01011001

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17/20
Nom du groupe Ayreon
Nom de l'album 01011001
Type Album
Date de parution 23 Janvier 2008
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album282

Tracklist

DISC 1
1. Age of Shadows 10:48
2. Comatose 04:27
3. Liquid Eternity 08:10
4. Connect the Dots 04:13
5. Beneath the Waves 08:27
6. Newborn Race 07:50
7. Ride the Comet 03:29
8. Web of Lies 02:50
DISC 2
1. The Fifth Extinction 10:29
2. Waking Dreams 06:32
3. The Truth Is in Here 05:12
4. Unnatural Selection 07:16
5. River of Time 04:25
6. E=MC2 05:50
7. The Sixth Extinction 12:19
DVD (Limited Box Edition)
. Behind the Scenes (Making-of 01011001)
. Beneath the Waves: CGI Movie
. Guide Demos (ft. Arjen on vocals)
. Recording Drums (Ed Warby's Session)
. Bloopers
Bonustracks (Japanese Release)
. 2 Arjen Guide Vocal (Plus One Exclusive, Unavailable Anywhere)
Total playing time 1:42:59

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Ayreon


Commentaire @ Defnael

21 Fevrier 2008
Les chroniques de cet album majeur sont légion sur internet. Je vais donc essayer d'être le plus explicite possible et de synthétiser les informations que j'ai pu glâner ça et là sur le sujet.

Pour ceux qui ne connaissent pas Ayreon, il est utile de préciser que ce groupe n'en est pas un. En effet, le créateur de ce concept est Arjen Lucassen qui propose régulièrement des opéras rock composés chez lui et dont il joue la plupart des parties. Ensuite, il réunit autour de lui la crème des musiciens et chanteurs pour les faire enregistrer dans son studio personnel et il enfante des albums pour l'instant toujours réussis.

Dans 01011001 nous retrouvons pléthore de musiciens (cités plus bas) qu'Arjen Lucassen utilise à merveille et parfois à contre-emploi. Le grand créateur sait doser les efforts de ses sujets et certains passages sont carrément jouissifs. Enfin, signalons qu'Arjen se sort doucement de graves problèmes de santé et a réalisé cet album en à peine un an. Si on n'approuve pas le résultat on est tout de même obligé de saluer le travail de titan que cet opus a dû demander.

Depuis ma découverte d'Ayreon je vais de surprise en surprise. Je passe rapidement sur "Into the Electric Castle" qui est un disque incontournable pour tout amateur de rock progressif, tout comme "The Dream Sequencer" d'ailleurs et j'en arrive à "The Human Equation", l'album précédent, qui m'avait fait une forte impression. Mais le thème de cet opéra rock ne me touchait pas énormément.

Pour 01011001 c'est une toute autre histoire. Pour résumer le synopsis :

- Une race d'extraterrestre (les Forevers), esclaves de leur technologie, décident de retrouver leurs sentiments perdus en étudiant la race humaine.

Aujourd'hui, beaucoup de gens se posent des questions sur nos origines et on voit certaines thèses révisionnistes sur l'évolution de notre espèce ou des théories assez barrées circuler sur internet. Arjen a su utiliser ces informations pour créer une histoire de science-fiction qui réunit presque tous les anciens disques d'Ayreon. On retrouve en effet des situations, des personnages, les Forevers dans les autres opus du "groupe".

Pour finir avec l'introduction, dans cet univers très riche, il faut savoir que chaque chanteur joue en général un rôle défini dans les scénarios imaginés par Lucassen. Chacun intervient donc à plusieurs reprises durant les albums et ici, ils sont séparés en deux catégories : Les Humains et les extraterrestres (Forever). On imagine donc assez facilement le casse-tête que l'enregistrement à dû être. Réunir tout ces intervenants en même temps est évidement quasiment impossible. Chacun leur tour, ils ont donc défilé chez Arjen pour enregistrer leurs parties respectives. La batterie est, au final, le seul instrument qui fut enregistré à l'extérieur du studio personnel de Lucassen. Tout ça pour en venir au son incroyable de cet album. Non content d'être un musicien talentueux, un compositeur inspiré (il est à l'origine de plusieurs autres projets dont Stream Of Passion ou Star One), un arrangeur ingénieux, Arjen est un producteur remarquable.

