamment Country, Hard Rock et même Jazz lors d'un pont réalisé avec brio. Sorte d' AC DC sous trip complètement hystérique.

La suite du disque est un peu plus mitigée. Pas que ce soit mauvais, loin de là, mais pour la première fois, le groupe ne propose rien de neuf, il se répète même et on s'ennuie un peu... '' King Harvest '', par exemple, est très bon dans le style death tribal de bon aloi mais le riff principal est allégrement pompé sur le '' Roots Bloody Roots '' de Sepultura, ce qui empêche de l’apprécier pleinement. Dommage tant il y avait un réel potentiel pour cette chanson. Autre exemple : l'interlude '' The King Speak '' est, quant à lui, totalement dispensable ; marrant à la première écoute, soulant dès la troisième... Une erreur à éviter sur un album de dix pistes.

A l'inverse, les deux dernières pistes sont une réelle bonne idée : deux instrumentaux dont un premier totalement inattendu. Hommage évident à la Synthwave, " Silent Songs of the King Pt. 1 – Winter Comes When the King Dreams of Snow " est une bonne surprise mais encore une fois pas abouti, le groupe étant habituellement beaucoup plus audacieux. Sa suite, "Silent Songs of the King Pt. 2 – The King's Palace", fait la part belle aux guitares pour finir l'album, tout en gros riff, sorte de jam de fin entre les zicos. Pas mal mais toujours ce sentiment d'un manque de finition, de vite expédié. Où sont les cassures de rythmes, les breaks soudains et les ponts inattendus ?

Un album qui, pour ma part, m'aura laissé sur ma faim.

Ne nous méprenons pas, Avatar est toujours ce groupe brillant et unique, avec son monde, son identité et les codes et gimmicks qui en découlent. Cependant, attention à ne pas se reposer sur ses lauriers (fraîchement acquis).
Loin de l'audace de ses deux derniers opus, Avatar nous livre ici un bon album, court et compact, se parant de ses deux plus belles pièces à son début, la suite étant globalement en-deçà de ce que le groupe nous avait habitués. Espérons juste que le règne à venir se fasse sous le signe de l'inventivité.

Le Roi est mort Vive le Roi.

1 Commentaire

2 J'aime

Partager
David_Bordg - 03 Mai 2018:

assez d'accord avec ta chro! meme si ca reste très bon en dessas des deux opus précédents!

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ Eternalis

04 Fevrier 2018

L'opus est déroutant [...] Avatar joue à multiplier les styles et les influences tout au long de l’album.

Surprendre. C’est un véritable leitmotiv pour certains artistes qui cherchent constamment, années après années, à se réinventer et proposer de nouvelles choses.
Plus le temps passe et plus le défi devient logiquement complexe, à mesure que l’attente est grande, que la personnalité est définie et qu’on tente de mettre le groupe dans une case. Mais s’il y a un groupe qui grandi exponentiellement ces dernières années et qui parait impossible à coller dans une case préétablie, c’est bien Avatar qui joue à multiplier les pistes pour que chaque étiquette soit bien trop étroite pour lui.

Si le combo s’est formé au début des années 2000 et a gardé un noyau dur extrêmement stable (il n’y a qu’au poste de second guitariste que pas mal de monde a tourné finalement), c’est vraiment au début de cette décennie qu’il a explosé et s’est fait connaitre. D’abord avec un opus éponyme et surtout avec le monstrueux "Black Waltz" qui s’évertuait à casser les codes, offrant un mix improbable entre du metal gothique, du neo, du metalcore très sombre et violent, un soupçon de death, quelques passages atmosphériques et progressifs, le tout avec une image débridé et un frontman déjanté grimé en clown démoniaque. Un clown aux capacités vocales effarantes, passant du clair le plus pur au plus schizophrénique des hurlements en s’enfonçant parfois dans des graves caverneux et dépressifs au possible. Dire que l’intérêt porté au groupe découle de son personnage serait faire injure à la qualité musicale de ses comparses mais l’ignorer serait également une erreur tant son aura et sa qualité de frontman ont joué sur les performances live du quintette suédois.

