Gardens of Grief

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16/20
Nom du groupe At The Gates
Nom de l'album Gardens of Grief
Type EP
Date de parution Mai 1991
Produit par Tomas Skogsberg
Enregistré à Sunlight Studio
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album67

Tracklist

1.
 Souls of the Evil Departed
 03:33
2.
 At the Gates
 05:22
3.
 All Life Ends
 06:09
4.
 City of Screamings Statues
 04:46

Durée totale : 19:50

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At The Gates


Chronique @ BEERGRINDER

27 Décembre 2010

At The Gates signe des débuts fracassants, traçant dès sa première réalisation une route qui lui est propre

Après le split de Grotesque, Thomas Lindberg devient chanteur de At the Gates aux côtés d’un autre ancien de son groupe Alf Svensson et de Jonas et Anders, les fameux frères Bjorler. Leur premier enregistrement Gardens of Grief (1991), se présente sous la forme d’un 4 titres, enregistré au Sunlight Studio chez le pape du Death suédois Thomas Skogsberg.

Le Death Metal de At The Gates est sombre, se rapprochant en cela de l’entité précédente Lindberg et Svensson, toutefois la folie furieuse et le côté Evil prononcé, catégorisaient plutôt Grotesque aux limites du Black / Thrash / Death, alors que At The Gates est plus nettement orienté Death Metal. Lindberg y propose un chant un peu plus guttural qu’auparavant, pas aussi criard que le style pour lequel il optera sur l’album à venir d’ailleurs.

Dès l’écoute du terrible premier titre Souls of the Evil Departed, on croirait entendre la lourdeur d’un Carnage / Entombed alliée à la furie d’un Merciless / Grotesque. Le titre éponyme s’avère plus complexe, développant presque un côté technique / expérimental, ainsi qu’une légère pointe de mélodie prémisse aux albums à venir. Les ambiances ne sont pas oubliées sur Gardens of Grief, notamment sur la lancinante partie centrale de All Life Ends, infernale à souhait.
Tout en puisant dans les poncifs de la scène suédoise du moment, A The Gates développe un Death Metal très personnel, ne négligeant ni la violence ni les atmosphères, avec de surcroît une maîtrise technique remarquable, dans un style où c’était encore loin d’être la préoccupation première. City of Screaming Statues (qu’on retrouvera sur l’album à suivre) et ses riffs alambiqués sonnent même comme du Death / Prog technique et mélodique alors que cette variante du Death n’en est qu’à ses balbutiements, et même inexistante en Suède à ce moment là.

At The Gates signe des débuts fracassants, traçant dès sa première réalisation une route qui lui est propre, Gardens of Grief s’inscrit donc parmi les EP cultes ayant contribué à définir cette scène suédoise si particulière. Comme la version originale doit être désormais ardue à trouver, Century Media a eu la bonne idée de rééditer l’objet, accompagnez ni plus ni moins de In the Embrace of Evil de Grotesque : deux objets cultes pour le prix d’un, vous attendez quoi ?

BG

4 Commentaires

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Arkhamian - 27 Décembre 2010: Très bonne chronique, simple et efficace, comme l'album proposé. Si celui-ci n'est pas indispensable musicalement, il l'est historiquement, car ce sont effectivement les tout débuts du death métal suédois tel qu'il est connu aujourd'hui. Et pour un premier album/démo, c'est une grande réussite à la fois sur le plan de la technique, de la créativité et du son (surtout quand on considère que les mecs étaient quand même des gamins). Pour vous imprégner de l'ambiance de l'époque, je vous invite à découvrir l'excellent reportage sur l'histoire d'At The Gates, tourné par Anders lui-même, que vous pourrez trouver dans le triple dvd "The flames of the end".
Fabien - 27 Décembre 2010: Une belle entrée en matière de la part d’At the Gates, largement pensée par un guitariste (Anders Björler) qui débutait pourtant dans le milieu ! A ce titre, bien que la formation comprenait deux Ex-Grotesque (Tomas Lindberg et Alf Svensson) dans ses rang, je ne perçois pas vraiment At The Gates comme la continuité de Grotesque comme on peut parfois le lire, mais davantage comme le groupe des frères Björler. La filiation entre Grotesque et Liers in Wait est déjà plus évidente, grâce à l’incontournable guitariste / compositeur Kristian Wahlin comme dénominateur commun.

Bref, retour sur At the Gates. J’ai personnellement une petite préférence pour Gardens of Grief parmi ses premières œuvres, considérant d’une part le chant plus guttural de Tomas Lindberg et d’autre part cette production si agressive et si typique de Tomas Skogskerg, sans compter cette singularité du groupe déjà remarquable.

Et merci pour cette publication, dans mes instances à court terme. Je m’orienterai donc vers d’autres critiques sachant que ma liste de projets est encore interminable...

Fabien.
Arkhamian - 27 Décembre 2010: Perso je perçoit plus dans cet album (ainsi que du suivant notamment) la patte de Alf Svensson que d'Anders Bjorler, qui s'exprimera plus tard, lorsque Alf sera parti et exprimera, lui, pleinement ses riffs bizaroïdes dans Oxiplegatz. Mais il est vrai que c'est partagé, Anders apportant très certainement au groupe naissant une touche d'efficacité plus purement death metal dès son arrivée. Par ailleurs, je pense que la qualité de cet album comparé aux deux qui suivront tient effectivement au son du Sunlight, sombre et puissant, studio d'une qualité qu'ils ne retrouveront que plusieurs années plus tard grâce à Fredrik Nordström.
BEERGRINDER - 27 Décembre 2010: Moi le son anémique de TRITSIO ne me gène pas plus que ça, un son à part pour un style à part ça me convient, même si il est vrai qu'un peu plus de puissance n'aurait pas nui, en témoigne la version de City of Screaming Statues, plus lourde sur l'EP que sur le premier album.

Le disque suivant WFIKTBD a lui bien été mis en boite au Sunlight en avril 1993.

Je ne sais pas qui s'est exprimé le plus sur ce disque, je n'ai pas assisté aux répés de At The Gates à cette époque, ce qui est sûr c'est que ça ressemble quand même davantage au style précis de Bjorler, qu'à ce que nous montrera Svensson sur les sorties expérimentales (et de qualité) de Oxiplegatz.
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