Bon, on pourrait disserter pendant des pages sur le pourquoi du comment, sur le choix de tel chanteur plutôt que tel autre ou sur les sons de synthés très industriels. Mais au final ça risquerait de rebuter le néophyte à qui s'adresse en priorité cette chronique. Le but premier étant de ne pas passer bêtement à côté d'un chef-d'oeuvre ou du moins, d'un disque de grande classe, un disque de première catégorie, un disque exceptionnel.

Venons-en au fait ! trois solutions s'offrent à toi petit scarabée : Une version normale, une édition limitée et une édition spéciale avec un DVD en bonus. Personnellement j'ai opté pour la troisième solution. Le DVD contient certains titres joués par Arjen Lucassen seul, un clip de Beneath The Wave en image de synthèse mais surtout une sorte de making of de 3/4 d'heure très intéressant. On y retrouve Arjen présentant chaque intervenant puis on voit des scènes d'enregistrement, de déconnade, d'accueil à l'aéroport pour terminer sur les musiciens et chanteurs eux-même qui commentent leur expérience sur ce projet. S'ajoute à ça un petit film de 15 minutes sur le travail de Ed Warby (batteur) que l'on suit en studio. Passionnant également. Sa directive principale étant de jouer entre John Bonham (Led Zeppelin) et Neil Peart (Rush)... Bon courage à lui.

Dernières petites précisions : Le code 01011001 (le titre de l'album) veut dire : Y. Le premier disque de cet opéra rock s'intitule Y (le nom de la planète des extraterrestres (les Forever)) et le deuxième Earth (la terre).

Une fois que tu as fait ton choix, tu rentres chez toi et tu te prépares à prendre une grosse claque dans ta face mais tu ne le sais pas encore (sauf si tu as lu ma chronique avant... Ce qui laisse entendre que tu es particulièrement malin). Enfin, tu insères le CD dans ton lecteur et tu pars pour un grand voyage.

L'album s'ouvre sur "Age Of Shadows" (première claque en perspective). On entend des bruits de machines qui se mettent en marche et un gros riff de guitare vient appuyer le rythme sur une batterie carrée. La puissance se déchaîne sur une suite de breaks avant que les chanteurs n'interviennent. Les extraterrestres racontent qu'ils ont perdu leurs racines, qu'ils ne ressentent plus d'émotions, qu'ils n'ont plus d'espoir. Des choeurs genre opéra s'envolent pour le premier passage du disque, époustouflant! Arrive alors Jonas P. Renkse, royal, qui nous entraîne dans une lente mélopée gothique magnifique. Je ne citerai pas tout les noms des intervenants. Pour cela, reportez-vous soit au feuillet du CD soit à ma traduction en français que vous pouvez télécharger en bas de page. Le point d'orgue, à mon avis, se situe quand les voix s'entremêlent sur le texte yes no yes no no / 0 1 0 11 0 / off on off on on... Une super idée pour faire référence au numérique et aux codes binaires.

"Comatose" où Jorn Lande est utilisé à contre-emploi (puisqu'il a une partie très douce) et fait des merveilles. Ce titre très calme accompagné juste par un synthétiseur minimaliste est sublime. C'est une sorte d'ode à la somnolence. La mélodie envoûtante trotte en tête pendant plusieurs jours. Il est très courageux de la part d'Arjen de mettre en deuxième position un titre si décalé alors qu'on l'attend dans un univers plus metal. Ça surprend et c'est ce qu'on attend d'un grand disque.

"Liquid Eternity" est un de mes titres préférés (tout en sachant que pour moi, il n'y a pas vraiment de faiblesse sur cet album), gros riff, mélodie superbe et chanteurs à couper le souffle (spécialement Magalie Luyten qui illumine l'album de sa voix incroyable et Tom Englund qui torpille le refrain de son puissant organe). Mais lorsqu'on croit avoir tout entendu, la tension retombe et un thème mélancolique, repris au violon, soutenu par un son d'orgue (style Hammond), commence une lente montée progressive splendide. Je préfère ne pas tout dévoiler et me taire sur la fin. Les extraterrestres racontent ici leur désespoir.

