Dire que la horde
Impiety était attendu après le terrible et surpuissant «
Kaos Kommad 696 » serait un doux euphémisme. En effet les singapouriens ont réellement marqués la scène extrême avec leur troisième album. Il fallait donc voir si Shyaithan et sa bande allaient poursuivre leur œuvre de destruction massive ou non. Il aura seulement fallu attendre deux ans pour voir débarquer dans les bacs le nouvel album d’
Impiety. Le groupe se sera entre temps séparé de notre
Osmose Productions national pour aller fricoter avec les polonais d’
Agonia Records. De cette union nait donc le quatrième album des brutes de Singapour, le bien nommé «
Paramount Evil », débarquant en cette année 2004 pour le plus grand bonheur de nos oreilles sadomasochistes.
J’imagine qu’une question vous trotte dans la tête : Qu’est-ce qui a changé en deux ans ? Est-ce un «
Kaos Kommand 696 n°2 ? Certains d’entre vous auraient pu le souhaiter, mais non. Le changement de label n’est pas la seule modification effectuée. Avant d’évoquer ces changements au niveau proprement musical, il me faut préciser qu’entre temps
Impiety a accueilli un nouveau membre, un certain Antimo Buonnano. Ce nom ne vous dit rien ? Vous êtes surs ? Et bien il s’agit d’un véritable mercenaire de la scène mexicaine (
Ravager,
Hacavitz,
Demonized,
Disgorge, etc’ …) Et cette arrivée va fortement influencer les compositions de ce «
Paramount Evil ». Laissez moi désormais rentrer dans les détails.
On retrouve au sein de ce nouvel album la brutalité et l’impressionnante intensité déjà de mise sur «
Kaos Kommand 696 ». Cependant l’opus se veut résolument moins black metal. En effet les huit compositions flirtent davantage avec le death/thrash et cela est indéniablement dû à l’influence d’Antimo Buonnano. Une fois de plus, la haine, la rage, le chaos et la folie sont de la partie. Aucun répit, ça blast à tout va, on a des riffs tantôt thrashy et headbanguants («
Reign the
Vulture »), tantôt brutaux et rapides («
Sunrise Defloration ») et des solos mélodiques aérant les morceaux («
Sunrise Defloration », «
Reign the
Vulture », « Adonai Made
Excrement »).
A noter également le terrible break de « Indomitable
Fist of Decius » ou encore le refrain de «
Carbonized », marquant et terriblement entêtant.
Les quarante-cinq minutes passent à une vitesse hallucinante, aucun signe de lassitude ne pouvant être décelé. Il faut dire qu’une telle intensité et une telle brutalité incitent plus à prendre la première arme que l’on trouve pour aller se défouler sur je ne sais quoi plutôt que de roupiller. Aucun répit donc, même si le tempo se veut légèrement plus posé sur « Sunset
Detonation ».
Les paroles, vomis par la voix criarde et puissante de Shyaithan, traitent comme d’habitude de leur haine pour les différentes religions mais également pour l’espèce humaine.
Alors oui c’est primaire et bestial, certes, mais la production, elle, se veut clair, nette et puissante, ce dont ne nous avait pas toujours habitué
Impiety (mis à part «
Kaos Kommand 696 » qui reste tout de même bien plus « raw » au niveau du son que cet opus). Chaque élément est à sa place. Ainsi le chant est clairement mis en avant, la batterie et les guitares tenant également une place importante mais n’empiétant pas sur l’autre.
Ce quatrième effort de la bande de Singapour apparait donc comme une franche réussite qui, sans parvenir à égaler l’intensité et la sauvagerie de son prédécesseur, offre tout ce dont un fan peut attendre d’un nouvel album d’
Impiety. Le combo s’était déjà fait un nom avec «
Kaos Kommand 696 », «
Paramount Evil » leur permet ainsi de marquer un peu plus la scène extrême de leur marque, chose parfaitement méritée. Et ce n’est surement pas le prochain album, le très bon «
Formidonis Nex Cultus » qui démentira ce fait. Qu’attendez vous donc pour vous procurez cette œuvre de destruction massive, vous n’en sortirez pas indemne !
16/20
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