Liste des groupes Hard Rock Sammy Hagar VOA

Huitième album studio en solo et dernier du Red Rocker avant de rejoindre le groupe Van Halen après le départ de David Lee Roth le 1er avril 1985. Si on y regarde de plus près VOA (Voice of America) est un album de Hard (Heavy) Rock pétri de qualités musicales et de mélodies, qui ne vous sortent plus de la tête.

Après la doublette Standing Hampton (1981), Three Lock Box (1982), et l'excellent Through the Fire d'HSAS ( Hagar, Schon, Aaronson, Shrieve) pour les connaisseurs, Sammy Hagar en 1984, revient avec un nouveau manifeste de Hard Rock dynamique, qui mettra l'accent sur des guitares tranchantes, mettant ainsi en retrait les claviers très présents (certains diraient envahissants.) sur l'ensemble de Three Lock Box. Autant dire que l'enregistrement de Through the Fire, d'HSAS, lui aura été plus que bénéfique.

Sur VOA, Sammy fera de nouveaux appels aux mêmes musiciens que sur Three Lock Box, sauf pour les claviers qui seront tenus par Jeese Harms (ex-Ry Cooder et futur David Lee Roth) en lieu et place du requin des studios Alan Pasqua. L'opus sera supervisé et mis en son par ni plus ni moins que Ted Templeman le producteur attitré du groupe Van Halen de 1978 à 1984. Il dotera l'opus d'un son clair, puissant et Heavy très adapté au 8 titres proposés.

L'album débute de façon très énergique avec "I Can't Drive 55" qui deviendra le tube ultime, mais aussi un incontournable des setlists du Red Rocker en concert. Parmi les autres titres dynamiques et Heavy de l'album, n'omettons pas le rampant "Buning Down the City" très Big Rock dans l'âme, ainsi que l'éponyme qui se distinguera par un irrésistible refrain, le tout renforcé par une rythmique endiablée et un solo de guitare très affuté.

D'autres titres valent également le détour, à commencer par l'entrainant "Rock is In My Blood" et son air qui ne vous sort plus de la tête, le mélodieux "Don't Make Me Wait" au refrain qui fait mouche. Sans oublier, le très FM "Two Sides of Love" orné de délicates lignes de claviers bien pensées, le tout transpercé d'un court solo de guitare gorgé de feeling.
Malgré des interventions de guitares inspirées, le mid tempo "Swept Away", au rythme changeant et petite accélération sur son refrain et "Dick in the Dirt" sans être foncièrement mauvais, tous deux seront à mon sens à ranger parmi les morceaux les plus redondants et moins mémorables de l'album.

On retiendra aussi le soin particulier apporté à la pochette (montage photo) au demeurant très patriotique, voire amusante, montrant le Red Rocker guitare en main, se posant en parachute sur les pelouses de la maison blanche. Un clin d'œil, qui pour la petite histoire vaudra à Sammy Hagar d'être invité à la maison blanche par le président de l'époque Ronald Reagan.

Moins connu que Standing Hampton et Three Lock Box, VOA ne démérite pas. Bien sûr, sans être un chef-d'œuvre, il contient un nombre important de morceaux très percutants, mémorables et inspirés. Évidemment, il n'a pas la consistance et la puissance de feu d'un Throught the Fire d'HSAS, mais en dehors de ses évidentes différences, on se retrouve avec un album honnête et bien plus intéressant qu'il ne parait.

Finalement, VOA, s'impose donc comme un album réussi à mettre à l'actif du Red Rocker, qui l'année suivante mettra momentanément de côté sa carrière solo en acceptant le poste de chanteur au sein du groupe Van Halen avec le succès qu'on lui connaît, mais ceci est une autre histoire.