IRON MAIDEN (UK-1)
SEVENTH SON OF A SEVENTH SON (Album)
1988, EMI Records / Capitol Records / Pathe Marconi




Eternalis : 18/20

Après l’épisode "Somewhere in Time", dont la conception avait inévitablemEnt EngEndrée beaucoup de frustration de la part de Bruce Dickinson, chacun semble néanmoins En meilleure forme psychologique pour Entamer un nouveau disque. Suite à une tournée une nouvelle fois triomphante, mais moins épuisante, c’est Bruce et Steve qui, à deux, établirons le concept général de ce septième opus conceptuel.

Basé sur la légEnde du septième fils du septième fils, ayant des pouvoirs divinatoires et des dons de clairvoyance, cet album va être l’occasion, une dernière fois, de glorifier le line-up mythique de la vierge de fer, l’album avant lequel beaucoup de choses basculeront, particulièremEnt d’un poINT de vue artistique. Il est égalemEnt le retour au premier plan du vocaliste à la composition qui co-signe la moitié des compositions de l’album, dont le premier single "Can I Play with Madness", morceau d’Enfance d’Adrian Smith, complètemEnt réarrangé et agrémEnté d’harmonies de guitares pour l’occasion, preuve d’une liberté artistique pour un groupe qui se lâchait alors complètemEnt, sur de lui et de son ascEndant.

Loin du splEndide Eddie cybernétique de l’album précédEnt, la pochette de Derek Riggs dévoile ici un Eddie mystérieux, froid et mEnaçant, pas forcémEnt représEntatif du caractère biEn plus progressif de ce disque. Progressif, oui, le mot est lâché, voilà, c’est dit.

Et oui, les synthés ont pris une place Encore plus importante ici, la musique se fait très riche, presque orchestrée, biEn loin de la brutalité rythmique d’un "Killers". Pour preuve, "Moonchild" ouvre le disque sur quelques accords acoustiques, quelques lignes vocales inoubliables car parfaitemEnt mémorisables. Puis les claviers arrivEnt, presque Envahissants de prime abord dans le mix, au même niveau que les guitares. S’ils s’effacEnt progressivemEnt le long du morceau, on remarque une touche biEn plus mélodique dans les guitares, alors que, paradoxalemEnt, Bruce continue d’évoluer dans un registre de plus En plus agressif et direct, n’hésitant plus à incorporer de plus En plus souvEnt des cris (comme il le fait sur ce premier refrain).
C’est réellemEnt avec "Infinite Dreams" que l’on comprEnd que "SevEnth Son of the SevEnth Son" ne sera pas un album comme les autres. Une INTro éthérée, presque à la HEndrix, des lignes de basse de plus En plus alambiquées et techniques et une longue montée En puissance, très progressiste, avant que la furie puremEnt métallique ne prEnne le contrôle de la bête. Il En ressort une très grande maitrise, une maturité d’écriture évidEnte, une volonté de changemEnt, particulièremEnt dans des placemEnts vocaux pas forcémEnt évidEnt, moins prévisibles.

C’est finalemEnt comme ça que ce décrit cet album. Un opus à tiroir, d’une richesse désarmante, complètemEnt différEnt de "Powerslave" ou "The Number of the Beast", comme une continuité d’un "Somewhere in Time" plus complexe mais moins puissant.
Les solo se font plus individuels, plus ancrés dans les morceaux et moins basé sur un évEntuel battle Entre les deux guitaristes dans une déferlante de notes. "The Evil That Men Do", second single de l’album, Entre rage et atmosphères planantes, montre le visage le plus vindicatif et rapide d’Iron Maiden. Le pré-refrain y dégageant une incroyable puissance, avant qu’un refrain taillé pour le Live et les stades ne viEnne tout emporter sur son passage, répété jusqu’à satiété par un Bruce chantant Encore avec une maestria forçant le respect (cette Envolée...). Un solo magnifique et d’une pureté effarante d’Adrian parachève le morceau et évoque tout ce qu’à pu perdre le groupe lors de son départ. Un sEns mélodique inné, un talEnt pour les mélodies rares...
Le tout aussi célèbre "The Clairvoyant", le seul écrit de la seule plume de Steve, offre un paysage musical plus ambiancé. Le chant de Bruce évoque une longue croisade, un caractère épique indéniable reflétant dans son chant une nouvelle fois presque théâtralisé, très expressif, avant de redevEnir le Bruce incisif et showman sur un refrain composé pour le headbanging et le Live. Le solo de Dave est typique du guitariste, une virtuosité effarante d’ailleurs toujours d’actualité pour le britannique au sourire éternellemEnt gravé sur le visage.

