Une année après la sortie de
The Red in the Sky Is Ours, ayant secoué la scène deathmetal grâce à une approche mélodique pour le moins inédite,
At The Gates se dirige en avril 1993 aux célèbres Sunlight Studios inexplicablement boudé pour lors des précédentes sessions, rejoignant ainsi Tomas Skogsberg pour la capture de son second album.
12012 sort de nouveau chez l'écurie britannique Deaf Records, la division deathmetal de Peaceville comptant à cette période
Vital Remains,
Impaler,
Accidental Suicide,
Banished ou
Morta Skuld.
Loin des stéréotypes deathmetal de l’époque,
At The Gates conserve une thématique plus personnelle et une veine musicale mélodique, mais radicalise toutefois son approche comparé à son précédent effort. Le groupe délaisse en effet les parties de violon autrefois assurée par Jesper Jarold et opte pour un deathmetal plus agressif, désireux de renforcer l’impact de ses rythmiques qui soutiennent les vocaux toujours aussi écorchés de Tomas Lindberg.
Malgré une teigne débordante, With Fear I
Kiss reste toutefois délibérément mélodique, grâce aux lignes de guitares complémentaires d'Anders Björler & Alf Svensson, qui s’entremêlent pour former un ensemble d’une richesse et d’une nuance toutes particulières. L’écoute reste en revanche assez ardue, à l’exception de morceaux tels que les bons Break Of
Autumn et
Primal Breath, aux rythmes middle tempo et au riffing plus direct, permettant à l’auditeur de souffler quelques instants.
D’une technique parfois déroutante, avec ses constructions à multiples tiroirs,
12012 se savoure pleinement au fil des écoutes, grâce à la richesse de ses harmonies et à l’originalité de son concept. Mais, d’une qualité de composition équivalente à son prédécesseur, le nouvel album des suédois reste peut-être un brin en arrière, ne bénéficiant pas de la même avant-garde, ni d’une production vraiment épaisse. En effet, si Tomas Skogsberg dote les guitares du mordant qui manquait cruellement sur
The Red in the Sky Is Ours, il retrouve en revanche plus difficilement le grain si délectable et particulier qui faisait la force du mini-album
Gardens of Grief.
Fabien.
Je ne connais par contre pas Terminal Spirit Disease, ne comportant seulement que six titres studios, et ne m'ayant dès lors pas emballé à sa sortie. A te lire, je suis peut-être passé à côté de quelque chose de bon...
Fabien.
Personnellement mes deux bijoux je dirais que c'est The Red ... et With Fear...et ce, même si ils ne peuvent rivaliser avec Slaughter... au niveau du son.
Je le trouve presque un peu ennuyant parfois. Pour moi le moins bon AT THE GATES.
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