Profitant du break que s’impose
Dimmu Borgir après de longues tournées, Silenoz & Shagrath s’investissent dans le réenregistrement du précieux Stormblåst de
Dimmu Borgir (à tort ou à raison ?), tandis que Galder profite du temps imparti pour donner naissance à
Vermin, sixième méfait de son âme damnée
Old Man's Child. Ayant tout composé de A à Z, le leader rejoint seul les studios Fredman, mettant ainsi en boite l’intégralité des guitares, la basse et le chant. S’entourant à chaque fois d'un batteur prestigieux, le multi-instrumentiste décroche cette fois l’aide de l’impitoyable Reno Kiilerich (ex-
Panzerchrist), qui livre des parties de batterie très professionnelles.
Bénéficiant du même studio que son excellent prédécesseur
In Defiance of Existence,
Vermin suit ainsi une direction relativement similaire, dégageant toutefois une atmosphère légèrement plus sombre, grâce à un accordage plus bas que d’habitude, tout en possédant paradoxalement un son un brin plus clair. Au fil des albums, Galder affiche cette aisance déconcertante dans l’art de l’écriture et de l’interprétation de ses morceaux ; le leader explore ainsi les facettes black et thrash avec une facilité étonnante, possédant ce sens inné de la mélodie simple & efficace, et ce côté symphonique poignant & profond.
Vermin parvient ainsi toujours à charmer l’auditeur, depuis l’équilibre d’
Enslaved and Condemned, les ambiances lourdes de Plague of
Sorrow, les parties profondes et entrainantes de l’excellent
Flames of Deceit, le parfum
Mayhem (période
Blasphemer) de
War of Fidelity, jusqu’aux colorations thrash délicieuses de
Torment’s Orbit, sur lequel Galder invite Eric Peterson (
Testament), le temps d'un solo délectable.
Toutefois, au-delà de ses qualités indéniables,
Vermin ne surprend pas, reprenant fidèlement les codes utilisés sur ses prédécesseurs
Revelation 666 et
In Defiance of Existence, sans néanmoins les transcender. L’album manque en effet de ce brin d'originalité et de folie, capable dans ces moments là, d’emmener
Old Man's Child dans les plus hautes strates.
Impeccablement illustré par
Seth (
Septicflesh),
Vermin est un album d’une qualité toujours aussi notable, démontrant une fois encore le talent de son leader, recrue de choix au sein de
Dimmu Borgir. Sans pression, mais également sans ambition particulière, Galder signe ainsi de nouvelles compositions parfaitement calibrées, certes un brin trop lisses et prévisibles, ne manquant dès lors que d’un line-up à part entière, pour permettre à son groupe
Old Man's Child de dépasser enfin le simple stade de groupe studio.
Fabien.
C'est aussi mon ressentie, un album un cran en dessous de ses deux fabuleux prédécesseurs, des compositions honorables mais pas au delà.
Peut-être comme tu le soulignes Galder aurait-il besoin d'un véritable line-up qui tienne la route, je suis un eu déçu par les parties de batterie qu'on aurait pu attendre plus brutal, sachant qu'elles sont effectuées par le terrible marteleur de Panzerchrist.
J'ai largement préféré le précédent In Défiance Of Existence avec Nick Barker à la batterie. À mon avis, ce type apporte beaucoup aux albums des différents groupes auquels il a participé.
'' Vermin parvient ainsi toujours à surprendre l’auditeur '' et ensuite '' Toutefois, au-delà de ses étonnantes qualités, Vermin ne surprend pas '' Je trouve ces deux passages un peu déconcertants mais sinon, dans l'ensemble, je trouve la chronique très juste.
Bien vu. "Charmer" est plus juste et c'est corrigé ;) ++ FABIEN.
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