Voyage of the Damned

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16/20
Nom du groupe Iron Fire
Nom de l'album Voyage of the Damned
Type Album
Date de parution 27 Janvier 2012
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album34

Tracklist

1. The Dark Beyond
2. Enter Oblivion OJ-666
3. Taken
4. Slaughter of Souls (ft. Dave Ingram)
5. Leviathan
6. The Final Odyssey
7. Ten Years in Space
8. Voyage of the Damned (ft. Nils K. Rue)
9. With Different Eyes
10. Dreams of the Dead Moon
11. Verge to Collide
12. Realm of Madness
Bonustrack
13. Warmaster of Chaos

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Iron Fire


Chronique @ dark_omens

07 Novembre 2013

Voyage of the Damned est étonnant à bien des égards...

A la genèse du projet Iron Fire, trouver une identité musicale propre fut un des défis les plus extraordinairement complexe pour son instigateur, Martin Steene. Tant et si bien que, très enclin à se laisser porter par divers desseins variés, et alors qu'il fait ses premiers pas aidé de quelques camarades de classe, le chanteur entame une carrière sous les auspices stylistiques d'un Heavy Metal/Hard Rock traditionnel, avant de se passionner, plus tard, pour le Doom Metal. Puis, radicalisant son expression artistique, il s'intéresse alors à un art aux confins d'un Death mélodique teinté de sonorité Black Metal dans lequel il semble s'épanouir. Ces désirs disparates et antinomiques finiront par s'estomper et le chanteur reviendra à ses premières inclinaisons en rejoignant les forces vives d'un Power Metal, alors, en plein essor. Certains esprits inutilement polémistes, dont votre humble serviteur fait indéniablement parti, ne pourront d'ailleurs s'empêcher de penser, que ce repositionnement musical pour embrasser une mouvance alors très à la mode, n'est pas tout à fait étranger à un certain opportunisme certes compréhensible mais un peu gênant tout de même.

Pour défendre ces nouvelles convictions immuables, Iron Fire nous offrira un premier album, Thunderstorm en 2000. Une œuvre qui, très honnêtement, ne sera pas véritablement suffisante à provoquer l'émoi d'un public alors saturé de productions autrement meilleures. Un album dont les liens familiaux avec Manowar et Helloween sont notoires. Un manifeste sacrifiant quelques-unes de ces valeurs à des notions caricaturales alors déclinantes et que certains tentent avec acharnement de moderniser (Hammerfall). Un opus intéressant mais terriblement convenu, en somme.

Poursuivant avec abnégations sur le chemin qu'il s'est tracé, le groupe va enchaîner les albums durant plus d'une décade, pour, finalement, en cette année 2012, nous revenir avec un nouvel effort intitulé Voyage of the Damned.

D'emblée, avant même de s'occuper de l'analyse, à proprement parlé, de l'œuvre, il nous faudra donc faire un mea maxima culpa. L'accusation consistant à mettre en doute la sincérité de ces Danois prompts à changer de style pour en épouser un plus en vogue, ne tient désormais plus. Et ce notamment parce qu'aujourd'hui alors qu'il n'aura cessé de bâtir durant ces dernières années un monument toujours encore dévolu à ce style et alors que le mouvement peine désormais à se renouveler, Iron Fire continue de le défendre fièrement.

Ce préambule nécessaire accompli, abordons maintenant ce nouveau plaidoyer. En premier lieu, parlons de l'artwork de Pär Olafsson qui s'il n'aura rien de novateur aura l'avantage, outre ces qualités esthétiques superbes, de nous renseigner sur le contenu de l'opus. Propre au Power Metal épique, ce genre de représentation imagée est rarement trompeur.

Si, aux premiers abords, rien de réellement novateurs ne devrait donc venir troubler l'esprit aprioriste de critiques patentés, notons, tout de même, qu'Iron Fire n'est pas maladroit dans l'exercice et qu'il nous offre des instants qui s'ils ne sont pas véritablement bouleversants sont bien meilleurs que nombres de ces cadors, injustement loués, auxquels certains vouent un culte aveugle et imbécile. Des titres tels que le sympathique Enter Oblivion OJ-666 ou encore, par exemple, l'excellent Leviathan sont donc très séduisants.

En plus des qualités intrinsèques d'une expression certes conventionnelle mais que le groupe maîtrise merveilleusement (et chacun, eu égard à ses gouts, jugera s'il veut ou non en être le soutien), Iron Fire enrichit sa musique de quelques nuances attachantes. Parant ses compositions d'une certaine noirceur et d'une certaine gravité, la formation danoise réussit là où tant d'autres échouent dans l'entreprise pourtant essentielle consistant à nous étonner, nous surprendre, nous convaincre. De plus, l'usage de voix plus gutturales, proche, toutes proportions gardées, de mouvances extrêmes telles que le Death, est un élément crucial qui renforce encore ce sentiment de tenir là des morceaux aux reliefs superbement plaisants. Citons donc le superbe Slaughter of Souls dans lequel, de surcroît, les travaux mélodiques décalés de ces pianos succincts et malsains sont remarquables. Citons encore les très bons The Years in Space et son entame aux allures Thrash, Voyage of the Damned, With Different Eyes. Et même la ballade, The Final Odyssey, qui ne parviendra pas à entraver nos envies de décerner un satisfecit à ce manifeste.

Qui pouvait prédire que ce groupe serait encore en activité plus d'une décennie plus tard alors qu'on lui prêtait volontiers un destin funeste ? Qui pouvait supposer qu'il serait capable de produire un disque aussi agréable et réussi? Certainement pas moi...

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