"Connect the Dot." se passe sur Terre. On verra ainsi durant l'album que l'on voyage d'une planète à l'autre suivant le morceau. Ici Ty Tabor nous raconte son quotidien d'accroc à internet dans une chanson simple au refrain accrocheur. Ce récit terre à terre, annonce "Beneath The Waves", la claque suivante. Nous retournons sur Y (la planète des E.T. pour ceux qui ne suivent pas) où nous avons droit à une description de l'environnement aquatique des Forevers. Un texte limpide et contemplatif qui traite de la mémoire et des souvenirs des extraterrestres, quand leur planète était agréable et belle. La musique est planante, aérienne... Un montée progressive nous entraîne vers une prise de conscience des E.T. qui décident d'agir pour survivre.

"Newborn Race" un titre très folk, inspiré sans doute par Led Zeppelin, nous explique comment les Forever choisissent de partir explorer l'espace en quête d'une solution à leurs problèmes. Ils imaginent envoyer leur ADN sur une comète puis la détourner de sa trajectoire pour qu'elle s'écrase sur Terre et donne naissance à une nouvelle espèce (nous, les humains !).

C'est sur "Ride The Comete" que les extraterrestres mettent leur projet à exécution. Enorme titre ou Magalie Luyten déchire tout. Le refrain est simplement divin. Les choeurs insidieux et spatiaux donnent vie aux extrémophiles dont on parle dans la chanson. Un titre court mais ultra efficace et bien rock'n roll (même metal).

"Web Of Lies", l'intermède acoustique à consonance irlandaise (avec flûte et violon s'il vous plaît), est un duo amoureux sur internet (donc à nouveau sur Terre), entre Simone Simons et Phideaux Xavier. Très joli (le titre pas Phideaux Xavier... Je lui préfère nettement Simone Simons... Mais bon, passons...).

"The Fifth Extinction" décrit l'arrivée de la comète sur Terre et la disparition des dinosaures, vue par les Forevers qui retrouve enfin un espoir. Titre très représentatif d'Ayreon, de l'excellent Metal Progressif, à la fois puissant, mélodieux et aérien. Le thème folk/metal/irlandais est particulièrement bien trouvé. Dans le même esprit que "Loser" sur "The Human Equation" mais en beaucoup plus court. On retiendra surtout le travail incroyable sur les voix qui s'entrecroisent durant une bonne partie du morceau.

"Walking Dream" semble tout droit sorti d'un disque d'Alan Parson Project. Très calme, on retrouve pourtant rapidement la touche d'Arjen quand Anneke van Giersbergen intervient. L'ADN se propage et la conscience humaine s'éveille peu à peu. Cette chanson a quelque chose de magique. Le solo de clavier de Thomas Bodin est superbe. Et on enchaîne rapidement avec "The Truth Is In Here" ou Arjen est interné dans un hôpital psychiatrique et délire, alors que Liselotte Hegt, son infirmière, le pousse a prendre ses médicaments. Il faut signaler que ce titre est particulièrement drôle quand on sait qu'Arjen sort d'une dépression. Cette pratique d'auto-dérision apporte encore une touche de second degré vraiment géniale. Surtout que la musique est un peu joyeuse, folk et le texte est carrément barré.

"Unnatural Selection" est peut-être le maillon faible de l'album. Pourtant le texte est primordial. En effet, les Forevers se rendent compte que les humains prennent la même direction évolutive qu'eux. Il comprennent que leur création est inutile, que nous ne sommes efficaces que dans la guerre, la pollution et la destruction. La musique est très théâtrale et heureusement qu'il y a un gros riff salvateur qui vient un peu rythmer le tout.

"River Of Time" est une bonne occasion pour reprendre une petite claque. Un petit morceau prog. rock super bien foutu, avec une mélodie sympa, un thème irlandais entraînant et deux chorus (violon et flûte) incisifs. On ne s'ennuie pas une seconde (qui a dit qu'il s'ennuyait à l'écoute de se disque ?). Les Forevers décident d'intervenir sur notre évolution.

"E=MC2" Les E.T. nous envoient des images par télépathie... On comprend pourquoi Arjen avait l'impression d'être surveillé et de voir des choses dans "The Truth Is In Here". J'adore particulièrement le passage chanté par Marjan Welman qui donne une certaine respiration dans ce morceau tragique. Le chorus de Michael Romeo est superbe !