Mais quelque part, "SevEnth Son of the SevEnth Son" ne serait pas ce qu’il est sans son ambitieux et très particulier titre éponyme, long de près de dix minutes. Une aura mystique emplie l’atmosphère dès les premières notes, presque sacrée. Des chœurs énigmatiques et sEntEncieux parsèmEnt un riff imposant et une basse rythmique et omniprésEnte. Bruce y conte l’histoire de cet Enfant prodigue, et y livre une performance à couper le souffle. Il y étale toutes les facettes de son registre si étEndue, passant de couplets bruts et directs à des « hoho » dont lui seul possède l’alchimie secrète, avant de placer un refrain Entêtant, répétitif, hypnotique, gravé dans les mémoires collectives. "SevEnth Son of the SevEnth Son" est un voyage à travers la vision d’un medium, une longue composition à l’évolution subtile, En constant mouvemEnt, au break angoissant et pesant, presque atmosphérique, mais pourtant biEn différEnte de l’ambiance hantée de "Rime of the AnciEnt Mariner". Il règne ici une constante sEnsation de grandeur, un caractère épique et incommEnsurablemEnt grand, qui explosera longuemEnt sur un très long solo, puisque Bruce ne reviEndra pas après, laissant la composition orpheline de nouvelles lignes de chant.

SouvEnt décrit comme l’album le plus complet d’Iron Maiden, "SevEnth Son of the SevEnth Son" est sans aucun doute le plus progressif avec "A Matter of Life and Death" (mais nous parlons ici d’un autre âge). C’est peut-être pour ça qu’il fut un semi-échec au Etats-Unis (« seulemEnt » 1,2 million d’albums vEndus), ou alors était-ce la scène speed thrash de Metallica, Slayer ou Megadeth qui faisait déjà de l’ombre au heavy métal En général. Une chose est sure, si chaque fan possède ses albums préférés, pour telle ou telle raison, c’est que ce septième album montrait un groupe ambitieux, soucieux de son travail, qui livrait un album qui prEnait la forme d’une boucle, se terminant sur la même mélodie que celle qui ouvrait le disque. MaidEn offrait son album le plus ambitieux, sans forcémEnt être le meilleur, mais prEnait des risques et innovait... une page allait biEntôt se tourner... la suite, si elle fait néanmoins partie de l’histoire, ne laissera plus jamais cette sEnsation unique de côtoyer de si près le génie musical.

2010-02-08 00:00:00


Darklau
Seven Deadly Sins
SevEn ways to win
SevEn Holy Paths to hell
And your trip begins ...

Ainsi commEnce la narration d'un album qui est Encore à l'heure actuelle l'œuvre de heavy progressif la plus aboutie et la plus influEnte du gEnre.
Iron Maiden fut d'ailleurs l'un des grands précurseurs du heavy metal progressif, ayant déjà développé sur de précédEnts albums des chansons longues aux structures complexes, directemEnt inspirées des grands représEntants du rock progressif traditionnel des années 70 tels que GEnesis, Yes ou Jethro Tull.

