Dance Devil Dance

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17/20
Nom du groupe Avatar (SWE)
Nom de l'album Dance Devil Dance
Type Album
Date de parution 17 Fevrier 2023
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album37

Tracklist

1.
 Dance Devil Dance
 
2.
 Chimp Mosh Pit
 
3.
 Valley of Disease
 
4.
 On the Beach
 
5.
 Do You Feel in Control
 
6.
 Gotta Wanna Riot
 
7.
 The Dirt I'm Buried In
 
8.
 Clouds Dipped in Chrome
 
9.
 Hazmat Suit
 
10.
 Train
 
11.
 Violence No Matter What
 

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Avatar (SWE)


Chronique @ Eternalis

03 Mars 2023

Avatar est tout, parfois un peu trop, mais surtout pour le meilleur [...]

“C’est peut-être à Satan de prendre les commandes non ? On a essayé tout le reste et le résultat n’est pas folichon n’est-ce-pas ?”
Johannes Eckerström - 2023 -

Les facétieux trublions suédois d’Avatar aiment jouer. Avec les mots. Avec les concepts. Avec les codes musicaux. Et ce n’est pas avec neuvième album (déjà !) que les choses vont changer. Disons-même qu’elles prennent une proportion encore plus importante, autant dans le grotesque, le loufoque, la variété et la prise de risques (relative) musicale liée à un nouvel opus plus varié que jamais.
C’est souvent bon signe mais cataloguer ou donner un style à Avatar est presque impossible. Puisant dans toutes formes d’expression, dévorant à tous les râteliers, se rattachant à d'innombrables époques ; le quintette verse autant dans le metal, l’indus, le heavy, le shred tout en incorporant des éléments électroniques, pop ou parfois funky, avec une belle brochette d’humour délurée (ou de mauvais goût, c’est selon) et d’auto-dérision.

Ce point était d’ailleurs un changement assez notable entre "Hunter Gatherer", sorti pendant la pandémie et après les premiers confinement, et son prédécesseur "Avatar Country". Plus sombre, évoquant l’aliénation mentale et notre chute décadente, l’opus était d’une noirceur surprenante et d’une agressivité bien plus impactante que son délirant prédécesseur (varié, concept autour du roi, très heavy metal dans l’esprit avec beaucoup de phases instrumentales). Il était une variation comme "Feathers & Flesh", très travaillé, en avait été une aux empilements de hits efficaces et explosifs que furent "Black Waltz" et "Hail the Apocalypse" (qui firent exploser le groupe à la face du monde).
"Dance Devil Dance", et son concept ésotérique (sauce série B) retrouve des lettres de second degré et Johannes n’hésite pas à évoquer la base satanique des textes de manière libre et légère. Le premier clip éponyme d’ailleurs, étonnamment violent, va en ce sens mais révèle beaucoup d’informations sur la logique musicale qui a animé la création de cet opus.

John Alfredsson (batterie) a déclaré dernièrement que "Hunter Gatherer" n’était pas assez dansant, et que le nouvel opus rectifiera ce point. Effectivement, la cloche qui ouvre le premier titre dévoile d’abord un riff plutôt catchy et surtout une production dantesque de puissance (enregistrée en pleine forêt, dans le néant de la Suède), très rugueuse avec un vocaliste une fois de plus en grande forme, se permettant entre les passages hurlés des envolées très heavy metal (ces cris à la UDO) et des phases bien plus mélodiques pour apporter une dimension mélodique et accessible évidente, sans pour autant vendre sa musique sur l’autel du diable (enfin … façon de parler).
"Chimp Mosh Pit" va bien porter son nom et continuer sur un riff groovy, un gros “Uh” pour ouvrir le morceau et surtout, cette aliénation vocale qui permet à ce clown fou de passer d’un registre heavy à du growl death en passant par des couplets plus scandés. Johannes est unique et Avatar en profite pleinement pour faire de ce titre, dont le riff aurait pu être sur un Machine Head de la fin des années 90, une véritable bombe de metal moderne. Une bombe. Définition du terrifiant "Valley of disease" qui suit, carrément death metal, radical, violent, sombre et plus percutant que jamais. Les couplets sont agressifs et abrasifs, les riffs lourds, les arrangements sont d’une froideur industrielle et la puissance de la production renforce le mur véritable mur que l’auditeur se prend en pleine tronche (le riff qui intervient après les sonorités électroniques fait mal).

Cette agressivité, héritage du précédent disque et d’une volonté de laisser s’étendre une certaine négativité et folie, est encore plus condensé et percutante que sur "Hunter" ou "Hail the Apocalypse" car elle n’est pas constante, mais focalisé sur quelques titres. "Do You Feel in Control ?" est très extrême, avec un riff qui peut faire penser à du Strapping Young Lad (le vocaliste n’a jamais caché son admiration pour Devin Townsend) et un blast beat qui tabasse. Il en va de même pour le cru "Clouds Dipped in Chrome", monolithique et carrément death (excepté ce break neo que le Slipknot des débuts n’aurait pas renié), bien peu sautillant ou dansant. Néanmoins, à l’inverse de son prédécesseur, Avatar renverse complètement la table sur certains titres, provoquant cette variété salutaire (pour ceux qui trouvait "Hunter Gatherer" trop compact). Évidemment, il y a le déjà connu "The dirt I’m buried in" et ses guitares funky, magnifiquement mises en lumière par un refrain propre à faire chanter les foules et une performance vocale impériale de son clown rieur. On retiendra aussi un superbe solo, ces derniers étant aussi de retour en force dans l’album !

J’avoue avoir été moins réceptif au loufoque "Gotta Wanna Riot" et son riff big rock, son tempo binaire mais il faut avouer qu’il apporte, là aussi, beaucoup de change. "Hazmat Suit" lui possède une énergie punk et des parties de guitare plus proche de Motörhead pendant que "On the Beach" rappelle à l’époque plus moderne et racé de Black Waltz (on pense à "Torn Apart" par moment).
Quoi de mieux que de terminer en duo ? C’est avec la chanteuse Lzzy Hale (Halestrom) que la réplique est donnée sur "Violence no Matter What" et son refrain scandé et hurlé propre à déchirer les festivals. Les couplets sont d’abord le moment pour les deux d'entremêler leurs voix entre mélodie et agressivité avant que le morceau se fasse lourd, syncopé en hurlant de façon répétée le titre de la chanson. Et quel pied !

Contrat rempli avec cette danse diabolique. Avatar démontre encore une fois son talent, la variété de son travail et qu’ils étaient bien loin de n’être qu’un feu de paille. Tour à tour trippant, flippant ou déluré. Brutaux, mélodiques ou funky. Fous, équilibrés ou bien élévés. Avatar est tout, parfois un peu trop, mais surtout pour le meilleur. Ils suivent leur chemin, sans trop dévier, avec des variations salutaires et de nouvelles pépites à intégrer à leur setlist. La voie d’un groupe qui dure et s’inscrit dans le temps …


2 Commentaires

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Groaw - 03 Mars 2023:

Oh non, je voulais le chroniquer celui-ci, tu m'es passé devant :'(

Du coup, rien à redire, je suis en phase en tout point sur ton écrit

Eternalis - 05 Mars 2023:

Ah ... Il m'est arrivé la même chose avec le dernier In Flames laugh (et Delain mais je savais que Eric allait s'en occuper). 

Tant mieux si on est d'accord. Sinon tu aurais pu faire un autre texte avec un second point de vue !

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