Pour ne rien vous cacher, la dernière claque est magistrale. "The Sixth Extinction" qui clôt l'album est peut-être le meilleur de cet opéra rock. Les Forevers décident de nous sauver de notre malheur, de notre propre auto-destruction en nous supprimant. Rien à dire de plus sauf que la fin est sublime. Un des meilleurs titres de Metal progressif que je connaisse.

Pour conclure je dirai que 01011001 d'Ayreon mérite une place dans toutes les discothèques d'amateur de Rock Progressif et de Metal. Ce sera sans doute mon coup de coeur de l'année car je ne vois pas quel disque pourrait venir le détrôner. Mais si c'est le cas tant mieux, j'adore prendre des bonne claques comme ça. Allez, je vous laisse vous ruer sur les derniers exemplaires avant que cet album devienne culte. A 41 ans j'ai écouté pas mal de disques et très peu m'ont fait un tel effet. Quand on entend ça on est content de vivre ! Merci Arjen.


TRADUCTION DES TEXTES :

J'ai réalisé une traduction intégrale en .pdf de l'album en français téléchargeable à cette adresse :
http://www.lafrenchradio.com/Ayreon-01011001-French.pdf


LES FOREVER :
• Hansi Kürsch (Blind Guardian, Demons & Wizards) (Celtic cross)
• Daniel Gildenlöw (Pain of Salvation)
• Tom S. Englund (Evergrey) (Lightning bolt)
Jonas Renkse (Katatonia) (Pentacle)
• Jørn Lande (ex-Masterplan, ARK) (Crow)
• Anneke van Giersbergen (Agua de Annique, ex-The Gathering)
• Steve Lee (Gotthard)
Bob Catley (Magnum) (Pinwheel)
The Gathering Jansen (After Forever, Star One)
• Magali Luyten (Beautiful Sin, Virus IV) (Crescent)


LES HUMAINS :
• Simone Simons (Epica)
• Phideaux Xavier
• Wudstik.
• Marjan Welman (Elister)
Arjen Anthony Lucassen
• Liselotte Hegt (Dial)
Ty Tabor (King's X)

LES MUSICIENS :
Arjen Anthony Lucassen - Guitare, Claviers, Synthétiseurs, Basse, Programmation
• Ed Warby (Gorefest) - Batterie et Percussions
Lori Linstruth (ex-Stream of Passion) - Guitare solo sur "Newborn Race"
Michael Romeo (Symphony X) - Guitare solo sur "E=MC²"
Derek Sherinian (Planet X, Yngwie Malmsteen, ex-Dream Theater) - Solo de Clavier sur "The Fifth Extinction"
• Tomas Bodin (The Flower Kings) - Solo de Clavier sur "Waking Dreams"
• Joost van den Broek (After Forever) - Piano et solo de Clavier sur "The Sixth Extinction"
• Jeroen Goossens (Flairck) - Flûtes
• Ben Mathot (Dis) - Violons
• David Faber - Violoncelle

40 Commentaires

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kryzos - 29 Avril 2009: Très bel album effectivement. Ta chronique m'a donné envie de me le procurer et quelle claque. Merci pour ta chronique bien longue mais bien efficace. Dark O un peu retord...comme souvent finalement(vu à plusieurs reprises sur SOM...). Mais bon ça met un peu d'ambiance.Et finalement tous les posts de Dark Omens, ben c'est beaucoup plus long à lire que la chronique elle même...
Merci Defnael, finalement certains servent peut être mieux SOM que d'autres...
Ah j'attend la chronique de Dark Omens avec impatience... Si cet album est si banal,j'aimerai bien connaître les arguments dans une chronique concise car j'ai pas eu la force de lire tous les posts... Merci d 'avance
dark_omens - 24 Septembre 2009: Impossible pour moi de chroniquer ce disque, ça m'obligerais à le réécouter. Je n'arrive pas à me résoudre à m'infliger une telle torture...
Adarkar - 12 Septembre 2010: Bravo pour la chro elle est super ... elle arrive pas au niveau de l'album mais faut pas trop en demander quand même
Jglukn - 05 Juillet 2013: Faisant abstraction des grands débats tenus ci-dessus, je viens déposer mon grain de sel : quand tu parles au premier degré des morceaux qui se déroulent sur Terre (Connect the Dots, Web of Lies et The Truth is in Here), je pense que tu passes à côté de l'essentiel. J'ai tendance à considérer ces morceaux comme les plus grosses claques dans la gueule de cet album, en tant que montagnes d'ironie.