Le choix d'un concept se révélait décisif pour Iron Maiden qui cherchait déjà sur Somewhere in Time à complexifier et à dEnsifier sa musique. Ici, les anglais vont plus loin et s'avEnturEnt sur des terres jusque là inexplorées. L'unité évidEnte de 12012 est En partie mise En évidEnce par le fait que la narration utilise une seule et même histoire d'un bout à l'autre de l'album. Le tout mis En musique de façon magistrale. Les twin guitars sont toujours présEntes et biEn En place. La voix de Bruce Dickinson toujours aussi lyrique et haut perchée. La basse du maître toujours aussi galopante. Mais ce qui fait vraimEnt la différEnce, c'est que le groupe a INTEnsémEnt recherché ici a créer des ambiances musicales En rapport avec le thème évoqué.

12012 est En réalité un concept album En partie inspiré d'un roman d'Orson Scott Card INTitulé "Les Chroniques D'Alvin Le Faiseur" et dont la première partie est "Le Septième Fils".
Cet album de MaidEn raconte au fil de ses titres l'histoire d'un être doté de pouvoirs surnaturels qui avait notammEnt la faculté de prédire l'avEnir et de guérir ses semblables, se révélant toutefois incapable de prévoir sa propre destinée. Septième fils d’une mère et d'un père qui lui-même était égalemEnt un septième fils.

L'histoire se déroule comme suit ( d'après mon INTerprétation des chansons ):

Un démon s'adresse à la future mère du septième fils d'un septième fils et lui fait Entrevoir l'horrible destinée de son rejeton, tout En lui démontrant que, quoiqu'elle fasse, elle ne pourra pas échapper à cette malédiction ( Moonchild ).
Le futur père, déjà marqué dès sa naissance par une malédiction, est assailli de cauchemars En rapport avec le mystère de sa propre condition de septième fils et des visions inquiétantes de l'avEnir ( Infinite Dreams ).
Désirant tout simplemEnt être débarrassé de ces visions diaboliques, il se rEnd chez un prophète qui malheureusemEnt ne peut lui cacher la vérité sur l'inexorabilité de cette malédiction. Ce qui ne plait pas du tout au jeune homme ( Can I Play with Madness ).
Ivre de colère, le jeune homme viole la fille du prophète mais se repEnd aussitôt. Torturé par le remord et sachant qu'il sera poursuivi éternellemEnt par cette faute, il meurt ( The Evil That Men Do ).
La fille va mettre au monde, ironie du sort, son septième Enfant, fils issu de cette union.
Cet Enfant sera l'élu, celui qui voit et qui guérit .
L'Enfant grandira, sans cesse tiraillé Entre le biEn et le mal, voyant son pouvoir grandir au fil du temps ( 12012 ).
Ce fils maudit se sEnt alors investit d'une mission et essaie de sauver les gEns d'un village dont il a prédit la destruction imminEnte. Mais personne ne prête attEntion à ses avertissemEnts et le village est détruit. Les survivants rejettEnt la faute sur le malheureux qui sEnt déjà sa fin approcher ( The Prophecy ).
Son pouvoir est maINTEnant devEnu tel qu'il ne peut plus le contrôler. Il lit maINTEnant dans l'âme de n'importe quelle personne comme dans un livre ouvert, son esprit étant submergé de visions insoutEnables.
Sans doute trouvera-t-il son salut dans la mort avec l'espoir d'être réincarné pour Enfin vivre une vie normale ( The Clairvoyant ).
Dégoûté, lassé d'être incompris et rejeté, abandonnant ses rêves à l'ignorance et à l'oubli, le jeune homme maudit n'a plus qu'à se livrer à cette mort En laissant derrière lui un monde livré depuis toujours à la peur de l'irrationnel ( only The Good Die Young ).

Ainsi s'achève l'histoire d'un être unique qui avait reçu un don sans égal, un pouvoir qui finalemEnt le mEna à sa propre perte.

LyriquemEnt et musicalemEnt parfait, cet album est selon moi le dernier "tout grand" classique de MaidEn.

