La sortie d’un album d’
Hatebreed n’a jamais rien d’anodin. Et pour sûr, les américains dominent sur la scène hardcore depuis maintenant 25 ans. Pour autant, le quintet n’a jamais renié ses racines. Enormément influencé par le thrash de
Slayer, le power de
Pantera ou le punk hardcore d’
Agnostic Front, beaucoup estiment que c’est grâce au groupe que le metalcore américain a pu émerger au début des années 2000. Aujourd’hui, les musiciens n’ont plus grand-chose à prouver, malgré quelques déceptions comme l’album de reprises
For the Lions ou le dernier en date, The
Concrete Confessionnal.
Weight of the False Self, le neuvième opus en date, est passé quelque peu inaperçu en cette fin d’année 2020. Initialement prévu en Janvier, il aura fallu finalement attendre le mois de
Novembre avant de voir cette nouvelle offrande. Et pour cause, avec la pandémie, rien n’était moins sûr quant à une potentielle sortie d’une nouvelle production. Les chiffres parlent d’eux même : pour la première fois en 23 ans, soit depuis son
Satisfaction Is the Death of Desire,
Hatebreed n’est pas apparu sur les meilleures ventes de la première semaine dans le Billboard 200. Il convient cependant de relativiser la situation car la toile s’est retrouvé dans d’autres charts de Billboard, comme dans le top des ventes d’albums actuels.
Qu’en est-il véritablement de cette nouvelle pièce ? Sans surprises,
Hatebreed fait du
Hatebreed. Au sein des douze nouveaux titres, on retrouve le quintet dans ce qu’il sait faire de mieux : des compositions certes courtes (la plupart des morceaux ne dépassent pas les trois minutes) mais d’une efficacité redoutable.
Dès les premiers instants d’Instinctive (Slaughterlust), on retrouve
Jamey Jasta avec sa voix puissante et ravageuse, accompagné d’un chorus sans fioritures. Côté riffing, nous sommes dans une veine thrash crossover, lourd, notamment lorsque le break final fait son apparition, mais terriblement groovy. L’aspect oldschool n’a pas du tout été abandonné, pour notre plus grand bonheur.
Malheureusement, passé ce premier titre, on se rendra bien vite compte que l’album tourne quelque peu en rond. Même si certains passages se verront plus mélodiques, à l’instar de Cling To
Life ou The Herd
Will Scatter, similaire aux travaux de
Metallica (surtout les anciens), c’est toujours dans une atmosphère pesante, bagarreuse, révoltante, qu’
Hatebreed traite de différentes thématiques.
Parmi celles-ci, nous pouvons évoquer le choix de la douleur pour soi ou pour les autres sur A Stroke Of
Red, l’idée de bonheur après le deuil sur Cling To
Life ou encore l’hostilité de la nature lors de nos faiblesses sur
Wings Of The
Vulture, toujours avec le chant si reconnaissable de
Jamey Jasta. C’est d’ailleurs ce dernier qui a composé l’entièreté des paroles de l’opus. Lors d’une interview, il a annoncé que le travail lyrique amènerait de la positivité dans une période difficile pour tous.
Weight of the False Self est dans la totale continuité des précédentes toiles des américains, quoiqu’un peu plus ravageur de son prédécesseur.
Hatebreed fait le minimum syndical, nous mitraille de son riffing massif et nous propose un neuvième résultat correct, à la prise de risques minimaliste et parfois un peu redondant. On aurait sûrement aimé une formation qui quitte sa zone de confort mais le quintet fait si bien ce qu’il produit depuis plusieurs années désormais qu’il aurait tort de changer. Si vous attendiez du changement, passez votre chemin. Pour le reste, foncez tête baisée.
J'ai écouté juste le premier single, mais j'ai laché Hatebreed avec The divinity of purpose. Ils ont enchainé de très bon albums depuis leur début jusqu'à Hatebreed en 2009. Pas que The divinity of purpose soit mauvais loin de là, mais comme tu le dis, la recette reste la même, et à force de manger le même plat aussi bon soit-il, bin cela écoeur. Je ne reçens plus la même frénésie qu'a l'époque.
Tu résume bien dans ta chronique ce qu'est Hatebreed aujourd'hui : Un grand Groupe, d'une qualité irréfutable mais qui peine à se renouveler.
Je n'ai pas eu le courage de me lancer dans l'écoute de cet album, mais ta chronique me confirme ce que j'en pense à l'heur actuelle. Hatebreed il va me falloir quelques années avant de ressortir les skeuds du placard.
Fan du groupe de la premiere heure...je dois avouer que cet album m a deçu...meme si le groupe ne se renouvèle pas ( ce que je déplore pas perso) , là carrément je le trouve mou du genou...en pilotage automatique, sans hargne, sans envie.
bref, une déception pour moi.
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