Dans Connect the Dots, à propos de la société de consommation, et l'inconscience générale. J'aurais bien repris toutes les phrases en mettant en avant la décadence de l'humanité, mais comme je le dis, c'est toutes les phrases. Mais ne serai-ce que le refrain, "on sait tous, mais on va pas faire le lien" au sens "maintenant que vous nous avez fait chier, laissez-nous continuer à vivre sans rien changer" est déjà bien assez révélateur...

Et dans Web of Lies, de quel amour est-il question, moi je vous le demande ! Entre la nymphomane soit-disant romantique qui se dit amoureuse d'un type dont elle ne connait rien et ce même type qui la juge à ses photos en lui disant qu'à force de célibat il est en manque, je ne sais pas lequel relève le niveau... Surtout quand Simone (même si ce n'est pas elle) envoie le même message à un autre, en changeant simplement les initiales !

Enfin dans The Truth is In Here, Arjen est le seul à "ressentir" la présence des Forevers, et plutôt que d'écouter l'avertissement, les autres le prennent pour fou, tentent de le ramener à ce qu'ils pensent être la réalité et l'internent.

Voilà, tout ce message est peut-être lourd et inintéressant, tout ceci est peut-être évident et a peut-être déjà été dit, mais dans ces cas je suis passé à côté...
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Commentaire @ Koinzell

14 Juin 2008
C'est une grande première pour moi, en effet, 01011001 est mon premier album d'Ayreon, il s'agit également de ma première chronique sur Spirit Of Metal ^^.

Au lancement du premier CD je découvre un univers qui m'est familier. Etant fan de Heavy Metal, j'adhère totalement à la musique d'Arjen Lucassen. J'écoutais déjà le projet Avantasia de Tobias Sammet, mais c'est la première fois que je trouve pareille intensité dans un album de ce style.

Tout commence avec le titre "Age of Shadows" et son introduction puissante qui nous fait entrer instantanément dans le vif du sujet. Les riffs de guitares sont accrocheurs, les mélodies de synthé entrainantes et les parties de batterie lourdes et pourtant purement Heavy.

Concernant le chant on découvre alors les différents styles qui font la force de cet album, à la fois Heavy avec Steve Lee, lyrique avec Floor Jansen, en passant par le gothique/mélancolique avec Anneke Van Giersbergen. Ce premier titre de 10:47 minutes est pour moi l'un des plus intenses de 01011001, bien que la quasi-totalité des morceaux le soient en réalité.

La structure et l'histoire de ce concept-album se mettent rapidement en place avec "Comatose", second titre, plus calme, chanté exclusivement et merveilleusement par Anneke Van Giersbergen et Jorn Lande. J'ai beaucoup apprécié de morceau, les deux voix étant en parfaite osmose.

Vient alors "Liquid Eternity", dans la lignée de "Age Of Shadows", encore un pilier de 01011001, où les différents styles de chants se mêlent et génèrent alors un titre qui prend aux tripes de par son immensité et son refrain qui semble être un hymne.

L'aventure se poursuit avec "Connect The Dot.", chanté par Ty Tabor, bon morceau que je qualifierai de Heavy Rock.

"Beneath The Waves" prend le relai et nous présente alors un titre atmosphérique saturé d'émotions jusqu'à la moitié, où une montée en puissance se fait et pendant laquelle les chanteurs/chanteuses reprennent ensemble un couplet, le chant d'Hansi Kürsch accentuant le tout.

Après ce morceau arrive "Newborn Race", une entrée teintée d'une mélodie folklorique suivit d'un passage plus Funk/Rock pour enfin terminer sur un bon passage Heavy.

C'est alors au tour de "Ride The Comet" de nous prendre aux tripes, et le morceau y parvient sans mal. La voix de Magali Luyten est absolument impressionnante. J'ai adoré le final avec cette montée en puissance des voix, ainsi que l'accélération des guitares et de la batterie.

Ce premier CD se conclut par "Web Of Lies", chanté en alternance par Simone Simons et Xavier Phideaux, cette ballade voguant sur des mélodies de type folk.