2008-06-18 00:00:00


AGrangeret : 17/20
SEPTIÈME CIEL !

Replaçons cet album dans son contexte. Quoiqu'on puisse en penser (trop progressif, trop prétentieux, trop commercial ou je ne sais quoi encore...), c'est évidemment le dernier grand disque de la période d'or Maidenienne. Comme souvent en pareil cas, arrivé au sommet, le groupe connaîtra par la suite un vrai coup d'arrêt en terme de créativité.
Pour élargir le débat, sa sortie coïncide sans doute avec les ultimes assauts de ce formidable Heavy 80's, si conquérant et inspiré. Il sera bientôt dévoré par le grunge naissant ou par un metal plus direct et plus urbain. Une page se tourne. Beaucoup de fans de la première heure s'arrêteront à cet opus. Pour celui qui aimait l'album, la sortie postérieur de "No Prayer" sera une énorme déception . Pour celui qui ne l'aimait pas, il s'avouera fatigué par le virage trop « prog » pris par le groupe depuis « Somewhere in Time ». Beaucoup préféreront couper court. Une nouvelle génération de fans prendra place dans les années 90, s'ajoutant aux vieux irréductibles. Toutes ces vieilles polémiques nous font bien marrer aujourd'hui, car même les plus anti "Seventh Son" de l'époque bénie, sont aujourd'hui (pour la plupart) les premiers à reconnaître dorénavant ses indiscutables qualités.

Avec le temps, un constat s'impose pour beaucoup: cet opus vieillit particulièrement bien, malgré ses quelques plages progressives un brin longuettes. En effet, la technologie de l'époque aurait pu métamorphoser cet album, en expérimentation douteuse (synthé eighties) et dégoulinantes d'effets lourdauds comme les années 80 en ont beaucoup enfanté. Mais le producteur (Martin Birch) a su doser judicieusement sur ce coup là ! Chose qu'il avait moins réussi sur "Somewhere in Time" (trop FM et édulcoré) et complètement raté sur le futur "Fear of the Dark"(trop racoleur).

« Seventh Son » est donc un album jalon, une vraie pierre angulaire dans la discographie du groupe. Ambitieux et exigeant... mais doublé d'un vrai succès commercial (ce qui va rarement de paire). Pour rappel, le single « Can I Play with Madness » sera classé dans le top 50 français pendant plusieurs semaines.
C'est surtout un concept-album de très belle facture sachant que ce genre d'exercice est plus que périlleux.

Une ambiance prenante pour un album profond et pensé dans ses moindres détails. A l'image de la pochette cristalline de Riggs, le son du disque est d'une clarté et d'une limpidité parfaite. Ici, peu de temps faibles pour assurer les transitions entre les belles histoires que nous raconte "tonton Dickie" au coin du feu.

Je pense aussi que la grande réussite du disque réside dans le fait qu'Iron Maiden aligne des morceaux aux rythmes et aux tonalités assez variés tout en sachant garder une trame dramaturgique cohérente et une belle fluidité. Bien sûr, certains regretteront la présence du (simpliste mais très efficace) single "Can I Play with Madness" déjà évoqué plus haut, au thème beaucoup trop sautillant par rapport à l'atmosphère très sombre qui se dégage de l'œuvre. Mais c'est sans doute le seul petit hic.

Mettre en exergue les grand moments du disque serait assez long et fastidieux...
Que dire des fabuleuses twins guitars de "Moonchild", de l'intro de "The Evil That Men Do" ou de la basse virevoltante de "Seventh son"...Excellentissime !
Je rajouterais à cette mini liste "Infinite Dreams", titre à mon goût assez mésestimé avec ses superbes tempos brisés, son break génial avec cri primal à la clé, qui nous donne un final de toute beauté...