"Feathers & Flesh" avait été un tournant majeur pour le groupe puisqu’il dévoilait un groupe plus adulte, plus mélodique et progressif mais surtout extrêmement mélancolique. Débarrassé d’une certaine rage adolescente et d’une noirceur plus directe, le groupe proposait de multiples ambiances et l’album fut un réel succès, bien que plus difficile d’accès. "Avatar Country" est, une fois de plus, une totale réaction de son prédécesseur et pousse le concept du bizarre et du loufoque encore plus loin. Car si le pays imaginaire que s’est créé Avatar avec le temps a déjà été évoqué, il est cette fois conté sur l’intégralité du disque avec un focus sur le roi immortel qui le gouverne (Johannes Eckerström y joue le porte-parole fou du roi, tandis que Jonas Jarlsby y est le roi, d’où son pseudo Kunger, « Roi » en suédois). Si tout ça vous semble parfaitement logique et sain, c’est que vous êtes prêt pour l’album !

Plus sérieusement, et plus musicalement dirons-nous, l’opus est déroutant, et ce à de multiples niveaux. Les premières écoutes sont difficiles et décousues, la tracklist (où le terme de « King » apparait sur chaque titre) est étrange et Avatar joue à multiplier les styles et les influences tout au long de l’album. Album dans un premier temps très court. Effectivement, les dix titres et 43 minutes au compteur ne sont qu’un trompe-l’œil puisqu’on y trouve une introduction, un intermède narratif de trois minutes et deux titres instrumentaux. Ce qui peut sembler maigre de prime abord. Puis le temps fait son œuvre, sans pour autant nous faire oublier les émotions si fortes que nous avait procuré le splendide "Hail the Apocalypse" en son temps.
"Glory to the King" débute dans sur une chorale burlesque chantant à la gloire du roi avant que ne déboule "Legend of the King", titre le plus long jamais écrit par les suédois (plus de huit minutes). Un riff néo-classique assez inhabituel ouvre le morceau, flamboyant et lumineux, accompagné d’un up-tempo à la batterie assez éloigné des rythmes lourds et sombres des précédentes livraisons. Johannes y prouvera l’intégralité de palette vocale puisqu’il chantera de toute la palette qu’il maitrise, et c’est peu dire que cette dernière est étendue. Un chant clair plaintif, un growl arraché, un autre bien plus profond ou encore des parties claires plus « chantées » et mélodiques, le clown sait un peu près tout faire et qualitativement, impressionne dans chaque catégorie. Les huit minutes passent finalement assez vite et semblent faite pour ouvrir les futurs shows, notamment le break scandé qui n’attend plus que le public pour gonfler en puissance, avant que n’en découle un solo au tapping auquel les suédois ne nous avait, là encore, jamais vraiment habitué. Ce sera le maitre mot de l’album. Aucun titre ne se ressemble. Chacun est un morceau d’histoire et de paysage à lui-seul. Faisait fi de toute cohérence d’album ou de concept, Avatar a tenté un pari osé de relier textuellement des styles qui sont finalement éloignés les uns des autres.
De cet introducteur très progressif, suivra le rock n’roll "The King Welcomes You To Avatar Country", flirtant parfois avec le country blues de saloon. Vocalement, la surprise est encore de taille puisque les premières mesures se rapprochent plus de Brian Johnson que de metal moderne. Si la chose est déroutante (voir décevante au début), le temps fait que le groove impressionnant insufflé dans la composition et son refrain dérangé emporte l’adhésion et on en vient même à espérer que le titre sera joué en live pour que l’on puisse danser dessus.