Je lance par la suite le second CD. Je découvre alors "The Fifth Extinction" qui deviendra mon morceau favori de cet album magique. Ce titre de 10:29 minutes, composé de plusieurs sous-parties, rejoint les piliers de l'album. La diversité des styles de chant crée une ambiance unique dont seul Arjen Lucassen détient le secret. Les passages mélodiques de synthé et de guitare s'associent parfaitement aux puissantes parties de batterie d'Ed Warby.

On enchaine avec "Waking Dreams", dans le style de "Comatose". Ce titre m'a également beaucoup plu. La batterie arrive au moment propice et accentue l'intensité du morceau pour nous introduire aux solos de synthé de Tomas Bodin.

Vient ensuite "The Truth Is In Here". Malgré son côté répétitif, le thème mélodique de type Irlandais ainsi que le refrain font de ce titre un bon morceau.

L'aventure continue avec "Unnatural Selection". Dans l'ensemble, le titre est moyen. Je ne retrouve pas la magie et l'intensité du reste de l'album, excepté dans les refrains et sur la fin.

Nous poursuivons avec "River Of Time", excellent thème folklorique dans l'esprit de "The Truth Is In Here", chanté par Hansi Kürsch, où j'ai l'impression d'écouter un titre de Blind Guardian, ce qui est loin de me déplaire.

"E=MC²" vient juste après. J'ai retenu de ce morceau le très bon solo de guitare de Michael Romeo, en dehors de quoi le titre est assez répétitif et plutôt moyen.

Enfin, vient "The Sixth Extinction", ultime morceau de ce CD et donc de l'album. Comme je l'imaginais, il s'agit d'un autre titre phare de 01011001. Coupé en plusieurs parties, il ne dérive jamais de son thème voir du thème général de l'album. J'ai beaucoup apprécié le passage piano-chant type Queen à la moitié de la musique. Le morceau se poursuit par de nombreuses mélodies avec un excellent solo de synthé de Joost Van Den Broek entre-temps. Enfin, arrive le final, lancé par un thème joué au départ uniquement par des violons et rapidement rejoint par la batterie. Il monte en puissance et les chanteurs/chanteuses nous dévoilent alors tout leur talent. Il s'agit d'un des plus beaux final de Metal Progressif que j'ai écouté, si ce n'est le meilleur. Il est à la hauteur de l'album, fantastique. Nous noterons les intenses alternances de chant qui prennent aux tripes, Steve Lee étant particulièrement impressionnant.

Malgré l'excellente chronique de Defnael, j'espère que celle-ci vous aura été utile, j'ai eu pour objectif de présenter l'album d'un point de vue néophyte concernant la musique d'Ayreon.
Cet album fut plus qu'une agréable surprise, il m'a permis de découvrir l'univers d'Ayreon dans toute sa splendeur.
Vous l'aurez compris, le maître mot pour résumer est "intensité". Donc, si vous aimez le Heavy, le Prog, ou tout autre style mélodique avec de grand(e)s chanteurs/chanteuses, ne doutez plus et courrez l'acheter.

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Eternalis - 14 Novembre 2008: Ta chronique est très bonne!! En revanche, je dois avouer ne pas avoir été emporté comme toi par cet opus, hormis sur les extraordinaires "the fifth..."et "the sixth extinction" ainsi que "age of shadows", les longs morceaux donc!
ceux-ci sont intenses et originaux mais le reste me laisse un arrière gout de remplissage malheureusement (comparée aux Avantasia dont tu faisais très justement allusion).

En revanche, si je devais moi te donner un album à écouter en priorité de leur discographie, ce serait Flight of the migrator car je le trouve très expérimental et encore plus spaciale que celui-ci!!
Un grand chef d'oeuvre et là un 19 que je trouverais tout à fait justifié.
 
GLADIATOR - 27 Novembre 2008: 1ère chronique...néophyte...? alors bravo et merci ! Glad.
kryzos - 07 Juin 2009: Bon album c'est clair. Je ne me suis pas penché sur Into the Electric Castle. Par contre j'ai touché à The dream Sequencer et Flight of the Migrator. The Dream... m' a complètement conquit, absolument fabuleux... Merci pour la chronique
Albireo - 03 Avril 2011: Album qui m'emporte totalement à chaque fois que je l'écoute !
Juste une remarque par rapport à cette chronique excellente : "Unnatural selection" est pour moi dans le top 3 de cet album alors que "The sixth extinction" commence bien mais tombe vite dans un méli-mélo confus dont je n'arrive désespérément pas à démêler. Comme quoi.... ;-)
Ayreon a acquis une maturité incroyable depuis "The human equation" et Arjen compose des albums carrément géniaux avec très peu de faiblesses ou fausses notes !
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Commentaire @ fabkiss