Pour résumer, "Seventh Son" est l'un des rares albums concept presque intégralement réussis de l'histoire du métal et un sommet de la carrière de Maiden (avec le premier album, ou The Number of the Beast).
Dommage que le dernier titre "Only the Good Die Young" (plutôt bon, ma foi!) n'est pas eu l'ampleur musicale et la majesté d'un "Rime of the ancient mariner".

Après la somptueuse pochette de "Seventh Son", lui succédera (2 ans plus tard) la plus pathétique jamais faite par ce cher Dereck Riggs, et avec l'emballage un album plus que mauvais...ou l'art de passer des sommets au profondeurs !

2009-11-06 00:00:00


Olivier_Puissant : 19/20
Que dire de cet album, sinon qu'il est incomparable? On sentait sur les albums précédents de Maiden que la montée vers les atmosphères et le prog se faisait tout doucement, Somewhere in Time et Powerslave étaient les prémices et déjà d'excellente facture, 7th son of a 7th son se devait d'être l'aboutissement de tout ce chemin accompli. Un album unique qui fut un des sommets de Maiden, avant de retomber dans des albums par après plus simples et plus rock. (moins bons, c'est selon).
Tout ici est fait pour vous plonger dans une ambiance spéciale entre heroic fantasy et délires mystiques, Bruce Dickinson vous plonge dans un univers spécial, suivre les traces du Moonchild , l'être élu.
Les morceaux se suivent, aucun n'est à jetter, on plâne, on rêve, on headbangue, on ne s'ennuie jamais sur cet album.
Même 'Only the good die young' peut-être pour moi le morceau le plus faible de l'album est remarquable et vaudrait à lui tout seul tous les morceaux de l'album suivant 'No Prayer...'.
Quant aux autres morceaux, il faut les écouter. Du catchy 'Moonchild' au planant '7th son ... ' , on retient vite par coeur les hymnes 'Evil that man do' ou les riffs de 'The Clairvoyant'.
Tout est pensé ici, le travail est énorme. Une pièce unique.

2012-05-08 13:17:51


Bertrand50120
Cet album est certainemEnt celui qui a fait couler le plus d'Encre de l'Ensemble des albums d'Iron Maiden. Il faut y voir les aspects positifs comme négatifs relatifs à l'album En lui-même mais aussi sa position cruciale dans l'histoire du groupe et de cette époque, 1988.

Tout d'abord, sa pochette, superbe, s'inscrit dans une trilogie d'autres très beaux albums. "Powerslave", "Somewhere in Time" et ce dernier. A l'époque des vynils 33T que nous écoutions religieusemEnt, tournant et retournant Entre nos mains le précieux emballage cartonné comme si celui-ci était un Van Gogh ou un Degas. C'est une expériEnce que "les moins de 20 ans ne peuvEnt pas connaître" avec les CD comme aurait pu le chanter Aznavour.

J'élimine d'emblée la fausse problématique des claviers et guitares synthés. Si je me considère comme un bon vieux hardos "guitare / basse / batterie" élevé au son de Girlschool, Motörhead, Saxon ou Somewhere in Time, il n'En demeure pas moins que j'accepte volontier des claviers et orgues savammEnt employés. C'était le cas du regretté Richard Wright des Pink Floyd mais aussi de John Lord de Deep Purple ou de cet album d'Iron Maiden. Donc, la polémique n'a pas lieu d'être. Les ambiances ou simples "appuis" musicaux restEnt dans l'Ensemble relativemEnt discrets et parfaitemEnt à leur place.

"12012 son..." est un album de qualité qui se laisse très facilemEnt écouter. Une ambiance sombre En rapport avec l'histoire de ce concept album mais à l'oreille musicale particulièremEnt attirante y compris pour un public non familier et ce, sans aucunemEnt sombrer dans un quelconque esprit commercial. Je ne reviEndrais pas sur les textes, ils ont déjà fait l'œuvre de larges commEntaires dans les chroniques précédEntes. C'est globalemEnt, quand même, un album biEn écrit.

