Si un groupe a la réputation d’être intègre et de délivrer une musique impitoyable depuis 20 ans désormais, c’est bien
Impiety. Terrorreign (2009) avait d’ailleurs montré le combo sous un jour toujours agressif, ajoutant même une dose de folie par rapport aux bons
Paramount Evil et
Formidonis Nex Cultus. Fidèles à leur label polonais, les singapouriens proposent leur vénéré et tyrannique septième full lenght chez
Agonia.
Une cover adéquate de
Lord Sickness orne ce
Worshippers of the Seventh Tyranny (2011), pourtant surprenant à plus d’un titre.
Un concept album d’un seul très long morceau provenant de
Edge Of Sanity, ça paraît normal vu la propension de Dan Swano à mêler Prog et musique extrême, mais venant de
Impiety ça a de quoi laisser perplexe, pourtant ce disque est bien constitué d’une seule et unique chanson de 38 minutes.
Dès le début ou presque on est déjà surpris par les soli mélodiques, de bonne facture certes, mais en décalage par rapport à l’esprit du groupe de Singapour. Rien de bien grave jusque là, les première minutes s’avérant assez efficaces avec des riffs incisifs comme sait les sortir la bande à Shyaithan. A partir de la 6ème minute en revanche, on commence déjà à se poser des questions : ces voix narrées façon radio accompagnant des guitares plan-plan et répétitives sonnent comme du
Doom de troisième zone, pas comme du Black
Metal.
Mais qu’a donc bouffé
Impiety ? Un paquet de guimauve ? Tout porte à le croire, car les 5 premières minutes prometteuses font pshit très rapidement, après le
Doom à deux balles,
Impiety se met à faire du Black sympho, non seulement ça surprend et ça ne colle pas, mais on faisant tourner le riff 4 minutes l’effet est littérallement soporifique. De plus, la production impersonnelle et sans relief de Nicolo Gasparini et de son Music City Studio n’arrange rien à l’affaire.
Malgré quelques bonnes idées, les plages atmosphériques paraissent interminables, et l’auditeur accueille avec soulagement les quelques accélérations relatives (24 : 00), c’était bien la peine de recruter le véloce Andrea Janko (ex
Imposer) derrière les fûts, autant acheter une Ferrari et se promener à 90 km/h sur l’autoroute…
Même le chant de Shyaithan habituellement si agressif, paraît fade et dépourvu de haine. Malgré un léger sursaut vers la demi-heure où on semble retrouver en partie l’âme de
Impiety, le quatuor asiatique retombe finalement dans la mièvrerie et le disque ne décolle jamais.
Le constat est clair :
Impiety n’est pas fait pour jouer de la musique atmosphérique et aurait mieux fait de laisser ça à
Opeth ou
Lunar Aurora.
Comme s’ils avaient compris leur égarement, les blackers préparent déjà un MCD d’obédience bien plus agressive, à l’image de
1349 ayant vite proposé Demonoir aux fans déboussolés par l’Ambiant de
Revelations of the
Black Flame.
Un besoin d’expérimentation ? La flamme et l’inspiration momentanément éteinte ? Sûrement un peu de tout ça, prions donc le grand bouc afin qu’il redonne vite à
Impiety l’énergie noire, la colère et cette envie de tout renverser si caractéristique de leurs sorties habituelles.
BG
On s'ennuie sévère dessus...
"Je penses que justes quelques chroniqueurs amateurs n'ont pas compris la portée de l'album et sa présence dans notre discographie en terme d'évolution musicale"
Comme quoi, ils sont fière de leur album.
BG n'est pas un amateur du coup je suis sûr qu'il mettre un bon 16/20 maintenant qu'il le sait. Puis tant pis si cet album est chiant, mou et inutile dans leur discographie on fera avec !
Si un consensus existe en la matière, ce n'est peut-être pas pour rien.
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