26 Novembre 2008

Je vérifie pour la ixième fois : 2008 qu’il y a marqué. Pas de doute, ce 01011001 est sorti trente ans trop tard. Mais, en même temps, il n’aurait pas eu ce son à cette époque. Mais cette petite différence, vaut-elle à elle seule tout le tintamarre qui accompagna la sortie du septième album d’Ayreon ? Pourtant, Dieu m’est témoin, que j’ai aimé ça, le Prog, et j’aime toujours, à l'instar d'Alan Parson, le Floyd, Rush, Styx, Genesis, Meat Loaf, ELO etc… Mais le Prog, n’a plus de Progressif que le nom, ça fait trente ans qu’il ne progresse plus. Un peu comme quand le Heavy Metal est devenu Power Metal, Le Metal Prog s'est enfermé lui-même dans ses propre carcans, ses canons esthétiques immuables.

Bon, je ne parle que pour cet album, étant le seul d’Ayreon que je possède, je ne peux donc le placer sur une échelle au regard de la discographie de ce groupe. Cette chronique, n’est que l’avis d’un auditeur lambda qui écoute un album au regard de ce qu’il connaît du genre auquel se réfère le groupe écouté. Et, ne prenant la kyrielle de Guest Stars présentes sur ce disque que pour ce qu’elles sont, des accessoires de luxe, elles n’apportent rien de plus aux compositions que leur présence, à bien y regarder.

Alors, avant toute chose, oui, cet album est un bon album dans l’absolu. Oui, il est agréable à écouter. Mais ce n'est pas ce que l’on attend d’un album Prog. Les compositions sont riches en arrangements divers et variés, mais pourquoi toujours les même grosses ficelles depuis toujours ? Le Prog s’inspirait des musiques qui l’environnaient dans sa démarche de « recherche », le Jazz Rock, la Disco ou la Funk, l’ambiant, les balbutiements de la musique électronique, mais toutes ces musiques ont évolué, et d’autres sont apparues. Et on peut dire aussi que les sonorités ont quelque peu évolué. Mais ici, non, nous sommes dans une autre époque, celle de mon adolescence, et je m'y retrouve bien, chaque seconde de l’album me faisant souvenir d’une seconde déjà entendue trente ans plus tôt, de la musique pour nostalgiques indécrottables. Et à ce niveau, pas de souci, l’objectif est atteint à 100%. Mais vraiment, deux CD, c’est trop.

D’emblée, dès le premier titre (moyen), "Age of Shadows", les références en tout genres vous assaillent, de Styx, Rush à ELO en passant par les Buggles, et ce n’est que le début du survol du catalogue Progressif et autres, de ce que pouvait offrir la jointure des années 70/80. "Comatose", avec ses relents façons Ultravox, porte bien son titre, une soupe Gothic avec une voix masculine surjouée. Aucun intérêt. Comme pour le titre suivant "Liquid Eternity", où le chant sonne faux, surjoué, entendu. A trop vouloir faire du « sentiment » on rate son coup et le soufflet ne monte pas, sans compter sur ce titre les arrangements et les son particulièrement crispant des divers claviers. Un titre qui aurait quand même mérité de décoller à un moment, mais qui ne le fera jamais vraiment. Bon, c’est vrai, les guitares sont jolies, mais ça ne suffit pas.
Allez, avec "Connect the Dots", nous avons droit au premier titre vraiment sympa de cet opus, un mixte de Peter Gabriel, Paul Simon, Bruce Hornsby saupoudré de Saxon et de Clash aux Chœurs. Avec sa construction divisée en cinq parties distinctes, s’étoffant et gagnant en intensité à chaque « évolution », "Beneath the Waves" aurait été un titre intéressant, il ne se révélera au bout de ses 8mn26 que rasoir. Tape franchement dans le Pink Floyd sans plus, plutôt en moins. On jurerait l’excellent "Newborn Race" tout droit sorti d’un Opéra Rock Pop avec ses loops de claviers à la Who, ses chœurs façon Styx et son chant à la Yes, Meat Loaf et même façon Phil Lynott et Slade, mon titre préféré de l’album, le plus complet et intense, en tout cas. Celui-ci enchaîne avec un autre très bon titre, "Ride the Comet", rempli d’une batterie tribale et d’une voix féminine envoûtante et enfin d'une vraie voix masculine, bien énergique. "Web of Lies" est une "Evanescencerie" ou plutôt une "Kate Busherie" moyenâgeuse assez fraiche et jolie, finissant en queue de poisson, et ça casse tout.

Le deuxième CD commence par un "The Fifth Extinction" qui se veut Heavy, mais qui se révèle surtout manquant cruellement de pêche. Il y a de belles parties Folk, et une partie « Styx » qui est particulièrement savoureuse, un titre décousu, qui souffre d’un manque d’homogénéité. "Waking Dreams", c’est Alan Parson Project qu’on dévalise, mais, il est vrai, de belle manière, Alan Parson, ça me transporte, le « solo » de synthé me fait carrément penser à Jean Luc Ponty et son « Cosmic Messenger ».

Avec "The Truth Is In Here" on est dans le Folk à la Asterix ou plutôt, pour cadrer 80's, à la Angelo Branduardi. J’ai l’air de me moquer, mais le titre tourne bien et est même entraînant, et vraiment bien fait, le chant est très bon (si vous aimez, je conseille Eyes Of EdenFaith). Ah enfin !!! il aura mis du temps à venir, mieux vaut tard que jamais, voici le titre bien bourrin de l’album, "Unnatural Selection", un titre digne du Rocky Horror Picture Show ou d’un Styx survitaminé over dosé à la double grosse caisse, un pur régal, avec guitar Death scie sauteuse. Sur le Break, ceux qui on la mémoire des chiffres se rappelleront d’un nombre…19, ninetee… nin, nin, nin, nineteen (Paul Hardcastle). Et on retrouve Angelo Branduardi pour un "River of Time" bien plus folk et pêchu, limite Viking et une flûte traversière à tomber. "E=MC2" est un titre 100% pur Prog, aérien et léger (bien que « Heavy ») pas original pour un sou, mais terriblement efficace, très bien construit, peut-être le titre le plus groove de l’album. « The Sixth Extinction » titre bof ! Sans grand intérêt, mais avec un passage Guttural « Death » égyptien façon Nile, il fait plus penser à Septic Flesh et son Persepolis, en moins drôle et moins bon. Conclut 01011001, d’Ayreon. Je n’ai pas parlé des musiciens, car il va de soi que sur un album de Prog bourré de Guests, ils sont bons et que, bien sûr, les solos sont bons, mais sans grand intérêt et souvent sans passion. La production est, bien sûr, excellente, mais en matière de Prog, c’est un poncif. Alors, oui, un bon album, qui met du temps à décoller. Et qui sur sa fin démontre enfin une attache à l’époque actuelle, mais de façon encore bien timide et presque caricaturale. Il serait temps que le Prog touche un peu à tout, comme il se le doit à lui-même d’une façon presque éthique, et s’intéresse au Death, au Rap, à l’éléctro. Un Bon Album, pas vraiment indispensable, et pas très intéressant.

fabkiss

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HRPASSION - 26 Novembre 2008: Quitte à choquer..moi Ayreon m'ennuie ! alors c'est vrai qu'il y a de bons passages....mais bon..on en retiens pas grand chose...
 
GLADIATOR - 27 Novembre 2008: A la fin de ta chronique , on lit que tu as presque changé d'avis....Effectivement , cet album fait voyager à travers les époques , et les styles....Et il nous rappelle avec plaisir bien des groupes....Alors ne boudons pas notre plaisir : Cet album est merveilleux ! Glad.
Defnael - 11 Décembre 2008: Sympa ta chronique. J'ai tout à fait compris ton point de vue qui se défend très bien. C'est vrai que 01011001 n'est pas super original, mais j'adore les compos et les influences 70's. En tout cas, il est toujours enrichissant d'avoir plusieurs points de vue plutot que 50 chroniques qui disent que l'album est génial.
Jglukn - 15 Mai 2012: C'est, comme dit plus haut, un point de vue intéressant qui est donné par cette chronique.
J'aurais juste une chose à en dire, c'est que la moitié de l'intérêt de l'album, à savoir les paroles et tout leur sens a été complètement oublié...
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