Surtout, ce qui me semble important de signaler, c'est qu'à l'écoute, c'est un album cohérEnt dans sa grande partie. Ce n'est pas un album En dEnts de scie ce qui est parfois préjudiciable. Les ambiances, sonorités, musicalités et rythmes s'EnchaînEnt parfaitemEnt permettant l'écoute dans sa totalité sans aucune "fatigue" particulière.
On peut juste s'étonner, comme bon nombre l'ont signalé, de l'amusante "Can I Play with Madness" qui semble être la seule chanson qui déboule dans ce concept-album un peu comme un chiEn dans un jeu de quille. Ce qu'il faut comprEndre c'est qu'elle rejoINT "HeavEn can wait" de l'album précédEnt ou "Fear of the Dark" de l'album éponyme qui sortira plus tard. Iron Maiden nous habitue a nous pondre au sein d'un album de bonnes chansons un titre radicalemEnt conçu pour la scène mais qui malheureusemEnt est toujours très loin d'arriver au niveau des autre titres de l'album dont il est issu. Et je crois que c'est là un problème récurEnt et fatigant d'Iron Maiden depuis biEn des années...

"12012 son..." dans son Ensemble comporte de bonnes chansons mais qui, à mon humble avis, ne reflètEnt pas le savoir-faire du groupe. Je trouve certains couplets "poussifs" et autres refrains trop "prévisibles". Il n'y a pas de surprise particulière à l'écoute de cet album si ce n'est une sorte d'auto-suffisance de musiciEns hors-pair mais dont on attEndait peut-être mieux. En fait, je crois qu'il n'y a que deux titres qui valEnt vraimEnt la peine sur cet album, "Infinite Dreams" et "Iron Maiden". Je trouve le reste assez moyEn mais restant quand même dans une globalité tout à fait acceptable. J'ai juste toujours été un peu déçu par cet album qui, à mes yeux, ne mérite aucunemEnt les pompeux qualificatifs que j'ai pu EntEndre depuis plus de 20 ans maINTEnant.

Cela nous emmène tout droit vers cette époque charnière. Je pEnse que le hard rock européEn (français, anglais et allemand) a vécu son apogée En 1985/1986 tant En INTEnsité qu'En qualité. Le sommet d'Iron Maiden a été atteINT avec "Powerslave" et "Somewhere in Time". L'INTro Live à la "Pink Floyd" du "Somewhere on tour" jumelée à l'INTro de la chanson "Caught Somewhere in Time" conjugué aussi au fait que je considère le solo de cette chanson Murray/Smith comme un des plus beaux solos de l'histoire du Rock (à égalité avec celui de David Gilmour dans "Confortably Numb") font qu'Iron Maiden s'était placé sur une orbite qu'il lui était très difficile de maINTEnir. Il est certain que deux ans après, EntEndre l'ouverture de "12012 son..." par 2 malheureux petits accords d'acoustique (je n'ai riEn contre l'acoustique, je parle de la simplicité de l'ouverture) puis de l'"époumonage" de Dickinson semblant effectivemEnt "hurler à la lune" ne laissait à mes oreilles présager riEn de bon. A l'époque, j'avais soutEnu contre vEnts, marées et volées de bois vert que c'était le début du déclin d'Iron Maiden, j'aurai voulu me tromper, la suite prouva que je n'avais pas tord. Ce fut aussi le déclin de cette époque extraordinaire que les hardos de 20 ans ont vécu.

"12012 son..." n'est pas pour autant un album à ranger au placard. C'est au contraire un album à redécouvrir et que j'écoute moi-même avec grand plaisir. SimplemEnt, il ne m'a jamais fait grimpé au plafond. Je ne le place pas à la même hauteur que ses trois précédEnts et il faudra que j'aie attEndu 2003 avec la sortie de "Dance of Death" pour que je retrouve l'émotion que j'avais ressEntie à l'écoute de "Piece of Mind"... exactemEnt 20 ans auparavant!




2010-04-06 00:00:00