Sans faire de track by track, chaque titre donne une couleur différente et semble explorer un genre différent, un environnement bien distinct du royaume. "King’s Harvest" plonge dans les affres les plus death metal du groupe, par sa noirceur vocale et l’épaisseur du riff, rappelant les instants les plus sombres de "Black Waltz", tandis que "The King Wants You" se veut plus moderne, presque metalcore, par sa déconstruction et son riff saturé. "A Statue of the King" voyage dans des régions plus heavy metal, donnant davantage de place au chant clair et à des guitares plus ouvertes et lumineuses, laissant la place à des accélérations pleines de rage et de lourdeur. Les chœurs apportent quelque chose de presque parodique, aspect forcément au centre de "The King Speaks", malheureusement trop long et, malgré son humour, n’apportant pas grand-chose (si ce n’est trois minutes de blabla …). Quant à "King after King" (évoquant la résurrection du roi ainsi que, par extension, l’origine d’un royaume qui aurait existé avant même l’Egypte Antique, imaginez le programme !), il est un peu tout ce que Avatar sait faire, et nous ramène plus librement vers le dernier opus, la lumière en plus, l’espoir même tant le refrain possède un caractère sucré qui, loin d’être érigé comme un défaut, ouvre le groupe a des portes différentes.

Sauf que voilà, cela ne nous fait que six titres traditionnels pour un disque concept et c’est un peu maigre. "Silent Songs Of The King PT.1- Winter Comes When The King Dreams Of Snow" sonne réellement comme un intermède acoustico-electronique, très beau et planant, parfaite plateforme pour le décollage de "Silent Songs Of The King PT.2- The King's Palace" et son riff lancinant et très prenant, sur lequel des éléments viennent se greffer au fur et à mesure. Autant sur la partie I, le chant n’avait pas sa place autant ici, il y a de nombreux moments où Johannes aura pu apporter quelque chose de plus. On sent que Avatar a pris des risques, a voulu avant tout se faire plaisir et dérouter les auditeurs mais il nous laisse malheureusement avec une sensation de trop-peu, de faim qui, si elle se comble un tant soit peu avec une réécoute de l’album, reste dommageable.
Avatar Country se veut intéressant et représente vraiment un groupe à part, possédant de multiples casquettes et réussissant à rendre cohérent des éléments qui n’ont, à première vue, pas grand-chose à faire ensemble. Cet album étant une réaction au précédent, nous sommes donc en mesure d’attendre encore quelque chose de très différent pour le prochain. S’il faut plusieurs écoutes pour pénétrer le délire des suédois, les débuts étant un peu difficiles si l’on s’attend à un successeur de" Hail the Apocalypse" par exemple, il gagne ses galons au fur et à mesure et devient même attachant. Probablement ne marquera-t-il en revanche pas les auditeurs comme les trois précédentes galettes. Nous ne Regretterons finalement que cette longueur factice, quelques titres supplémentaires n’ayant pas été de trop …

5 Commentaires

12 J'aime

Partager
David_Bordg - 04 Fevrier 2018:

J’aime moins celui ci que les trois précèdents même si il reste très bon. Mais effectivement beaucoup trop court.Tu as oublié un mot ETERNALIS dans la phrase album dans un premier TEMPS tres court.

RaperKid - 05 Fevrier 2018:

Entièrement d'accord avec ta chronique ! Trop court, mais aussi très bon, moins marquant que les 3 derniers (probablement parceque trop courts aussi...). Cependant l'originalité est au rendez-vous, ils prennent des risques et puis finalement on s'y fait bien a cet album ! =P 

hadsonners - 05 Mars 2018:

Album décevant.

Peu, voire pas de prise de risque pour une musique en pilote automatique, après ses deux prédécesseurs c'est quand même un peu la douche froide.

Reste les trois premiers titres qui sont excellents, le reste bof.

 

vincysteria - 17 Mai 2018:

Décevant en effet cet album. Sur les dix titres, trois sont absolument inutiles (!!!). Vraiment trop court, ils ont fait mieux.

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire